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l'amer
| Envoyé jeudi 12 février 2004 - 19h39: | |
il prendra cette putain de mer à coups d’éperon dans les reins à coups de reins dans les éclairs en prenant l’oubli par devant toutes voiles lissées coque pleine d’étoiles il vengera toutes les terres et comblera les abysses il couchera la lune dans sa carcasse saline il cassera l’échine qui écarte ses côtes il maudira ses crêtes il bouchera ses rives il arrachera les roches qui portent ses flots des larmes il brandira les armes qui encochent et assèchent il gonflera l’éponge d’épaves et de sable il nettoiera le monde des absences profondes
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XL
| Envoyé jeudi 12 février 2004 - 19h58: | |
qui ? |
   
l'amer
| Envoyé jeudi 12 février 2004 - 20h43: | |
qui quoi ???? |
   
XL
| Envoyé vendredi 13 février 2004 - 08h50: | |
Oh ! pardon j'adore ton poème. Pour cette raison j'ai le lu plusieurs fois, et "il" est une énigme ?
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l'amer
| Envoyé vendredi 13 février 2004 - 09h51: | |
merci... mais en quoi ce "il" est-il une énigme pour toi ?? ta réponse, bien sûr, m'interroge déjà ! :-)
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Hélène
| Envoyé vendredi 13 février 2004 - 11h30: | |
l'amer .ce pseudo me rappelle un poème qu'avait écrit JG et que j'avais apprécié . mais la mer inspire tant les poètes ! tu es sans doute quelqu'un d'autre et surtout ne prends pas mal mon association d'idées pour moi le " il" est un navire , "il couchera la lune dans sa carcasse saline " j'aime beaucoup cette phrase en particulier . et j'ai pris plaisir à lire tout le texte
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Noel
| Envoyé dimanche 15 février 2004 - 14h34: | |
Dans la violence aussi , il rapelle l'amer de JG ... |
   
Hélène
| Envoyé dimanche 15 février 2004 - 16h09: | |
j'laime bien JG depuis longtemps. j'crois ben qu'il le sait
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JG
| Envoyé dimanche 15 février 2004 - 23h14: | |
C'est pas la mer amère comme elle Comme cette vague à peau blanchie. A la limite des écumes. Comme une source mouillée des pluies Du bleu d'un ciel qui se consume. Qui abuse du temps. Qui abuse la mer Quand le temps ne compte plus… D'où tu me viens tes soirs touchants Des confins sourds noyés de vide Et qui s'en vas ces airs lassants Une ombre froide tracée de rides Quand le ciel n’y est plus… Celle qui me vient des feux d'hiver Au gré du vent soufflé d'usure D'un chemin creux battu de sangs A son pas lent sur la blessure Quand personne... n'aime plus... De vague en vague qui se repousse En vagues vertes de mémoire … Dans ses goémons, roulants, traînants De sable en sable couvert du soir En brasses lentes des courants A vague lente, comme se farde Derrière un rêve tant d’inconnus A ces visages au dernier chant Quand dame Blême se maquille Dans tes cahiers jaunis de blancs Au rêve immense qui s'éparpille Où les cœurs ne sont plus Vaguement triste Vaguement froid Comme la mer au loin s'étire Comme le roc Vaguement toi Sombre à la nuit qu'un ciel retire Et qu'il ne reste que la mer
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