Les statues brisées - Pascal Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 11.02.2004 au 31.04.2004 » Les statues brisées - Pascal « précédent Suivant »

Auteur Message
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Pascal
Envoyé mercredi 25 février 2004 - 22h53:   

Rêves foudroyés dans la poussière
Paupières polies sur le nu de la roche
Géode au cœur mutilé
Elles gisent décapitées et
Naufragées dans la fraîcheur
De l'argile des flaques
Seuls deux pieds
Solidaires d'un socle trop massif
Contemplent encore
Les nuages indifférents...


Dans mon jardin
Pleurent les statues brisées
Sous la cognée des ténèbres
Témoins silencieux
Du jugement des siècles
Les ailes de pierres
Embrassant leurs ombres
Dessinent pour la dernière fois
L'orgueil brisé par ces mains
Rougies à se rompre...
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Rob
Envoyé mercredi 25 février 2004 - 22h57:   

L'immobile

Sur les mots qui venaient alourdis de leurs sens
Au choix du jeu d'écrire en ce rêve haut perché
Pleurait la nuit qui perce à l'orbite de plâtre
Le récit plombé là, sous le froid des statues


Sur le verbe immobile et moulé dans sa gangue
Le silence et sa laisse à la nuit resserrée
L'enfance et ses trouées que les nuages figent
Le socle rivé là, sous le sable de l'heure


Les mots rongent les mots et grippent l'engrenage
L'écriture a son poids dans la nuit encagée
Une image enclavée me garde en ses filets
Le piège tendu là, sur l'arcade et le poing


Rassuré dans son bloc le corps sur ses appuis
Suspend encore un souffle et la vie dans son cadre
Gravé sur la falaise et de craie de fusains
Le tableau cloué là, sur le temps arrêté















Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

phiv
Envoyé jeudi 26 février 2004 - 08h30:   

immobile pensée
frémissement dessiné
un rêve vivace vide d’une fumée les braises d’enfant sous les cendres

adultes visiteurs de nos ténèbres aux creux des abandons
nos deux mains unies accueillent un océan
l’englouti de nos espérances

notre sommeil s’efface puis déchire le désastre d’un revers de nuit
il ne persiste qu’indifférence
un barbouillage raide où s’évanouissent nos larmes
l’obscur pille toutes les lumières
la noirceur bavarde se cache aux étoiles
rien dans nos contours n’étonne la rumeur
nos amers s’accrochent
nos caps face à l’océan
nos pulsions où s’entassent nos déserts en substance

le voyage est l’étreinte au savoir
un encouragement à poursuivre une route
nos colères seraient le fracas d’un jeu immortel où l’Homme ne pèse rien d’autre qu’un peu de limon pour engraisser le vent

Le postage de nouveaux messages est actuellement désactivé dans cette catégorie. Contactez votre modérateur pour plus d'informations.

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration