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| Envoyé vendredi 23 janvier 2004 - 09h45: | |
Ce qui mène vers une pente qui ne sait plus si elle monte ou descend, sur la ville qui dénature ses perspectives dans l’angle obtus où s’obstinent des épilepsies d’acétylène, quelques bouquets de lampes remuées dans les centrifuges souterrains des banlieues, près de l’école de mécanique et sa fabrique de rouages et de cris disparus, avec la même patine de patiences, se rôdent les soupapes et les strophes, le grave et le sublime, à même le futile. Tu sais bien, c’est le même chant, pourtant tu ne dis rien. Où se posent les haches luisantes, avec les équations, les prières, l’alphabet, et les grandes maximes, près des sacs de farine de manioc, de riz et de protocoles précis, des pharmacopées contre le SIDA, leurs contrefaçons de l’aide internationale et la cigarette fraternelle « Lucky strike » après le génocide quotidien. « Nous n’avons même plus le temps de faire les moissons » disent avec regret les hommes exténués. Il faudrait élaguer plus vite, rationaliser l’éradication. signer des créances insolvables, des crédits et leurs moratoires futurs improbables, des moyens de prophylaxie, une protection sociale, l’impunité pour les travailleurs bénévoles, sur les grands charniers sans mémoire, accepter que le silence soit le couteau sacrificiel et sa virginité d’agate ou d’obsidienne.
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