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Phiv
| Envoyé lundi 23 février 2004 - 09h15: | |
Bonjour je souhaite tenter un expérience j'ai deux textes déjà accepté par "Cahier de Poème" publicaiton de poésie du Groupe Français d'éducation nouvelle GFEN ( existe depuis vingt ans et donne témoignage d'une reflexion sur et par la poésie, donne un trace de l'évolution des ateliers d'écriture depuis ce temps) j'aimerai votre regard car à quelques endroits il coince un peu et pour les dernières corrections avant tirage j'ai besoin d'avis non compromis dans ces textes texte un LE TEMPS RETROUSSÉ Le rituel d’atelier d’écriture et notre rapport au temps S’il est besoin d’un rendez-vous pour écrire en atelier, notre rapport au temps ne se commande pas. L’atelier est un lieu où l’on confie son temps à un animateur qui va nous guider sur le fil des mots, sur la trame de son expérience, il offre en partage une “révélation” une interrogation, une exploration de la langue commune. Autant l’animateur doit commander au temps ; il le mesure et l’utilise pour mener les participants vers un temps qui se finit, son temps est contraint, il doit faire passer l’atelier par des chemins prévus où chacun pourra explorer des temps dilatés. Du temps retroussé aux mots nouveaux. Des temps d’odeurs sensibles où la langue va se livrer et si différentes que parfois nous n’osons pas l’accepter. Le participant lève le temps, le détrousse, il va voir dans son temps autre chose. Et la piste exploratoire de l’animateur crée un monde où le temps protégé dans des limites connues peut s’étendre, se diluer, se comprimer, devenir cahot autant que lumière, se précipiter et donner du temps aux mots pour venir, leur laisser le temps de naître de se faire verbe, de créer son espace temps personnel, intime, profond, humain dans le groupe de l’atelier. Et nous prenons le temps pour ne faire que cela, se consacrer à un temps donné, exister pour soi avec seulement des mots pour le dire, pour le faire en partage. Accès direct à l’espace où le temps ne compte guère, espace intérieur du temps du dedans, s’endort-il jamais ? Cela nous tient debout face au temps. Plutôt que laminé ou couché sous ce temps qui excède du trop d’un quotidien. En retroussant le temps en atelier d’écriture on vide les trop-pleins, pour élargir la place aux mots nouveaux, appel aux dérangements, il desserre, il permet, il tend la place à l’étranger, aux arrangements neuf de sens, à la poésie de l’instant où on pourrait croire que le temps n’existe plus qu’il ne nous tient plus au garrot à vieillir. Il nous porte alors, nourrit les mots que nous ne connaissions plus, nous extrait de nos routines comprimées d’un rôle en société, d’un masque durci aux indifférences. L’humanité se perd ou se gagne au prix du temps, au mépris du temps peut-être ? L’atelier est un espace temps poétique en lui même, aucune définition pour nommer ce qui se noue dans le temps de l’atelier. Rien d’autre à chercher qu’un partage sans ambiguïté d’une humanité en mots, en langues, en pensées, toute autre raison d’un atelier serait veine. Le perdu n’existe plus quand on ne cherche pas à gagner ! Il n’y a rien à gagner en atelier, rien de commun avec le commerce du monde il s’entend, juste y trouver la chance de conquérir sa langue, d’apprendre l’usage des mots pour eux même, donnant à la langue la nécessaire créativité qui l’habite, donnant à chacun des participants l’usage d’un outil d’humanité réelle, un outil de construction de sa réalité, donnant de l’usage de sa langue autre chose qu’un “sans cesse repeindre de la même façon qu’hier, la vitrine d’un rôle préétablis”. Alors retroussons le temps en atelier il nous le rendra bien. P.V. texte deux AFFAIRE DE POESIE Je ritualise l’émotion pourquoi me donne-t-elle tout ce temps? Elle conteste la révolution de tous les lieux le hors jeu des marges le dehors des langues du silence l’entêtante à se décrire posture de barre au sexe oblique protée du mutisme. Regimbe à ne pas te nommer mal famée de naissance aurait-elle la vérité enfermée? De l’éloignement sans ombre la bascule te bouscule la langue des dieux l’interrogation divergente du "peut-on mourir?" Fâché à ne pas te nommer chacun à vivre ses façons d’un geste la faim la surprise du boire aux sens laper le monde! L’écart où témoigner une attache pour reprendre autant puisse soudain vivre seulement nourrir la fragmentation cette lice du chaos à l’espace de la besogne de nos racines elles s’enfouissent s’apostrophent se déterrent les mots. Refuse de te nommer chamboule l’existence au monde sens dessus dessous de territoires et d’inconnus dans le blanc des inter-mots je nargue les inter-dits du sang les intuitions toutes les raisons! Elever des frottements de peau se livrer plus que nu mettre à jour petits bouts d’obscurs. “Sait-on où je suis ”? Résiste à ne pas te nommer oublie la lettre elle baptise pour appartenir laisse s’enfuir la langue elle grimpe sur les têtes escalade tous les corps les mots de cadavres les mots de l’être une résurgence en bouillonnement la résonance d’une liberté la densité sensitive. Du chaos au monde il faut combien de temps? et l’inverse? un instant? un instant de Poésie? Résiste à ne pas te nommer. Je dois presser les tourments de l’histoire le retournement de l’écorce du quotidien de surface dans l’enveloppe s’agitent les lettres le monde est ses hommes. Mers et océans, étoiles aussi, comment tenir tout cela Materia prima d’un potentiel seulement un atelier bien construit? voila c'est tout amicales pensées philippe
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noel
| Envoyé lundi 23 février 2004 - 18h01: | |
pour mieux partager et pour pas qu'on mette le doigt sur ce qui parait ne pas coincer , aiguille nous sur les passages qui te contrarient )))))) |
   
Noel
| Envoyé lundi 23 février 2004 - 18h33: | |
J'ai essayé , en toute humilité , de t'apporter un peu ma vision sur ton texte , tu me diras ce que tu en penses ))) S’il est besoin d’un rendez-vous pour écrire en atelier, notre rapport au temps ne se commande pas. L’atelier est un lieu où l’on confie son temps à un animateur qui va nous guider sur le fil des mots, sur la trame de son expérience . Il offre en partage une “révélation” ( , ) une interrogation, une exploration de la langue commune. Autant l’animateur doit commander au temps ; il le mesure et l’utilise pour mener les participants vers un temps qui se finit, son temps est contraint, il doit faire passer l’atelier par des chemins prévus où chacun pourra explorer des temps dilatés. Du temps retroussé aux mots nouveaux. ( je trouve que le mot temps est un peu trop repeté , c'est un effet ? ) Des temps d’odeurs sensibles où la langue va se livrer ( sont ) si différent(e?)s que parfois nous n’osons pas l’accepter. Le participant lève le temps, le détrousse, il va voir dans son temps autre chose. ( et ) La piste exploratoire de l’animateur crée un monde où le temps protégé dans des limites connues peut s’étendre, se diluer, se comprimer, devenir cahot ( chaos ) autant que lumière, se précipiter et donner du temps aux mots pour venir, leur laisser le temps de naître de se faire verbe, de créer son espace ( , ) temps personnel, intime, profond, humain ( , ) dans le groupe de l’atelier. ( Et ) Nous prenons le temps pour ne faire que cela ( ainsi que ) se consacrer à un temps donné, exister pour soi avec seulement des mots pour le dire ( et ) le faire en partage. Accès direct à l’espace où le temps ne compte guère, espace intérieur du temps du dedans, s’endort-il jamais ? Cela nous tient debout face au temps. Plutôt que laminé ou couché sous ce temps qui excède du trop d’un quotidien. En retroussant le temps en atelier d’écriture on vide les trop-pleins, pour élargir la place aux mots nouveaux, appel aux dérangements, il desserre, il permet, il tend la place à l’étranger, aux arrangements neuf de sens, à la poésie de l’instant où on pourrait croire que le temps n’existe plus qu’il ne nous tient plus au garrot à vieillir ( ??? ) . Il nous porte alors, nourrit les mots que nous ne connaissions plus, nous extrait de nos routines comprimées d’un rôle en société, d’un masque durci aux indifférences. L’humanité se perd ou se gagne au prix du temps, au mépris du temps peut-être ? ( idée pouvant etre prise differament , plus repetition ) L’atelier est un espace temps poétique en lui même, aucune définition pour nommer (tout) ce qui s'y noue . Rien d’autre à chercher qu’un partage sans ambiguïté ( , ) d’une humanité en mots, en langues, en pensées, toute autre raison d’un atelier serait veine. Le perdu n’existe plus quand on ne cherche pas à gagner ! Rien n'est à gagner en atelier, rien de commun avec le commerce du monde ( , ) il s’entend, juste y trouver la chance de conquérir sa langue, d’apprendre l’usage des mots pour eux même, donnant à la langue la nécessaire créativité l’habitant , donnant à chacun des participants l’usage d’un outil d’humanité réelle, un outil de construction de sa réalité, donnant de l’usage de sa langue autre chose qu’un “sans cesse repeindre de la même façon qu’hier, la vitrine d’un rôle préétabli”. Alors retroussons le temps en atelier il nous le rendra bien. P.V. ( tu signes mon contrat pour le texte deux ? )))))))
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phiv
| Envoyé lundi 23 février 2004 - 21h01: | |
merci de la lecture Noel c'est ce que je souhaitais quelques points d'interrogation posés au fil des incompréhensions il y a des moments où on ne voit plus rien... amicalement Philippe
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Noel
| Envoyé lundi 23 février 2004 - 23h14: | |
Le perdu n’existe plus quand on ne cherche pas à gagner ! ( ça , c'est le message pivot de ton texte , la deconnection vis à vis du temps , du gain , de tout en fait , je pense que les passages forts ( si tu ne peux pas les mettre en gras ) sont à isoler sur mieux les retenir et les souligner , c'est des messages à ne pas laisser passer .... |
   
phiv
| Envoyé mardi 24 février 2004 - 08h18: | |
lectures tardives suggestions que j'acceuille avec plaisir l'éclairage me donne de nouvelles ombres sur ces lignes le plus difficile est de choisir où s'arrêter dans ce partage entre l'ombre et l'écrit le soucis de comprendre et de se faire comprendre l'intention dans dire le moins de suggérer et ma facilité à détourner, à contourner raison pour laquelle je préfére les textes court et même les lignes courtes le mot "révélation" ( ce qui apparait brusquement comme une connaissance nouvelle ou un principe d'explication... ) dans le premier texte est dans le sens que souvent en atelier tu fais "visiter" une expérience et que c'est l'atelier qui te l'a fait nommer , c'est la recherche et la mise en place des éléments de l'atelier qui te permettent de passer de l'intuition d'une révélation à une expérience partageable, que tu peux proposer à l'autre en atelier et que tu peux travailler amicalement Philippe
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Noel
| Envoyé mardi 24 février 2004 - 12h26: | |
le mot "révélation" ( ce qui apparait brusquement comme une connaissance nouvelle ou un principe d'explication... ) dans le premier texte est dans le sens que souvent en atelier tu fais "visiter" une expérience et que c'est l'atelier qui te l'a fait nommer , c'est la recherche et la mise en place des éléments de l'atelier qui te permettent de passer de l'intuition d'une révélation à une expérience partageable, que tu peux proposer à l'autre en atelier et que tu peux travailler ( voilà , je mettrais plus en lumiére le mot revelation dans un paragraphe , donner envie , dire qu'il y a qq'chose derriére la montagne ... ) |
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