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Axelle
| Envoyé dimanche 15 février 2004 - 12h14: | |
Ondées et balafons L'odeur du moka réveille ta peau dialogue à contre-courant Hèle tu les cavaliers de l'aube nimbés de rêves de famines d'eau de fruits de soupirs de halètements ? Soulève la mer ! vertèbre par vertèbre cet animal indifférent Où que tu ailles tout est moite Tu éprouves le mélange : fragrances or marouflé graines ocre rouge broyé à l'huile de noix cuite résines brutes Partout les arômes vrillent ta chair partout le regard te conduit vers d'autres effluves partout tu n'es pas partout tu crois être Ivre de contrées et d'écorces déshabillées Ivre d'alliances et de chants Ivre d'émois Le son te rencontre à l'envers salé debout dans l'encre noire arpentant la densité des fougères la fraîcheur des corps claquant la langue pour donner un sens à la mesure Tu suffoques la sueur décolle lambeaux d'être Prépare anime le Fond de tous tes Bras ! La musique en ton accord s'écrira dessus dessous là ici loin près te hissera sur les chevaux Prépare le Fond toutes tes caravanes regroupées en plein midi volées de cuivre et d'eau inusitée Qui suis-je aux flancs du Sahel ? A l'oblique du soleil mordillé de tabac j'époussette les vertiges le sillon urticant de la nuit Répare le fond libère le son baisse toi bois bois bois Au sein l'unique qui lèvera ton ventre au fond.
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Leezie
| Envoyé dimanche 15 février 2004 - 12h17: | |
magnifique poème, Axelle ! j'ai un balafon dans ma salle, les adultes et enfants qui y travaillent sont toujours attirés par cet instrument magique |
   
Axelle
| Envoyé dimanche 15 février 2004 - 17h51: | |
Je comprends cet enthousiasme. J'aime beaucoup tous les instruments d'âme, ceux qui résonnent au plus primal. Les moins élaborés ont cette musique qui tient au corps. |
   
so-so
| Envoyé lundi 16 février 2004 - 20h46: | |
c'est assez "amusant" d'avoir une lecture "psy" d'un certain nombre de textes ici (enfin, perso-so, cela m'amuse parfois) : "Soulève la mer ! vertèbre par vertèbre" (...) "Au sein l'unique qui lèvera ton ventre" (entre autres !) suffisent à me persuader que le "balafon" est un drôle de bal aux fonds de la mémoire... il manque un noeud (un "e") pour délier tout ça... là, quand on veut !!!! (j'espère n'avoir atteint aucune "intégrité morale" sur ce coup là !) ;-)
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élisa
| Envoyé lundi 16 février 2004 - 21h22: | |
un texte trés agréable à lire et à parcourir qui résonne - raisonne - et qui donne envie de creuser cet insondable mer...e! d'autres choses à poster Axelle? il manque peut-être juste un jeu de sonorités qui à mon avis ne pourrait que renforcer tes idées |