NUIT BLANCHE USÉE DE LUNE
Nuit blanche écornées lunes
Des orients
Des chutes de brises comme intimes
Des éclats versés rouges, pâles,
Ceints de sombre immense et frémissant
Jusqu'aux cimes des neiges d'ultime éternité
Des éclats versés rouges, pâles,
Ceints de sombre immense percent
L'œil noir de qui sait chérir l'étoile
Nuit blanche usée de lunes
Suspendues à même brume
Si peu bruissent-elles, si peu traversent
Mon doigt qui en parcourt les rondeurs coupées
On les voit ailleurs gelées sur des rives,
Ou s'allongeant émiettées, épousées de courants
On les voit trancher des estuaires
Et donner à la mer un trait de verglas mince
Entre les gerçures laissées de ciels
Nuit blanche à tout revers de lune
Mon ombre seule veille encore...
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