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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.01.2004 au 10.02.2004 » A row of dragoons advancing (la lettre écarlate) « précédent Suivant »

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pl
Envoyé jeudi 29 janvier 2004 - 11h29:   

Au loin, voilà des préambules de myopie, des sortes d’oiseaux avec des noms très flous comme une marque de whisky « famous grouse » ou de prèles et d’orties aux vertus improbables qui font circuler le sang dans les artères des grandes villes. Je n’écrirai pas mégalopoles, la brume d’hiver cintre la perspective.

Au plus près, ce sont des mots cubiques qui s’ouvrent comme des dragées et des furies de dragons dans l’année du singe impassible, des artifices, peut-être même une essence de mélancolie de métronome. Quelqu’un ressortira une espèce fossile de Dazibao oulipien poussiéreux, très freudien, d’huile de papier de riz et de ciseaux pour annoncer que demain fut toujours là, même dans le temps le plus monolithique des négations.


J’ai effacé un mot multiple qui parlait de nuances ou bien de starvations, une accumulation de bouquets de famines pour les silhouettes sans lendemains, l’illusion d’un théâtre d’ombres, de lanternes magiques, d’origami, dans toutes les langues de l’oubli. Je n’ai plus de mémoire, mais j’ai pris de l’avance sur ce qui va venir. Fallait-il que cela fût si simple que je ne puisse l’apercevoir ? Mais dans les dédales dans lesquels je nage sans me perdre, me parvient toujours la rumeur des naufrages qu’on acclame.

Vous avez changé, peut-être êtes vous devenu plus grave d’une déchirure, d’un élan retombé, d’une septicémie qui enfonce des clous dans vos certitudes d’éternité est-ce que le merveilleux n’est plus qu’un adjectif pour sérier la nomenclature des contes de fées ? Il pleut, voilà maintenant qu’il neige, il fallait se lever tôt, la fourgonnette du laitier fonctionne à l’électricité et lui carbure à la Guinness stout, jusqu’à vomir du lait, des pressures d’eau maigre et de houblons.

Il y a du pain qui tombe dans l’Itchen river et des poissons aiguisés qui mordent à l’hameçon. Des gens qui confondent les échelles (scales and ladders) et puis quoi encore ! Il faudrait tout renverser, dans le sablier, tout est de la même farine et du même silice. Il n’y a pas d’urgence, s’il y en avait une, elle prendrait le courage de désintégrer sa propre vie contre les tours obtuses de Manhattan, la preuve du néant contre le néant, de l’impuissance, contre l’obscurantisme.

Vous êtes venus jusqu’ici, dans ce que vous appelez le délire, une folie qui vous arrange. Il faudra bien décider, que la colère ne soit plus une gesticulation, mais un acte, ni plus une chanson qui dise ce qu’il manque, une frustration, une grande usure du vent, ici, sans risque, le nanisme d’une provocation d’artistes invendables et qui se demandent pourquoi ça ne prend pas, de vieilles idées calcifiées en soixante huit, des manigances octosyllabiques avec des appontages dans les dislocations coronariennes.


Voilà du bleu, des sommes de colères que personne n’entend et du rien à branler pour vous rassurer d’une rime facile sur les planches désertées. Maintenant voici le feu, des séquences de lampes, qu’est ce qu’on va en tirer, un grand poème cyclothymique, à force de n’y plus croire ou d’enfin l’espérer ? Ou bien un maigre festin d’oscillations entre la boulimie et le sublime décharné d’une langue anorexique et perplexe ?


(end of a Storm)



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Octave L.
Envoyé vendredi 30 janvier 2004 - 10h14:   

un maigre festin d'oscillations entre la boulimie et le sublime décharné d'une langue anorexique et perplexe...

pourriez-vous préciser votre pensée ?
le rire a fusé comme une poussette d'une cage d'ascenceur...Cela dit de la témérité dans le verbe avec une touche d'hypocondrie baroque !

ça ne patine pas trop, de la virtuosité
dans le renvoi à la ligne, et des mots qui s'entrechoquent comme des vagonnets de mineurs, une ritounelle grinçante

mes félicitations
Octave L.


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pl
Envoyé vendredi 30 janvier 2004 - 10h29:   

The scarlet letter / Nathaniel Hawthorne.- Londres : Penguin, 1999.- 224 p. ; 19 cm.- (Penguin popular classics ).

Ce livre est considéré comme le premier roman " américain".

pour le reste, vous voyez par vous même.
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pl
Envoyé vendredi 30 janvier 2004 - 17h49:   

"un maigre festin d'oscillations entre la boulimie et le sublime décharné d'une langue anorexique et perplexe..."

il y a un rapport avec les chromes, les fragrances et le dépouillement, mais il faut suivre les méandres de Francopolis. Rien à voir avec "une sérénité crispée" à la René Char.

j'ai dû aussi écrire "tentatives opiacées" quelque part, quelque "chose qui "oscille" bel et bien entre le poème fleuve et le haïku.

tout s'explique, bon sang mais c'est bien sûr, c'est juste un problème de sincérité, après on s'arrange pour que les mots se disposent de la bonne manière pour le faire savoir.

mais c'est un autre problème..

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