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Patrick Packwood
| Envoyé samedi 29 mars 2003 - 05h01: | |
BOUILLONNEMENTS D'ARDEUR chaleur et douceur et moiteur, le va-et-vient induit le lit au bruissement alternatif saillies et rondeurs de galet, la promiscuité superpose les charges d'érotisation les corps fondent dans un méli- mélo, envol apesanteur, l'absolu noie le relatif les liquides impétuosent, décuplent la culmination... ...puis découplement à regret sur ses yeux et cils de velours perlent les larmes de l'amour Patrick Packwood - 2 mars 2003 -
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flo
| Envoyé samedi 29 mars 2003 - 09h00: | |
j'aime beaucoup les deux premières strophes, les sonorités proches, le rythme, le sugéré. L'absolu noie le relatif est une image très pleine de sens; je trouve les deux dernières strophes un peu plus faibles, notamment le "décuplement - découplement" qui rate un peu l'effet et la fin que je ressens trop convenue, surtout soulignée par la rime en "our" alors que tu n'as pas construit un poème rimé dans son ensemble. quoi qu'il en soit, bienvenue à toi ! |
   
Leezie
| Envoyé samedi 29 mars 2003 - 11h46: | |
Hé, mais c'est ce cher ami québecois ! Bonjour, Patrick, et bienvenue sur la Place des Francophones. Très intéressante, l'analyse de Flo, bien d'accord avec. Je me suis posé la question pour les deux derniers vers, et je me suis demandé ce que tu voulais réaliser, parce que ça m'est arrivé à moi aussi quelquefois de faire un texte complètement libre et de finir en quelque sorte "en chanson" ou quelque chose comme ça, avec une répétition bien marquée ou une rime bien marquée. Mon idée, peut-être, c'est que tu n'es pas allé assez loin dans le truc. Tels qu'ils sont, ces deux derniers vers montrent seulement une rime là où il n'y en avait pas auparavant. Alors que cela auraut pu être une vraie stylisation, deux belles grandes phrases qui coulent, tu vois ce que je veux dire (alexandrins, par exemple, mais pas forcément)? amitiés à toi et à bientôt Isa |
   
Patrick Packwood
| Envoyé samedi 29 mars 2003 - 20h46: | |
Merci pour vos mots de bienvenue, Florence et Leezie ! Peut-être que quelques explications s'imposent. C'est drôle parce qu'il est rimé ce poème. Dans un petit désordre, la première strophe rime avec la troisième et la deuxième avec la quatrième : moiteur - apesanteur lit - méli- alternatif - relatif ... et ainsi de suite. À l'origine "bouillonnements d'ardeur" est la traduction de la racine étymologique grecque du mot "orgasme". Donc, après l'apothéose, c'est le "découplement" et le repos des corps. Et c'est récemment que j'ai alors pu observé le phénomène (seulement féminin ???) des petites larmes au coin des yeux chez ma conjointe à la suite d'un orgasme. Ce qui m'a inspiré le tout. Et c'est pour cela que le poème fini ainsi. J'ai voulu évoquer la douceur du moment post-orgasmique avec ces deux rimes consécutives, en employant des sonorités douces et le mot amour à la fin. Mais j'ai raté mon coup semble-t'il. Merci beaucoup pour vos commentaires. J'apprécie toujours beaucoup ! Patrick |
   
Patrick Packwood
| Envoyé samedi 29 mars 2003 - 20h58: | |
Ah, j'oubliais... Ce genre de propos (dans ma poésie) ne m'est pas habituel. Probable que j'ai utilisé l'expression "bouillonnements d'ardeur" et que je ne suis pas "allé assez loin" à cause d'une certaine pudeur. (?) (ceci dit avec le sourire) Et, rétrospectivement, le tandem décuplent-découplement me semble effectivement maladroitement formulé, admets-je très adverbialement. )))) Pat |
   
Patrick Packwood
| Envoyé samedi 31 mai 2003 - 08h06: | |
bouillonnements d'ardeur 3 chaleur et douceur et moiteur, le va-et-vient induit le lit au bruissement alternatif saillies et rondeurs de galet, la promiscuité superpose les charges d'érotisation arcs électriques luisants les corps fondent au bleu tamisé vague et vague dans les ondes de plaisir l'impétuosité les rend liquides ruisseaux serpentant l'un l'autre dans les plis et replis de l'orgasme les eaux se ruent à leurs sexes, tempes, ventres doucement à leurs yeux dans les pleurs de l'extase Patrick Packwood - 30 mai 2003 -
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