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laurence
| Envoyé mercredi 03 mars 2004 - 20h44: | |
ÉCHO D'ARBRES : FLUX ET REFLUX VERTICAL Ava... la baigneuse... "l'échelle"... s'étonne de la figure granuleuse ébauchée sur le tissu, de ces longues minutes égrenées à imaginer le dessin se mouvoir dans l'élément liquide près de l'encoignure de la falaise... Ava, déterminée, observe consciencieusement et savoure le visage croqué, imite un instant le poirier - tête en bas -, doigts moulés de bris de coquillages, racines esculentes. D'autres font le geste de proue. - Le long du côté droit d'Ava, posé sur un monticule de sable rouge, un visage différent se redresse : bronze argenté oxydé presque noir ; regard droit, chargé de mémoires ; l'ovale anguleux émerge d'un turban et de draperies de marbre onyx. Le buste est en équilibre sur un piédouche en porphyre. - Ava aime les matières lumineuses et les mélanges détonnants. Ava aime tout simplement. La baigneuse ébaudie invente, assimile, détourne les formes et les couleurs, les traces et les ombres. "L'échelle", cette longue silhouette noire que l'on croise, se tient découpée sur de larges vitraux, face au vent. Elle n'est jamais tout à fait, là ; là où l'on pourrait l'y attendre, horloge d'elle-même. Rien ne sert de musarder au sein du tourbillon de particules - poussière dansante - ; elle fait fi de l'ordre et des radiographies à l'emporte-vie. "L'échelle, encore... incrustée dans une photographie argentique sur aluminium craquelé, perçue de dos, cicatrice au coeur de l'espace d'où proviennent par intervalles les vibrations : oscillations fulminantes d'écumes, d'humour et d'amour éventré, interminables roulements de mer. Ava s'étonne de la figure sur le tissu : de la violence contenue de ses traits, de son débordement inachevé, de la ligne aboutie en son intime, du défi relevé. Ava pondérée, bâillonnée, balise convulsée à l'encre de tourbe fugacement carminée, interdit transgressé, baume et voie d'eau... Ava, meurtrie de touffeurs et de cendres, tranche dans le vif son esquisse. Rencontre avec la toile pour suturer la greffe ; la cognée et l'épure ; le drap et sa capacité d'accueil ; durée en pointillé dans un morceau d'image. "L'échelle", femme plausible, abondante, piquante, pleine de trous ; rédigée en point d'appui sur la lumière, substance non "incidentelle". Ava ajuste les lavis dans l'ombre des personnages sur la grève ; modelés par lesquels ils picorent leurs reliefs, leurs fugaces métamorphoses. La permanence des couleurs ne saurait souffrir du mouvement de sa paume : l'extrémité est dépliée, émue jusqu'à l'instinct qui permet de s'attacher aux expressions les plus rares, aux lèvres feuillues. Lui serait-il fertile de peindre avec une pioche, d'immortaliser la clarté en foyers sensibles, de mettre en exergue les affinités dans la perception des exodes ? Lui serait-il fertile de cristalliser les démarches communes, les caractères triviaux, les tatouages qui prennent la foulée sur les corps écorchés et sur la figure elle-même ? Lui serait-il fertile de dérouter le magnétisme des éléments organiques, la pérennité des syllabes accessoirisées ? Peut-être... Autant énucléer la sculpture tournée vers l'océan... ------------------- "L'échelle", étendue soudainement sous un pan de graffitis, de collages et de chiffres pesants, suggère alors le geste sans les béquilles de l'approbation molle et avilissante. Elle tressaille avec un mouvement d'escapade, arrêtes dessoudées, acuité plastique. Elle tente la propulsion de l'informel au rang de kaléidoscope quotidien. La rumeur du végétal, des arbres entravés, lève. Urgence d'amour. Temps mort. Les chevelures ont incisé les visages et la conscience corporelle. Pointes sèches spontanées, réhabilitées et induites par l'émotion ; alphabet désarticulé et communicatif. Impact de lignes, de hachures. Quelques touches abruptes animent la surface. Assaut. Les mystères bruissent de vie... -------------------- L'ultime épreuve : "l'échelle" tangue et dodeline aux confins de ses Landes intérieures-extérieures. Ses barreaux sont complexes, vigoureux, avertis. Émulsions vacillantes de bois chaud. "L'échelle" désinvolte de maturité coussine et augmente la figure prend figure dans la ligne coloriste. Musique végétale. Le tracé enfle hors de la toile au coeur de doigts en nage, inhérents au tissu au lapement des vagues "L'échelle monte sur les points orbes en gestation, perturbantes ocelles noyées d'allaitement et de poussée de ciel. L.dSM
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laurence
| Envoyé mercredi 03 mars 2004 - 21h20: | |
Euh.......correction, faute de frappe, veuillez m'en excuser , il faut lire à la fin du texte précédemment posté: L'ultime épreuve : "l'échelle" tangue et dodeline aux confins de ses Landes intérieures-extérieures. Ses barreaux sont complexes, vigoureux, avertis. Émulsions vacillantes de bois chaud. "L'échelle" désinvolte de maturité coussine et augmente le visage prend figure dans la ligne coloriste. Musique végétale. Le tracé enfle hors de la toile au coeur de doigts en nage, inhérents au tissu au lapement des vagues "L'échelle" monte sur les points orbes en gestation, perturbantes ocelles noyées d'allaitement et de poussée de ciel. L.dSM
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