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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 11.02.2004 au 31.04.2004 » Avant la pluie « précédent Suivant »

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pl
Envoyé jeudi 04 mars 2004 - 14h04:   

Lorsque le vent retire le lac d’une seule marée d’équinoxe et dénude les œufs des cygnes de leurs nids de plumes ébouriffés, le Leman porte à blanc ses colères, approche des violences des brisants, les fouets de Penmarch, les « éléments » démâtent les fenêtres, arrachent les vaisseaux.

Aller et peut-être plus encore descendre entre les parois de schiste et de mica et ces intermittence des reflets d’une lampe mineure. Quelques mots pour éclairer dans la chute, les graffitis anciens affleurant, d’étranges poursuites de yacks ou de yachts.

Je regarde cette page blanche son peuple de comètes, envie parfois de jouer au solitaire à travers la fenêtre, le patchwork des saisons. Je soupçonne ma voisine d’immortalité, tout en s’excusant, de ne pas s’être éteinte dans la dernière canicule, de s’obstiner de durer. Je lui emprunte dix euros, je lui rendrai avec un grand bouquet de « je ne l’ai pas fait exprès » de panne et de banque fermée.

Je lui parle des *« tamalous » tous ces méchants vieux, aigris qui coûtent si cher à la sécurité sociale. Sourire, « moi, malade, jamais ! » et la voilà transportée sur son vélo qui traverse toutes les rues du village. « Elle est passée par ici, elle repassera par là » Je ne lui ai pas dit que j’étais le plus grand poète de la rue, elle ne sait pas que je suis un peu fou et pense que je suis simplement fonctionnaire, comme le cantonnier endormi sur le tuteur de sa pelle…


*T’as mal où ?

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4ine
Envoyé jeudi 04 mars 2004 - 14h40:   

" j'ai mal à la pluie "

parce que le processus s'inverse dans les verticales détendues des fréquences
la répercussion signe très bassement l'étagement flou des phosphores brûlés
tout l'ozone rit en brassées le picottement certain frisures d'air apres... juste apres
mais avant , avant dans la lourdeur exténuante, il y a ton pas qui cadence l'ouverte trop blanche
le ciel se fend sur toi
et dans cette immense résonnance des nues mauves
l'éblouissement est aussi fort
que la première lumière qui déchire la paupière des naissants

bois
bois toutes les eaux du ciel
voici ta vie


*T'as mal où ?
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pl
Envoyé jeudi 04 mars 2004 - 17h05:   

J'aime pas l'eau!!!

L'ALCHIMIE DE LA BIERE

- Le maltage
L'orge est mise à germer dans de l'eau, puis on la sèche pour stopper la germination. La température de séchage détermine en grande partie la couleur de la bière : blond clair, orange, brun plus ou moins foncé. Les stouts (Guiness, par exemple) doivent ainsi leur couleur brune, presque noire, et leur goût de caramel à une torréfaction prolongée.

- Le brassage
Le malt concassé est mélangé avec de l'eau chaude pour que l'amidon du grain se transforme en sucres. Le moût ainsi obtenu est filtré puis porté à ébullition. On ajoute alors du houblon, plus ou moins selon l'amertume et l'arôme souhaités, et on laisse bouillir pendant deux heures environ. Le moût est ensuite filtré à nouveau et refroidi.

- La fermentation
Le moût est ensemencé par des levures qui peu à peu vont transformer le sucre en alcool et en gaz carbonique. La fermentation est déterminante pour le goût et l'arôme de la bière :
- une fermentation basse (température de 6 à 10°C pendant 8 à 10 jours) donne des bières plutôt blondes et acides, type lagers (Kronenbourg, Stella Artois…) ou pils (Heineken, Budweiser, Beck's Bier…).
- une fermentation haute (température de 15 à 20°C pendant 4 à 6 jours) donne des bières plus foncées et plus douces, type ales (Indian pale ale, Bass, Whitbread,…) ou stouts (Watney's, Guiness…).
- Certaines bières belges comme les lambics ou les gueuzes (Mort Subite) ont une fermentation spontanée à l'air libre, sans addition de levures.

- L'affinage
La bière est ensuite maintenue au froid pendant plusieurs semaines. Pendant cette période, l'arôme se développe, les levures résiduelles se déposent lentement tout en continuant d'agir. Quand la bière est arrivée à maturité, elle est filtrée à nouveau. Certaines ne le sont partiellement, ce qui permet une fermentation secondaire dans les bouteilles (Blanche de Bruges, par exemple).

- Le conditionnement
La bière est soutirée des cuves de garde pour être conditionnée dans des fûts, des bouteilles ou des boîtes métalliques. Une pasteurisation intervient parfois à ce stade pour les boîtes et les bouteilles. Le conditionnement, c’est-à-dire l’emballage ou les étiquettes collées sur les bouteilles, est toujours abondamment décoré. A tel point que certains amateurs ont eu l'idée de collectionner étiquettes, capsules et autres canettes. Beaucoup d’entre eux exposent leur collection sur le web.

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4ine
Envoyé vendredi 05 mars 2004 - 03h59:   

alchimie en l'affinage des conditionnements

la parfaite dose
la mesure
regardez la justesse
l'élébore, le manganèse, un peu de crypton
vous n'y croyez pas
et moi non plus

simplement au creuset mettre déposer
soigneusement mais avec hardeur
ce battement secret
pulsé si désuet qui baigne vos poignets
glisser cette musique
au plus près de la matière
l'absorber et la rendre
l'absorber et la rendre
jusqu'à ce que la rendre s'absorbe

si vous n'y croyez pas, je dis moi non plus
mais à voir toutes vos fioles
à sentir le formol...
je vous assure que le meilleur
ne viendra en ce creuset
sans ce petit battement secret

entre nous, je vous le dis
comme ça, parce que...
la pierre philosophale
se cache dans le coeur

je vois à votre moue que...
... vous faites la tête dure


;¬)
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pl
Envoyé vendredi 05 mars 2004 - 08h26:   

L'ALCHIMIE DE LA BIERE

remplacer le mot bière par poésie
ne modifie pas le processus
A quand un poème Stout, blond ou malté
ensemencé par des levures...
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4
Envoyé vendredi 05 mars 2004 - 13h48:   

j'avais compris tu sais... je te takinais en agitant un peu ta bouteille )))))

mais dans mon barillet de chêne, c'est pas de la bière... j'ai dû me tromper dans la recette, ça donne une drôle de mixture comparé à tes grandes cuves...
pas sûr que ce soit buvable...

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pl takin
Envoyé vendredi 05 mars 2004 - 17h59:   

"les gueuzes (Mort Subite) ont une fermentation spontanée à l'air libre, sans addition de levures."

Ta katy t'as kitté tik tak
ta tacktike était tok
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Noel
Envoyé vendredi 05 mars 2004 - 18h38:   

moi c'est mes preferées :

Stout
Version irlandaise des Porter anglaises, les Stouts sont des bières sèches, très sombres, de fermentation haute, réalisées à partir de malt d'orge torréfiée. On y trouve les Dry stout, de type irlandais, dont fait partie la célèbre Guinness, d'une amertume moyenne à forte, les Imperial stout, brassées à l'origine pour l'exportation en Russie, avec forte teneur en alcool et goût de café, les Milk stout, versions anglaises de la Stout, au goût particulier assez doux, provenant du sucre de lait et du malt ' chocolat ', les Oatmeal stout, variantes des Milk stout avec adjonction d'avoine, au goût de caramel et de noisette.

allez hop , m'en fait une ( avec un peu de Boby derriére )))) ...

Tic-tac tic-tac
Ta Katie t'a quitté
Tic-tac tic-tac
Ta Katie t'a quitté
Tic-tac tic-tac
T'es cocu qu'attends-tu ?
Cuite-toi t'es cocu
T'as qu'à, t'as qu'à t'cuiter
Et quitter ton quartier
Ta Katie t'a quitté
Ta tactique était toc
Ta tactique était toc
Ta Katie t'a quitté
Ote ta toque et troque
Ton tricot tout crotté
Et ta croûte au couteau
Qu'on t'a tant attaqué
Contre un tacot coté
Quatre écus tout comptés
Et quitte ton quartier
Ta Katie t'a quitté
Ta Katie t'a quitté
Ta Katie t'a quitté
Ta Katie t'a quitté
Tout à côté
Des catins décaties
Taquinaient un cocker coquin
Et d'étiques coquettes
Tout en tricotant
Caquetaient et discutaient et critiquaient
Un comte toqué
Qui comptait en tiquant
Tout un tas de tickets de quai
Quand tout à coup
Tic-tac-tic driiiing !

Au matin quel réveil
Mâtin quel réveil-matin
S'écrie le russe blanc de peur
Pour une sonnerie
C'est une belle sonnerie...

( je remerçie au passage mr Coppié , accompagné comme souvent de son acolyte Mme Collé )))) ...

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Noel
Envoyé vendredi 05 mars 2004 - 18h55:   

oulààà , je ne sais si c'est l'effet alléatoire d'une semaine de labeur accompagné des cris de hyénes de mon fils traversant la maison se prenant pour un nouveau sauveur de l'humanité , je ne sais encore si c'est l'effet de ma biére additionné au tout , mais ...

mais je commençais la lecture de ce poéme une éniéme fois encore , un mystére pour moi , tout ces mots si simples en apparence , mais une fois assemblés , oulààààà , je me disais alors avec la meme fatalité que les instants d'avant que je manquais d'entrainement , sur le long parcours initiatique pour adherer à la comprehension optimale de la plistique exprimé , quand d'un coup là ....

là defila sous mes yeux :

Je regarde cette page blanche son peuple de comètes, envie parfois de jouer au solitaire à travers la fenêtre, le patchwork des saisons. Je soupçonne ma voisine d’immortalité, tout en s’excusant, de ne pas s’être éteinte dans la dernière canicule, de s’obstiner de durer. Je lui emprunte dix euros, je lui rendrai avec un grand bouquet de « je ne l’ai pas fait exprès » de panne et de banque fermée.

Je lui parle des *« tamalous » tous ces méchants vieux, aigris qui coûtent si cher à la sécurité sociale. Sourire, « moi, malade, jamais ! » et la voilà transportée sur son vélo qui traverse toutes les rues du village. « Elle est passée par ici, elle repassera par là » Je ne lui ai pas dit que j’étais le plus grand poète de la rue, elle ne sait pas que je suis un peu fou et pense que je suis simplement fonctionnaire, comme le cantonnier endormi sur le tuteur de sa pelle…

ouhlà , ce detachement , cette vision des nuages ...

ouhlà , euh , j'suis tombé en amour ))))))))))

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pl
Envoyé lundi 08 mars 2004 - 09h25:   

Je vais te dire Noël, j'avais mis la barre très haut au début du texte et je suis redescendu de trois paliers d'un seul coup. (la chute)

sinon pour le début voir les images sur ce site
les tempêtes sur le Léman ressemblent parfois à celles de Bretagne

http://www.eyesonsky.com/lemant99.php
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Leezie
Envoyé lundi 08 mars 2004 - 10h19:   

eh oui ! quelquefois les lacs ont des airs d'immenses océans furieux

un jour je me suis approchée du Loch Ness, et je ne me suis plus posée de questions sur le monstre qui l'habiterait soi-disant...

Le monstre c'est lui

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rob
Envoyé lundi 08 mars 2004 - 10h30:   

il m'a dit que les dragons n'existaient pas,
et puis il m'a conduit à leurs cavernes

(ken kesey)

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