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Rob
| Envoyé mardi 17 février 2004 - 11h58: | |
Salaisons Mettre du sucre ou bien du sel Si dans les mots choisis on effrite des feuilles comme un élan de laurier-sauce Des mots criés du bas, un tumulte d'étrange pour nous garder vivants Te le dire au bel âge, témoin de la tendresse tremblée Parfois me montent aux dents les amours démêlés en souvenirs géographiques, une boite à musique pour aggraver l'instant. Mettre du poivre alors pour bousculer le souffle et chanter la dérive qu'enfin nous nous dirons Suivre la piste, se rouler dans le lit avec des feuilles et des ombres, l'aiguë de l'oiseau mort quand l'hiver s'est caillé au fond du bac à sable Les remous , la limaille, et la mer aboyée vers le haut de l'image Plus un mot, ni d'amour ni de mort, plus un mot, juste une odeur de terre et rentrer dans l'obtus de son alexandrin. Et ta robe de mauve jetée par dessus tête.
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Hélène
| Envoyé mardi 17 février 2004 - 12h15: | |
j'aime vraiment ce côté épicé Rob et si on te reconnaît c'est seulement à cause de la présence , près de la porte de ta cuisine , de ton amie, la mer . |
   
Rob
| Envoyé mardi 17 février 2004 - 12h40: | |
Et de la cuisine à la cuisine en passant par la cuisine La chanson lessivée Voilà qu'il pleut des flaques à chercher dans l'hiver La partition mouillée, la guitare enlisée Parfois le coude haut, toujours l'amour au chaud mon sauvage de frime en balise amoureuse Voilà ces larges vagues au flanc du train de nuit Histoires de grands vents haletant sur ma peau Trébuchant sur le quai, dormant dans la maison Empoignant dans le ciel les touffes de l'enfance Voilà qu'il pleut des mots des chants dépareillés Des peurs comme des houles et des roses de nuit Un peu c'est un jardin qui se frotte aux abeilles J'entends tancer le temps, le grave en stéréo Voilà cette chanson pleurant du sud au sud La femme en chevelure et des oiseaux en pluie Sur un fond de feuillage une enfance en fragment Je brave à contre temps l'orage du silence Voilà qu'il pleut des flaques à chercher sur la mer Une couleur de prune à voler dans la nuit Parfois je me réchauffe un chant jusqu'au matin Un murmure enfantin excédé d'écriture Voilà la douceur triste, oubli de mots charnus Le lent du peu d'espoir roulé dans ses farines La lessive à l'odeur de lavande fanée Les pâtes sur le feu et la sauce qui rode Voilà qu'il pleut des mots à placer sur l'hiver
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