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Catrine
| Envoyé lundi 01 mars 2004 - 20h36: | |
il est dit des ombres oblongues l'excentricité seule contre toute attente et pourtant ce feu noir luit bien en deçà et ces pentes d'autres dans ce retournement de l'angle il faudra tenir l'équilibre entre les pôles qui du chaud et de son inverse qui de l'inverse du froid traverse nul ne saura jamais la profondeur de cette abîme départageant l'îlot de l'atoll mais la défibrillation consentira le point d'ancrage à tout jour la roulade interminable d'intérieurs ouverts entre-eux d'invisibles en étagements précaires par la vision rétablira des ponts de mémoires redoutablement encordés sauvagement emportés dans les vents marauds les hurlements ne se tairont que si en soi d'abord celui qui traverse traversera sa peur tremblée depuis le tréfonds de ses naissances d'avant sa naissance que si l'exhumation des corps fades et mous recroquevillés en tessons douloureux se travaille avec le tison des poitrines glissé aux yeux et aux mains toute haine en caillots putrides émanant du creux des creux ou des pôles entraînera la chute et celle-ci enchaînera avalanches de cendre et de suie murs sur murs encloisonnements étroits labyrinthiques fanges minérales des concrétions de soi où la chose du hideux enracinée sera nourrie nourrie entretenue grugeant le rêve et les rêves du cauchemar jusqu'à la folie vraie du mal il faudra que de retournement en renversement celui qui passe remaille depuis le centre les rayons de ce qui doit croître vers le ciel vrai et fende les écorces rudes en coques sournoises du doute à grands coups de premier cercle les amours chaudes coulées depuis la veine des veines au seuil l'amande des yeux sourira tous les pourtours d'aveugler depuis la pupille les confins 1er Mars 2004
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laura lectrice
| Envoyé mercredi 03 mars 2004 - 10h12: | |
Bonjour Catrine, Texte époustoufflant de maîtrise et écrit "en état de vision". Le poète coule sur la feuille le furtif et le passager, et celui-ci accroche un éclat de permanence. Frontière du seuil, de tous les seuils: naissances, morts, changements d'états et changement de peau, seuil du regard et seuil du gouffre, seuil entre visible et invisible. Seuil des hauteurs enfin. Retournement du texte qui hisse celui-ci vers une lumière, un ciel un confin. Deux trois phrases moins heureuses dans le flux : "mais la défibrillation consentira le point d'ancrage à tout jour " Celle-ci pourrait être fortifiée dans l'ascension( un tuteur?) :"il faudra que de retournement en renversement celui qui passe remaille depuis le centre les rayons de ce qui doit croître vers le ciel vrai et fende les écorces rudes en coques sournoises du doute à grands coups de premier cercle " laura
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Catrine
| Envoyé mercredi 03 mars 2004 - 13h58: | |
merci l'Aura Lectrice tu auras tout vu :¬) et effectivement quelques petits bouts m'achalent un peu ..et d'autres petites choses ; cependant il est fort rare que je revienne sur un texte - c'est pour moi une sorte de sable mouvant, un piège dans lequel je m'enlise - aussi "la donnée" est enregistrée/engrangée et portera certainement ses fruits dans un futur "lointain/proche"... ... pourtant je l'aime bien moi " la défribrilation consentira le point d'ancrage à tout jour"... le spasme entre vie et mort, ceux qui ont vraiment frôler la mort change leur vie à tout jamais ; vous n,avez pas remarquez ? c'est la forme de l'image qui pèse je crois... "apportera une compréhension neuve/ouverte/lumineuse..." ... que les mots sont capricieux ! plus capricieux encore que la "vision" )))) sérieusement très grand merci à toi )))) |
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