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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 11.02.2004 au 31.04.2004 » Salaisons « précédent Suivant »

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Rob
Envoyé mardi 17 février 2004 - 11h58:   

Salaisons

Mettre du sucre ou bien du sel
Si dans les mots choisis on effrite des feuilles comme un élan de laurier-sauce
Des mots criés du bas, un tumulte d'étrange pour nous garder vivants
Te le dire au bel âge, témoin de la tendresse tremblée
Parfois me montent aux dents les amours démêlés en souvenirs géographiques, une boite à musique pour aggraver l'instant.
Mettre du poivre alors pour bousculer le souffle et chanter la dérive qu'enfin nous nous dirons
Suivre la piste, se rouler dans le lit avec des feuilles et des ombres, l'aiguë de l'oiseau mort
quand l'hiver s'est caillé au fond du bac à sable
Les remous , la limaille, et la mer aboyée vers le haut de l'image
Plus un mot, ni d'amour ni de mort, plus un mot, juste une odeur de terre et rentrer dans l'obtus de son alexandrin.
Et ta robe de mauve jetée par dessus tête.

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Hélène
Envoyé mardi 17 février 2004 - 12h15:   

j'aime vraiment ce côté épicé Rob
et si on te reconnaît c'est seulement à cause de la présence , près de la porte de ta cuisine , de ton amie, la mer .
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Rob
Envoyé mardi 17 février 2004 - 12h40:   

Et de la cuisine à la cuisine en passant par la cuisine

La chanson lessivée


Voilà qu'il pleut des flaques à chercher dans l'hiver
La partition mouillée, la guitare enlisée
Parfois le coude haut, toujours l'amour au chaud
mon sauvage de frime en balise amoureuse

Voilà ces larges vagues au flanc du train de nuit
Histoires de grands vents haletant sur ma peau
Trébuchant sur le quai, dormant dans la maison
Empoignant dans le ciel les touffes de l'enfance

Voilà qu'il pleut des mots des chants dépareillés
Des peurs comme des houles et des roses de nuit
Un peu c'est un jardin qui se frotte aux abeilles
J'entends tancer le temps, le grave en stéréo

Voilà cette chanson pleurant du sud au sud
La femme en chevelure et des oiseaux en pluie
Sur un fond de feuillage une enfance en fragment
Je brave à contre temps l'orage du silence

Voilà qu'il pleut des flaques à chercher sur la mer
Une couleur de prune à voler dans la nuit
Parfois je me réchauffe un chant jusqu'au matin
Un murmure enfantin excédé d'écriture

Voilà la douceur triste, oubli de mots charnus
Le lent du peu d'espoir roulé dans ses farines
La lessive à l'odeur de lavande fanée
Les pâtes sur le feu et la sauce qui rode

Voilà qu'il pleut des mots à placer sur l'hiver

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