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| | Envoyé mardi 27 janvier 2004 - 09h13: | |
Tout, jusqu’en ses moindres ramifications, les minuscules effondrements du kaléidoscope, ce bruit de verre cassé des couleurs qui remonte de la mémoire, se tenait. Ce n’était pas un jeu, entre les corolles mouvantes des robes rouges, que de chercher l’illusion, ou bien, sur la peau poudrée d’une cendre verte des sapins, des signes qui séparent de l’automne, la forêt.
Sept lieues pour faire tourner la terre et que devienne réalité le mirage, d’avoir si longtemps marché, pour revenir au plus près, des chutes et des sources. Ecarter des branches et des foules, jusqu’au premier matin, aujourd’hui. Voici des voyageurs, ils ne cherchent plus le chemin, ils ont trouvé les mots qui ramènent, après s’être beaucoup perdus, dans l’immense de ce qu’ils voyaient trop bien pour le toucher un peu.
Ils diront, si on ne les y invite, qu’il y eut beaucoup de soi à traverser pour aller revenir. Il y aura des non-dits, des colères contenues, des silences à interpréter, comme une langue étrange, une sorte de maladie des mousses qu’hérisse l’allusion de la moindre friction de l’hier, d’heures rayées comme des pierres trop lourdes et des rires jamais retombés de cette nuit impossible.
( Des images qui se froissent, ou se replient, des élytres ? dans le kaléidoscope de l’histoire, que le temps n’a pas retenues.)
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