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jm
| Envoyé lundi 16 février 2004 - 01h28: | |
Antipodes Mes mains effilées habitent un territoire sans faille Dans cette maison de cristal nous avons lacéré les murs de papier nous avons sculpté le vide pour l’emplir de nos caresses Même l’ombre s’est dérobée à nos tumultes à nos folles embellies traversées d’orages et de blancs visages Sombre corps je dessine des cercles solitaires sur la grève luxuriante Des mâts grandissent contre l’horizon et ses parfums âpres Arômes embusqués parmi les bananiers des rêves brûlent et vacillent touchés par les haleurs Laissez les algues accoster vos fronts répandre la sève qui tournoie Le rire prédateur léger et imprévisible blanchit les lèvres et les yeux tremblent happés de plaisir La grande bamboche est de retour quadrilles et frissons parent la nuit de palmes incendiaires Lacustre univers ton ventre nous prolonge naufragés épris de mélopées sauvages Sur tes rochers se fracassent pertes et périls Sur tes plages nos corps s’arc-boutent pétrifiés lavés d’eau pâle La laine des nuages déjà tisse nos cheveux et la peau boit le vent aveugle.
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la lune pâle...
| Envoyé lundi 16 février 2004 - 09h48: | |
La laine des nuages déjà tisse nos cheveux et la peau boit le vent aveugle. !!! ... ça rend si triste
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Jean-Marc
| Envoyé lundi 16 février 2004 - 17h52: | |
oui mais il y a aussi une part de rêve... |
   
Martin Codron
| Envoyé lundi 16 février 2004 - 20h39: | |
j'aime bien le style et l'image que j'en retient.... |
   
Jm
| Envoyé lundi 16 février 2004 - 23h41: | |
merci...je connais aussi ton style, ton authenticité...je suis un ancien membre du forum A.P.
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sido
| Envoyé mercredi 18 février 2004 - 10h05: | |
Tout démarre comme une douce déclaration d'amour et je ne sais pas pourquoi je ressens la mort, ou la perte, la solitude...Mais la douceur reste, mes sens sont en éveil... Nous sommes liés aux évènements, à tous les évènements. Pourtant ce n'est pas simple de les transcrire en mots...Serait ce là une des difficultés de l'écrivain? Et tes mots semblent tellement couler...de source? ;-)
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Jean-Marc
| Envoyé jeudi 19 février 2004 - 14h18: | |
oui il y a un peu de tout cela dans mon poème merci d'y être sensible...mes mots semblent couler de source...l'émotion les images oui les mots c'est un peu plus difficile...par moment ils surgissent de façon impétueuse à d'autres moment ils se font désirer ils prennent le temps de murir...puis j'élague ici où là comme un jardinier soucieux de mettre en valeur ses plus belles parcelles... |
   
Hélène
| Envoyé jeudi 19 février 2004 - 15h04: | |
Tiens Jean Marc je compare souvent le poème à un bouquet de fleurs qu'il est bon d'arranger dans un vase en coupant ça et là , en assemblant les couleurs tout comme pour ton jardin mais c'est le secret d'un bon texte , le relire quelques jours plus tard, ou plus. On y retrouve presque toujours quelque chose à changer Une façon de l'aimer, de le caresser. Et peut être qu'alors il sera aimé par d'autres comme une jolie femme (:-)
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sido
| Envoyé mardi 24 février 2004 - 09h59: | |
superbes images; Pour moi, mes idées d'écriture ressemblent plus à un jardin sauvage...Il y a de tout dans tous les sens et quand j'essaie d'y toucher cela ne resemble plus à mon idée première; sentiment de "dénaturer" ma pensée...C'est intérressant de faire évoluer un texte, mais je préfère ne pas toucher à la version première et plutôt le réécrire à côté. Je me rends compte alors de ce qui peut évoluer en moi, de cette mouvance perpétuelle, et parfois épuisante, de ma réflexion, du déferlement de mes sentiments. Mais encore une fois, Hélène tu le sais, je suis totalement "naïve" et "vierge" dans le fait de jeter sur le papier mes émotions. Je vous lis avec attention, car en fait je découvre que j'aime écrire et parfois je me surprends moi même. en positif comme en négatif ;-) |
   
Hélène
| Envoyé mardi 24 février 2004 - 10h08: | |
tu es une fleur des champs (:-) réécrire à côté ; oui peut être puis plus tard tu auras peut être envie de réunir les deux textes. la spontanéité donne un frémissement et la réécriture ou la correction par petites touches est aussi un jeu. je pratique alternativement les deux je l'avoue. et l'essentiel est le plaisir. je t'en souhaite beaucoup avec nous Sido |
   
sido
| Envoyé mardi 24 février 2004 - 10h39: | |
Ta comparaison me touche beaucoup...Une fleur des champs...oui...balancée au grés du vent, résister, ne pas casser...merci Hélène de cette douce image, qui je le pense ne pourra que m'inspirer... |