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Jean-Marc
| Envoyé mercredi 04 février 2004 - 18h04: | |
FOUDRE Oriflammes nouées à l’orage, les montagnes tanguent et gravitent les nuages. Affolées les jonques se dispersent comme les algues marines des hauts fonds. Récifs où s’affûtent frissons nocturnes et rêves en lucarne, la peau humectée de feulements. Muscles tendus, la main s’ancre à la paroi, quand le vide s’élève de bas en haut. Regards égarés sous la ligne de flottaison. Les cargos des îles lointaines remorquent souvenirs et gouffres ancestraux. Au bas des falaises, le crachin fauche l’air acculé contre la roche. Vertige où l’œil tournoie. Jean-Marc
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Hélène
| Envoyé mercredi 04 février 2004 - 18h29: | |
je dessine le paysage en te lisant. pinceau à un fil quelquefois. So-so te dirait peintre certainement . et un soupçon archélogue "remorquent souvenirs et gouffres ancestraux" et toujours cette influence de la poésie japonaise le presque impalpable, l'impair. je pourrais m'amuser à extraire des haïku de ce poème. merci pour la promenade apaisante. |
   
mary
| Envoyé mercredi 04 février 2004 - 19h56: | |
La promenade est apaisante pour Hélène, moi je suis épuisée. Elle est belle mais très dangereuse !!!
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jp
| Envoyé mercredi 04 février 2004 - 21h37: | |
nids brumes lourdes et chaudes et juste un bambou dressé , quelques lianes à franchir le surplomb deux doigts crochés en roche , une main pour remplir le sac trésors soigneusement salivés l'hirondelle s'affole demain elle recommence la jonque ....... brume lourde la jonque s'éloigne
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Jean-Marc
| Envoyé jeudi 05 février 2004 - 11h31: | |
Merci JP pour cette évocation, cet écho...Sinon je suis plutôt d'accord avec Mary ; la promenade n'est pas particulièrement paisible ! même si mon écriture est marquée par le haïku japonais, et la concision qui en découle... |