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Noel
| Envoyé lundi 01 mars 2004 - 18h32: | |
Sur la place de ce village , Où il fait bon se rassembler , Ils ont planté là , au beau milieu , Un bel arbre , grand , fort et très fier … Le nombrilier … Les fruits toujours tournés au soleil , En quête de plus de lumière , Irradié est la branche première , Le reste au fond , ne compte pas ,.. Et quand , d’un de ses fruits s’échappe une graine , Les feuilles tout autour , la rattrape , la cajole , La décortique , l’analyse , la soupèse , Et la protége ensemble d’un oiseau fou passant par là … ( l’amour , est-ce un paravent ? ) De ces arbres , un jour naisse un greffon , Un peu indéfinissable , incernable , Insaisissable entre les branches Ayant des feuilles et des yeux pour fruits … Il est venu , comme ça , par derrière , par surprise , Pousse de tout coté , gênant , envahissant Tout en travers de nos branches bien droites , Qui , par tradition , jamais ne se rejoignent . Vous savez , un greffon tout seul , c’est presque rien , Un coup de sécateur et on se rassure , C’est tellement mieux , quand on y pense , D’etre a son aise , pour se faire une opinion . De faire tourner la branche pour qu’une feuille soit noire , Et pas accepter d’avance qu’elle puisse un jour bruisser soleil , Si on y prends garde , ça devient n’importe quoi , Les feuilles deviennent fruits , les fruits deviennent feuilles … Et là , les cris anonymes qui dépassaient prennent un nom , Pour faire chanter l’arbre dans un réel tintamarre Même les feuilles différentes pirouetteraient des miracles Les plus fragiles et repliés envoleraient nervures …. Cela ressemblerait au monde …. dans les yeux d’un enfant … Je doute que ce soit bien sa place , au jeune greffon , Nouveau venu d’une pépinière qui n’a pas seize ans , Comme un derviche- tourneur à jouer des mêmes mots Amour , toujours , encore et … la vie … Ce n’est pas contemporain , ces mots là , même pas d’avenir … Même pas la classe esthète , de rimer avec la mort , De nous éviter le doux frisson d’aller consulter , La vieille feuille d’automne oubliée , de coté … la rousse , On dit même dans les chaumières , Que pour mieux se faire accepter, Il a volé le nom d’une native , Et hop , il l’a mangé tout crue … ( il y a pas de fumée sans feu ….. crainte d’arbre ) En empêcheur de pousser tout droit , De bruisser en rond sur nous même , Je ne sais pas si un enfant , A une place au milieu des grands … ( 01/03/2004)
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