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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 11.02.2004 au 31.04.2004 » Lecture pour regards extérieurs d'une critique « précédent Suivant »

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Phiv
Envoyé lundi 23 février 2004 - 09h15:   

Bonjour
je souhaite tenter un expérience
j'ai deux textes déjà accepté par "Cahier de Poème" publicaiton de poésie du Groupe Français d'éducation nouvelle GFEN ( existe depuis vingt ans et donne témoignage d'une reflexion sur et par la poésie, donne un trace de l'évolution des ateliers d'écriture depuis ce temps)
j'aimerai votre regard car à quelques endroits il coince un peu
et pour les dernières corrections avant tirage
j'ai besoin d'avis non compromis dans ces textes

texte un

LE TEMPS RETROUSSÉ
Le rituel d’atelier d’écriture et notre rapport au temps


S’il est besoin d’un rendez-vous pour écrire en atelier, notre rapport au temps ne se commande pas. L’atelier est un lieu où l’on confie son temps à un animateur qui va nous guider sur le fil des mots, sur la trame de son expérience, il offre en partage une “révélation” une interrogation, une exploration de la langue commune.

Autant l’animateur doit commander au temps ; il le mesure et l’utilise pour mener les participants vers un temps qui se finit, son temps est contraint, il doit faire passer l’atelier par des chemins prévus où chacun pourra explorer des temps dilatés. Du temps retroussé aux mots nouveaux.

Des temps d’odeurs sensibles où la langue va se livrer et si différentes que parfois nous n’osons pas l’accepter. Le participant lève le temps, le détrousse, il va voir dans son temps autre chose. Et la piste exploratoire de l’animateur crée un monde où le temps protégé dans des limites connues peut s’étendre, se diluer, se comprimer, devenir cahot autant que lumière, se précipiter et donner du temps aux mots pour venir, leur laisser le temps de naître de se faire verbe, de créer son espace temps personnel, intime, profond, humain dans le groupe de l’atelier. Et nous prenons le temps pour ne faire que cela, se consacrer à un temps donné, exister pour soi avec seulement des mots pour le dire, pour le faire en partage. Accès direct à l’espace où le temps ne compte guère, espace intérieur du temps du dedans, s’endort-il jamais ? Cela nous tient debout face au temps. Plutôt que laminé ou couché sous ce temps qui excède du trop d’un quotidien. En retroussant le temps en atelier d’écriture on vide les trop-pleins, pour élargir la place aux mots nouveaux, appel aux dérangements, il desserre, il permet, il tend la place à l’étranger, aux arrangements neuf de sens, à la poésie de l’instant où on pourrait croire que le temps n’existe plus qu’il ne nous tient plus au garrot à vieillir. Il nous
porte alors, nourrit les mots que nous ne connaissions plus, nous extrait de nos routines comprimées d’un rôle en société, d’un masque durci aux indifférences. L’humanité se perd ou se gagne au prix du temps, au mépris du temps peut-être ?

L’atelier est un espace temps poétique en lui même, aucune définition pour nommer ce qui se noue dans le temps de l’atelier. Rien d’autre à chercher qu’un partage sans ambiguïté d’une humanité en mots, en langues, en pensées, toute autre raison d’un atelier serait veine.
Le perdu n’existe plus quand on ne cherche pas à gagner ! Il n’y a rien à gagner en atelier, rien de commun avec le commerce du monde il s’entend, juste y trouver la chance de conquérir sa langue, d’apprendre l’usage des mots pour eux même, donnant à la langue la nécessaire créativité qui l’habite, donnant à chacun des participants l’usage d’un outil d’humanité réelle, un outil de construction de sa réalité, donnant de l’usage de sa langue autre chose qu’un “sans cesse repeindre de la même façon qu’hier, la vitrine d’un rôle préétablis”.
Alors retroussons le temps en atelier il nous le rendra bien.

P.V.

texte deux

AFFAIRE DE POESIE

Je ritualise l’émotion
pourquoi me donne-t-elle tout ce temps?
Elle conteste la révolution de tous les lieux
le hors jeu des marges
le dehors des langues du silence
l’entêtante à se décrire
posture de barre au sexe oblique
protée du mutisme.

Regimbe à ne pas te nommer
mal famée de naissance
aurait-elle la vérité enfermée?
De l’éloignement sans ombre
la bascule te bouscule la langue des dieux
l’interrogation divergente du "peut-on mourir?"

Fâché à ne pas te nommer
chacun à vivre ses façons
d’un geste la faim
la surprise du boire aux sens
laper le monde!
L’écart où témoigner
une attache pour reprendre autant
puisse soudain vivre seulement
nourrir la fragmentation
cette lice du chaos
à l’espace de la besogne de nos racines
elles s’enfouissent
s’apostrophent
se déterrent les mots.

Refuse de te nommer
chamboule l’existence au monde
sens dessus dessous de territoires et d’inconnus
dans le blanc des inter-mots je nargue les inter-dits
du sang les intuitions toutes les raisons!



Elever des frottements de peau
se livrer plus que nu
mettre à jour petits bouts d’obscurs.
“Sait-on où je suis ”?

Résiste à ne pas te nommer
oublie la lettre
elle baptise pour appartenir
laisse s’enfuir la langue
elle grimpe sur les têtes
escalade tous les corps
les mots de cadavres
les mots de l’être
une résurgence en bouillonnement
la résonance d’une liberté
la densité sensitive.

Du chaos au monde il faut combien de temps?
et l’inverse?
un instant?
un instant de Poésie?

Résiste à ne pas te nommer.
Je dois presser les tourments de l’histoire
le retournement de l’écorce du quotidien de surface
dans l’enveloppe s’agitent les lettres
le monde est ses hommes.

Mers et océans, étoiles aussi,
comment tenir tout cela
Materia prima d’un potentiel seulement
un atelier bien construit?



voila c'est tout
amicales pensées

philippe

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noel
Envoyé lundi 23 février 2004 - 18h01:   

pour mieux partager et pour pas qu'on mette le doigt sur ce qui parait ne pas coincer , aiguille nous sur les passages qui te contrarient ))))))
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Noel
Envoyé lundi 23 février 2004 - 18h33:   

J'ai essayé , en toute humilité , de t'apporter un peu ma vision sur ton texte , tu me diras ce que tu en penses )))


S’il est besoin d’un rendez-vous pour écrire en atelier, notre rapport au temps ne se commande pas.

L’atelier est un lieu où l’on confie son temps à un animateur qui va nous guider sur le fil des mots, sur la trame de son expérience .

Il offre en partage une “révélation” ( , ) une interrogation, une exploration de la langue commune.

Autant l’animateur doit commander au temps ; il le mesure et l’utilise pour mener les participants vers un temps qui se finit, son temps est contraint, il doit faire passer l’atelier par des chemins prévus où chacun pourra explorer des temps dilatés. Du temps retroussé aux mots nouveaux. ( je trouve que le mot temps est un peu trop repeté , c'est un effet ? )

Des temps d’odeurs sensibles où la langue va se livrer ( sont ) si différent(e?)s que parfois nous n’osons pas l’accepter. Le participant lève le temps, le détrousse, il va voir dans son temps autre chose. ( et ) La piste exploratoire de l’animateur crée un monde où le temps protégé dans des limites connues peut s’étendre, se diluer, se comprimer, devenir cahot ( chaos ) autant que lumière, se précipiter et donner du temps aux mots pour venir, leur laisser le temps de naître de se faire verbe, de créer son espace ( , ) temps personnel, intime, profond, humain ( , ) dans le groupe de l’atelier. ( Et ) Nous prenons le temps pour ne faire que cela ( ainsi que ) se consacrer à un temps donné, exister pour soi avec seulement des mots pour le dire ( et ) le faire en partage. Accès direct à l’espace où le temps ne compte guère, espace intérieur du temps du dedans, s’endort-il jamais ? Cela nous tient debout face au temps. Plutôt que laminé ou couché sous ce temps qui excède du trop d’un quotidien. En retroussant le temps en atelier d’écriture on vide les trop-pleins, pour élargir la place aux mots nouveaux, appel aux dérangements, il desserre, il permet, il tend la place à l’étranger, aux arrangements neuf de sens, à la poésie de l’instant où on pourrait croire que le temps n’existe plus qu’il ne nous tient plus au garrot à vieillir ( ??? ) . Il nous
porte alors, nourrit les mots que nous ne connaissions plus, nous extrait de nos routines comprimées d’un rôle en société, d’un masque durci aux indifférences. L’humanité se perd ou se gagne au prix du temps, au mépris du temps peut-être ? ( idée pouvant etre prise differament , plus repetition )

L’atelier est un espace temps poétique en lui même, aucune définition pour nommer (tout) ce qui s'y noue . Rien d’autre à chercher qu’un partage sans ambiguïté ( , ) d’une humanité en mots, en langues, en pensées, toute autre raison d’un atelier serait veine.
Le perdu n’existe plus quand on ne cherche pas à gagner ! Rien n'est à gagner en atelier, rien de commun avec le commerce du monde ( , ) il s’entend, juste y trouver la chance de conquérir sa langue, d’apprendre l’usage des mots pour eux même, donnant à la langue la nécessaire créativité l’habitant , donnant à chacun des participants l’usage d’un outil d’humanité réelle, un outil de construction de sa réalité, donnant de l’usage de sa langue autre chose qu’un “sans cesse repeindre de la même façon qu’hier, la vitrine d’un rôle préétabli”.

Alors retroussons le temps en atelier il nous le rendra bien.

P.V.

( tu signes mon contrat pour le texte deux ? )))))))

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phiv
Envoyé lundi 23 février 2004 - 21h01:   

merci de la lecture Noel
c'est ce que je souhaitais
quelques points d'interrogation posés au fil des incompréhensions
il y a des moments où on ne voit plus rien...
amicalement
Philippe
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Noel
Envoyé lundi 23 février 2004 - 23h14:   

Le perdu n’existe plus quand on ne cherche pas à gagner ! ( ça , c'est le message pivot de ton texte , la deconnection vis à vis du temps , du gain , de tout en fait , je pense que les passages forts ( si tu ne peux pas les mettre en gras ) sont à isoler sur mieux les retenir et les souligner , c'est des messages à ne pas laisser passer ....
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phiv
Envoyé mardi 24 février 2004 - 08h18:   

lectures tardives
suggestions que j'acceuille avec plaisir
l'éclairage me donne de nouvelles ombres sur ces lignes
le plus difficile est de choisir où s'arrêter
dans ce partage entre l'ombre et l'écrit
le soucis de comprendre et de se faire comprendre
l'intention dans dire le moins de suggérer
et ma facilité à détourner, à contourner
raison pour laquelle je préfére les textes court et même les lignes courtes

le mot "révélation" ( ce qui apparait brusquement comme une connaissance nouvelle ou un principe d'explication... ) dans le premier texte est dans le sens que souvent en atelier tu fais "visiter" une expérience et que c'est l'atelier qui te l'a fait nommer , c'est la recherche et la mise en place des éléments de l'atelier qui te permettent de passer de l'intuition d'une révélation à une expérience partageable, que tu peux proposer à l'autre en atelier et que tu peux travailler
amicalement
Philippe
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Noel
Envoyé mardi 24 février 2004 - 12h26:   

le mot "révélation" ( ce qui apparait brusquement comme une connaissance nouvelle ou un principe d'explication... ) dans le premier texte est dans le sens que souvent en atelier tu fais "visiter" une expérience et que c'est l'atelier qui te l'a fait nommer , c'est la recherche et la mise en place des éléments de l'atelier qui te permettent de passer de l'intuition d'une révélation à une expérience partageable, que tu peux proposer à l'autre en atelier et que tu peux travailler
( voilà , je mettrais plus en lumiére le mot revelation dans un paragraphe , donner envie , dire qu'il y a qq'chose derriére la montagne ... )

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