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| Envoyé mercredi 04 février 2004 - 17h35: | |
Une poésie en peau de je-ne-sais-quoi, mais fruitée. Nous étions là, dans un calcul d’angles et de perspectives, des chimies de ponts et de nacelles balancées par le vent au-dessus des gestes élémentaires de survie, Nous avons calculé le temps qu’il était encore possible avec des outils de serruriers et d’effractions. Il fallu remettre de l’eau plus lourde dans les clepsydres et remiser les inconnues des faulx. D’ailleurs je n’ai jamais su compter que sur le plus vaste et ignoré l’économie de la sieste qui baigne tous les Suds, de rêves et de voyages lents. Je suis un voyageur tétanisé par l’absurde dans les chemins secrets pourvoyeurs de mystères ondulés, des migrations d’anguilles revenues de l’épaisseur des Sargasses aux soupes de lentilles du marais et ses grands feux nocturnes de méthane et de barques chavirées dans la peur des Dames blanches, les feux-follets, les sorcières, tout ce que l’ignorance fait basculer dans la nuit, les frayeurs, les grands saisissements détraqués et si présents de l’irrationnel. Arpenter, faire sonner les chaînes et puis mesurer les gouffres de la distance jusqu’à toujours, c’est à dire tout de suite, non pas l’imaginable, cette sorte de machination impossible des équations qui refusent de se plier au désir d’inventer des chiffres carrés, des nombres que refusent les bouliers, une poésie non formatée.
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