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Catrine
| | Envoyé lundi 01 mars 2004 - 17h59: | |
depuis la nuit
les fleuves noirs étanchent de leurs mirages d'immobilités éradiquent les fonds germés les combles les invisibles domaines entre les dentures blêmes où des vases sombres dépôts enlisent les secrètes concrétions, toutes les asphyxies, ataraxies des divisions cellulaires en pullulements mous de verres, les fibracils mouvements happant les molécules du simple complexe jusqu'aux lévitations des suprêmes bactéries qui nous cultivent depuis la première seconde incalculée, il n'y aura plus bientôt cette manne riche naissance polarisée et continuité du monde que l'ombre engloutissante sur les désordres que l'on balance
l'on balance, jusqu'à l'épuisement du possible mouvement d'infinité en rayonnements verticaux mais ni vers l'amont des constructions échafaudées de tueries sordides où les météores se meurent d'inanition mais ni vers l'aval qui s'effrite sous tes doigts comme les mommies ensommeillées dans l'espoir des Dieux, pierres fragiles atteintes de si grand froid que rien, non rien, pas même le néant puisse encore agir dans la fixité immonde et encageante de l'horreur
de l'horreur, les épines ne fleurissent pas le centre des centres de ce qu'il reste de chaleur, ni lave ni eau, ni air tout bu depuis le Bang et ce bleuissement que je vois poindre à l'ongle et aux lèvres ecchymoses phosphorescentes de la terre n'est encore qu'un souvenir de futur et pourtant son souffle approche éteignoir intangible, les épines meurent sèchent pâlissent dures en retenant le rougeoiement de sphères et ce joug plus sûr que la main sur une gorge frêle, plus sûr qu'une lame dure d'acier aux fond des yeux, sous l'os de la mâchoire tranchée broyée, plus fine à moudre le si peu de conviction qui reste de ce battement balancé flou au-dessus de la vie
de la vie geôlier absurde des absurdités monstre avide de tourments aux laideurs délectables nul effroi ne satisfait jamais tes ombres, nul penchant jamais ne t'étreint que cet aspirement en totale abolition, nourrit à l'inconscience de l'impensable né, et je te regarde faire perforée par le cri, empalée sur lui, je te regarde détruire le si peu de vie l'immense de ce qui devait devenir et depuis le chagrin où je réside je n'espère plus que la fin abrupte pour clore la parenthèse malsaine du rêve de vivance ouverte d'ors pourpres... juste mourir ta colère
mourir la colère ...ils disent "to colapse" écrasement sur lui-même au plus étroit de l'impossible ils disent comme le trou noir miniature flottant au dessus du désert de sel ils disent qu'ils ne savent pas comment l'abolir et le maître de souffrances immondes sourit en lui-même " pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font mais ils font pour moi comme des enfants sales dans ma main "
ma main... la tienne, les leurs, toutes choses vivantes écloses tout l'ouvert souple des feuillages les fourrures pelages dansés de chaleurs et de ruts le coléoptère abrité de corolle les cristaux miraculés fossilisation des coquillages les voix chantées par le coeur sur le ruban parfaitement cobalt de la pensée tournoyante dans l'intervale des millénaires... ce monde ne subsistera-t-il que dans le songe d'une étoile
... |
so-so
| | Envoyé lundi 01 mars 2004 - 20h43: | |
hummmm...
pl fait de émules ?
des clones tristes ?
non !
juste un luxe riant de plus !
;-) |
Catrine
| | Envoyé mardi 02 mars 2004 - 13h39: | |
...c'était "trachée broyée" mais je ne me suis embrouillée les doigts...
euhm...
bonjour so-so ))
j'admire vraiment la patte de P.L. et je pense que je ne le cache pas )))) je pense aussi - et ça ne le concerne pas :¬) que son écriture agit sur moi comme un ouvroir, c'est à dire ... ça déclenche quelque chose "très loin dans ma conscience" et c'est comme entrebailler une porte dérobée...où j'entre à peine et sur la pointe des pied... d'habitude quand il nous fait cadeau d'un texte j'ai beaucoup de réticence à écrire, en fait je suis plutôt sonnée...c'est pas le mot... c'est comme trop de lumière/feu blanc/bleu partout dans la tête, derrière les yeux...ce qu'il écrit c'est - à mon sens - des "illuminations"... ( oufff P.L. tu vas m'en vouloir là ? loll )
là...
j'ai juste laissé aller ( pourquoi j'écrirai pas au fait, s'il me déclenche ça, lui... c'est magnifique non ? ce déclenchement soudain... je fais des découvertes ! aller plonge Catrine... )
je pense que l'esprit, la patte de P.L. est inimitable...
je pense aussi que c'est par l'émulation que l'on apprend le plus, et que même les plus grands l'ont fait ( suis pas dans cette catégorie du tout :o)...et bon...j'ai du plaisir à écrire ))))
en tout cas... merci d'être passé me lire so-so, et d'avoir laissé un petit mot )))) il fait moins froid maintenant )))
un luxe riant ... hm ?
:¬) |
c
| | Envoyé mardi 02 mars 2004 - 13h49: | |
rhhaaaa mes doigts lolll
et c'était "vibracils" foutue dislexie ... bon s'il reste des fautes là, suis désolée (rigolez )))) |
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