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gentilhomme
| Envoyé lundi 16 février 2004 - 19h19: | |
tu es presque mort, papa il ne reste entre nous que des oublis malsains des regrets trop lointains maintenant que la surface d'après le drame et je t'écoute au téléphone cette entrée en matière nébuleuse un détour par l'extérieur de soi quelques mots qui ne parlent plus tu le sais je le sais à côté, au loin dans le brumeux des mois: l'histoire du départ, de la tricherie de l'abominable -tacet- les enfants ne te connaissent qu'à travers absence et questions d'innocente insouciance celle qui va droit au coeur du sang de plaie et dégoulinent les yeux les petits-enfants de personne somme toute tu n'es plus là il y a des drames de mères trichées abandonnées il y a des solitudes obligées des cordes qui ne rompent plus des égorgement oui tout cela en permanence cette longue histoire de mourir les fracas d'une seconde sur famille
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mary
| Envoyé lundi 16 février 2004 - 19h53: | |
Il faudrait que je traduise à mon père cette lettre. |
   
homère
| Envoyé lundi 16 février 2004 - 20h35: | |
je crois qu'il n'existe pas de mères abandonnées seulement des femmes abandonnées. (mais c'est une autre histoire...) |
   
Hélène
| Envoyé mardi 17 février 2004 - 10h34: | |
"cette longue histoire de mourir " tant de façons de mourir , à soi, aux autres. que de tristesse , de regrets . tout le monde est abandonné au moins une fois par quelqu'un. et peut être mais rarement c'est vrai , des mères, malheureusement.
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Rob
| Envoyé mardi 17 février 2004 - 11h10: | |
Beau texte d'intimité, et les deux derniers vers me touchent pleine cible. |
   
karl
| Envoyé mardi 17 février 2004 - 14h52: | |
Merci à vous. Dis donc Rob, écris-moi svp, j'ai des choses à te demander letkarl@yahoo.fr merci! karl |