Voici l’eau sans doute Log Out | Thèmes | Recherche
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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.01.2004 au 10.02.2004 » Voici l’eau sans doute « précédent Suivant »

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pl
Envoyé jeudi 22 janvier 2004 - 09h40:   

L’eau sans doute, une migration aimantée rapprochant la pluie d’autres langages. Peut-être est-ce là travail d’hirondelle ou d’orfèvre de retenir le puzzle du ciel bavard, sans qu’on n’en puisse voir la trame surfilée de chutes de nuages et d’averses de mimosas.

Le doute, sans doute son absence rendrait fou, voilà, que l’absence gouverne ! ou bien en fût-il toujours ainsi ? Décrire le futile n’y changera rien. Avancer ? vivre serait ne pas reculer sur le front ou tout se délite.

Mon grand-père menait les six chevaux blancs de la mort quelquefois, les fils noueux de cette terre maîtrisent les bêtes les plus rétives et plus souvent encore il tissait dans la nuit de sa cave les lins entremêlés, qui filtraient sa propre mort, en ses os.

Voici l’eau sans doute qui habite le dévasté. Ce sont des femmes, mais je ne sais pas dire, qui regardent, arrêtées dans le temps passant, derrière une fenêtre, des foules très précises.


(aux tisserands de clair-obscur.)

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Nadjaphtaline
Envoyé samedi 24 janvier 2004 - 01h15:   

"une migration aimantée rapprochant la pluie d’autres langages. Peut-être est-ce là travail d’hirondelle ou d’orfèvre de retenir le puzzle du ciel bavard, sans qu’on n’en puisse voir la trame surfilée de chutes de nuages et d’averses"

Merci pour tant de questionnements dans tant de beauté !
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pl
Envoyé lundi 26 janvier 2004 - 08h29:   

Bonjour, pour un peu plus de clarté, mon grand père était tisserand (la cave de la maison traditionnelle dans l'Ouest de la France) et quelquefois quand il fallait mener les corps "bien plus lourds de notables", il drivait les chevaux 4 ou 6 selon la surface budgétaire (sociale) du voyageur, à sa dernière demeure.

Cela s'appelle l'égalité...
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flo
Envoyé lundi 26 janvier 2004 - 11h26:   

"Mon grand-père menait les six chevaux blancs de la mort quelquefois, les fils noueux de cette terre maîtrisent les bêtes les plus rétives et plus souvent encore il tissait dans la nuit de sa cave les lins entremêlés, qui filtraient sa propre mort, en ses os. "

Oui, c'est ce passage qui m'avait marqué par sa très grande force d'évocation. J'imaginais le grand-père en une Parque aussi... Les mythes universel rejoignent parfois à petites touches les mythes personnels
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pl
Envoyé lundi 26 janvier 2004 - 13h34:   

"le grand-père en une Parque", oui c'est plus joli que "croque-mort" occasionnel, même avec panache.
La maladie à la mode c'était la tuberculose, mais après, il n'y a plus rien pour rêver...

Il ne faut donc pas tout expliquer...
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Nadjaphtaline
Envoyé mardi 27 janvier 2004 - 02h13:   

Cela me faisait penser aux tisserands lyonnais, quant à moi, ceux qu'on appelait les Canuts.

On mange encore de la cervelle de Canut d'ailleurs,
si vous allez dans un vrai bouchon lyonnais...

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pl
Envoyé mardi 27 janvier 2004 - 11h41:   

J'ai habité à Villefranche, mais pas goûté la cervelle de Canut, une autre fois peut-être!

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