L'adjuration du vieux connard Log Out | Thèmes | Recherche
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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.01.2004 au 10.02.2004 » L'adjuration du vieux connard « précédent Suivant »

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d i v
Envoyé samedi 31 janvier 2004 - 05h14:   

[ commandemment au nom de dieu ] [ supplication ]













fils de que le sable ne rendra pas l’inimaginable ici
ne se reproduira pas car tu sais j’ai lu ce matin dans le
creux de ton épaule ce qu’on faisait de toi contemple
mon âge sculpte tous mes ongles tousse un peu là où j’avale
mal dans la chemise et recrache si tu peux les doubles
fenêtres le plus loin possible s’ils sont encore là je t’ai vu monté
l’autre jour dans le ciel comme un zeppelin plein d’hélium
caché dans le ventre de ta mère t’as du mal à sortir
carré dans ta merde pour tenir le filin droit je te traverse fils
de je ne te lâche pas les secondes sont nécessaires et
comptées sais-tu à mon bras il a plu toute la journée d’hier
ça sentait bon la terre humide et fraîche des arbres en captivités
et la pourriture des fèves couchées sur le côté je t’attends
dans les carences et dans la suspension qu’il faudra suivre
il y a le trait fin et le caillou balancé d’en bas dans le ciel presque
manqué mais revoilà la case vide avec du feutre blanc à
l’intérieur où j’ai perdu tout mon sucre dans l’ignorance
des mouches à merde tellement le miel coulait partout sur
mes doigts l’air était tellement mauvais ici fils de pute
suicidaire nous nous sommes tant aimés nous nous sommes
cachés derrière la clé il n’y avait pas de porte ni de serrures ni
de chats noirs à contempler il faut grandir dehors nous a-t-
on dit en face dans le magasin d’objet en plastique nous
n’avons pas trouvé la porte pourtant le grand jardin est là devant
nous la piscine avec ses mosaïques ressemble à un grand
cimetière nous avons maintenant le droit de cité regarde
comme il est beau le centimètre carré de notre belle résistance
revoilà l’arbre au milieu de la chambre où tous les fruits propres
ont disparu tiens toi au manche et branle toi le mieux
possible on nous dit de là-bas que les nouvelles ne sont pas bonnes
il faudra déterrer la boite pour la repeindre tous les 4 ans tiens
toi prêt au silence qu’il ne s’échappe pas encore il ne faut pas tomber
qu’est-ce que l’arabesque en plein dimanche est-ce ta petite
cicatrice au menton qui te gène est-ce que le fil à plomb tient bien
dans ta main droite le fil de fer de l’hameçon plat à ton ventre
qu’il faudra laisser tremper du tout du long de la jambe jusqu’à
la hanche bleue pour cette main levé sur ma gueule fils de je
te jute à la gueule comme les oiseaux plombent entiers dans
l’océan pacifique entend déjà comme les peaux entre elles
sont surexcitées d’être ensemble on dirait qu’elles se boivent
de se savoir toutes mouillées les restes de ton corps comme un
foulard piétiné au milieu des gens qui se promènent dans les
caniveaux ocres ce matin les nouvelles n’étaient pas très bonnes
l’homme qui gardait seul le dernier phare est mort cette nuit en
face des grands cargos rouillés la mer a écarté ses bras pendant
qu’il dormait sur son trésor et j’ai su dès les premières minutes
que la lumière ne passerait pas sur lui quand nous avons tous
pissé sur son ventre







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Hélène
Envoyé samedi 31 janvier 2004 - 08h35:   

commentaire selon ma sensibilité
j'aime beaucoup :
"j’ai lu ce matin dans le
creux de ton épaule ce qu’on faisait de toi "
"je t’ai vu monté
l’autre jour dans le ciel comme un zeppelin plein d’hélium
caché dans le ventre de ta mère t’as du mal à sortir "
"ça sentait bon la terre humide et fraîche des arbres en captivités "
"nous nous sommes
cachés derrière la clé"

etc... je copierais trop de phrases .
ces personnages sont n oyés dans la crainbte et l'angoisse.
voilà l'ambiance que tu crées en moi et c'st très fort.
Je sais que les mots sans aucune séparation ni ponctuation ( c'est démodé) mais sans non plus de paragraphe ou d'alinea insistent sur l'enfermement que tu veux dessiner .
mais pour moi lectrice c'est éprouvant je perds le fil c'est dommage.
Bien sûr je reviendrai pour entrer complètement dans ton texte car j'en ai envie et ton écriture est belle .
Mais je pense que certains peuvent être découragés.
poéticamitié
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d i v
Envoyé samedi 31 janvier 2004 - 12h52:   

Hélène, je vous embrasse déjà sur la joue pour votre travail éprouvant à me relire quand vous repasserez par ici et je prends note de ce que vous m’avez écrit car peut-être que tout ça un autre jour refleurira à nouveau le caillou où nous avons posé l’encre un peu comme on socle un clou pour enfin accrocher tous nos tableaux au rivage avec un seul de notre souffle, très bonne journée à vous, Hélène et je prends note…







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