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| Envoyé lundi 09 février 2004 - 15h44: | |
Nous avons paré au plus pressé. Il ne s’agissait pas de bâtir, autour d’un espace provisoire, des murs de chaume et d’argile mais de contenir l’eau qui l’envahissait, ainsi que le temps à travers les fissures du doute. Puis, l’éphémère devint, en sa permanence, absence du mystère, le secret fut cette fleur du désert, de sable et de vent, plus blanche que l’absence. Nous n’avions plus rien à observer que nous-mêmes, cette profonde maladie des gouffres qui révulsent. Nous avons replié le triptyque des miroirs, ce qui fut, ce qui est et puis ce qui ne sera jamais et nous avons regardé obstinément plus loin. Au-delà commence un sentier d’alfa, toutes les images rejoignent un jour niché avec les étoiles dans la nacre des constellations. Nous avons longtemps marché, prends les mots comme ils viennent, ce ne sont pas des mots, ni des sons, ni des couleurs, mais ce qui vient se mélanger ou se refuser. Il ne s’agit pas d’harmonie, mais de réverbération ou de reflets. Une grande brise remonte du Sud des oiseaux pétrifiés dans son sillage, avec ce qui prélude, une mer au matin d’encre noire fouillée par le silence. Caminaire : celui qui marche (dictionnaire provençal-Français Editions Edouard Cartier 1839)
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