Auteur |
Message |
   
pl
| Envoyé lundi 08 mars 2004 - 17h14: | |
Les poulpes sèchent sur le fil, agités par le vent, le cœur tressé d’algues et de voyages diaphanes au fond des mers translucides et des sulfures préhensibles du mouvement. Délaisse la parole, rends lui sa liberté d’enfance animale, ivre d’espace et d’éblouissements. Aurais-tu, non ce pouvoir, mais cette magie de te délivrer, à l’approche du mystère, des pesanteurs qui te nouent à la terre aride de la pensée ? Quelle lente et froide combustion d’acétylène pourrait trouer l’épaisseur de ta nuit ? Lorsque s’ouvrent les vannes du moulin, le Verbe redevient respiration, les anémones de mer déplient les braseros carnivores de leurs épineuses couleurs. Saisir, prendre au mot ? Ou bien remonter dans les nasses plus encore de questions serrées, que n’apporte le sable de réponses, filant entre les mailles disjointes du compréhensible ?
|
|