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Anonyme
| Envoyé mardi 10 février 2004 - 09h10: | |
Je n’ai pas cité et c’est toit d’inconvenance que d’être de partout sur le seuil et jamais près de l’âtre dans lequel suintent des graisses résilientes à l’intérieur des murs d’une seule pièce de cuivres, de chaudrons, de lits dans la proximité du Moyen-âge tourmenté de froidures, de maladies de sorcières, dressant des cathédrales comme des îles dans et contre le vide. Je n’ai pas de cheval, je n’ai même plus de langue d’Oc en Oïl, je n’ai plus de paysage, qu’une vague parure de vents déchaussés. Je n’ai plus de truites en mon ruisseau, plus de liards en mon escarcelle, ni femme pour tenir chaud. Me reste d’un poème grande laine et draperie, escot de mots pour me vêtir l’hiver et l’été engranger vendanges amours et soleils. Un Monsieur de La Fontaine, en mes prémonitions, de fable en fable couchera bien belles ingénues, m’en est passé le temps où cigales faisaient battre monnaie et la jeter en pluie, toutes fenêtres ouvertes. Je n’ai plus de vaisseau que maigre litanie de gestes et de souvenirs, je n’ai plus de voyage qu’une ultime chanson qui raconte le temps qu’il faisait hier, lorsque je ne semais bouquets de graines de soucis, mais soyances et chimères. (Philippe Charrette Chevalier du Landreau) l’adjectif : « résilientes » n’avait rien à faire là, mais il est terriblement mystérieux. Picasso disait, sans mystification « lorsque je n’ai plus de bleu je mets du rouge » (ou l’inverse, je ne sais plus..) moi j’énerve ?
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flo
| Envoyé mardi 10 février 2004 - 09h25: | |
j'adore :"Je n’ai pas de cheval, je n’ai même plus de langue d’Oc en Oïl, je n’ai plus de paysage, qu’une vague parure de vents déchaussés" superbe! puis j'aime cette évocation, on dirait que tu as fait tombé la boîte de dias datant de ton dernier voyage dans le temps et que tu as tout remis dans le désordre, ca fait un spectacle de sensations étonnant et léger. Chaleureusement à toi, flo |
   
pl
| Envoyé mardi 10 février 2004 - 16h30: | |
Preux bonjour |
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