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Pascal
| Envoyé mercredi 25 février 2004 - 22h53: | |
Rêves foudroyés dans la poussière Paupières polies sur le nu de la roche Géode au cœur mutilé Elles gisent décapitées et Naufragées dans la fraîcheur De l'argile des flaques Seuls deux pieds Solidaires d'un socle trop massif Contemplent encore Les nuages indifférents... Dans mon jardin Pleurent les statues brisées Sous la cognée des ténèbres Témoins silencieux Du jugement des siècles Les ailes de pierres Embrassant leurs ombres Dessinent pour la dernière fois L'orgueil brisé par ces mains Rougies à se rompre...
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Rob
| Envoyé mercredi 25 février 2004 - 22h57: | |
L'immobile Sur les mots qui venaient alourdis de leurs sens Au choix du jeu d'écrire en ce rêve haut perché Pleurait la nuit qui perce à l'orbite de plâtre Le récit plombé là, sous le froid des statues Sur le verbe immobile et moulé dans sa gangue Le silence et sa laisse à la nuit resserrée L'enfance et ses trouées que les nuages figent Le socle rivé là, sous le sable de l'heure Les mots rongent les mots et grippent l'engrenage L'écriture a son poids dans la nuit encagée Une image enclavée me garde en ses filets Le piège tendu là, sur l'arcade et le poing Rassuré dans son bloc le corps sur ses appuis Suspend encore un souffle et la vie dans son cadre Gravé sur la falaise et de craie de fusains Le tableau cloué là, sur le temps arrêté
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phiv
| Envoyé jeudi 26 février 2004 - 08h30: | |
immobile pensée frémissement dessiné un rêve vivace vide d’une fumée les braises d’enfant sous les cendres adultes visiteurs de nos ténèbres aux creux des abandons nos deux mains unies accueillent un océan l’englouti de nos espérances notre sommeil s’efface puis déchire le désastre d’un revers de nuit il ne persiste qu’indifférence un barbouillage raide où s’évanouissent nos larmes l’obscur pille toutes les lumières la noirceur bavarde se cache aux étoiles rien dans nos contours n’étonne la rumeur nos amers s’accrochent nos caps face à l’océan nos pulsions où s’entassent nos déserts en substance le voyage est l’étreinte au savoir un encouragement à poursuivre une route nos colères seraient le fracas d’un jeu immortel où l’Homme ne pèse rien d’autre qu’un peu de limon pour engraisser le vent
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