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so-so
| Envoyé mardi 09 mars 2004 - 21h23: | |
au hasard, vraiment, ces quelques lignes écrites il y a déjà si longtemps... une manière de revenir par ce qui me semble le moins bon, mais pas forcément le moins explicite... bon courage à tous dans votre LUTTE contre les mots ! lignes de ton corps, ta silhouette vide. lignes écrites. lignes passant par mon sexe. lignes sans contenu dessinées par l’enfant (elles ne partent de nulle part et ne mènent à rien qui leur donnent un sens). lignes mélodiques imprévisibles ou surchargées. lignes mouvantes de l’horizon. lignes malmenées par notre volonté de les franchir. lignes brisées, déchirées - infranchissables. il y a toute notre puissance dans le risque encouru à les dépasser. puissance de la surabondance, du débordement - puissance des absences, de l’insaisissabilité, de l’imperceptible. l’ivresse de l’anticipation - l’incapacité chronique à gérer l’instant, le vagabondage le long des moments qui s’imbriquent, funambulisme entre les murs qui se bâtissent - toujours à l’affût d’une intériorité d’attente. toujours menacé de tomber, de chuter, de descendre, mais c’est précisément de cette menace obscure que jaillissent les lumières et les lignes. menace littéralement tourbillonnaire - déliquescente - sans doute contre tous les mouvements : puissance insensée (irrécupérable). flottement (glissement) là où tout s’agite, pour se figer, pour construire et s’opposer dramatiquement - désespérément - au passage des intensités, aux effusions. ma chair et ma raison comme des écluses privées de leur machinerie insérées sur le chemin des lignes - ma faiblesse résulterait du double effort « sub-humain » qui consiste à résister violemment - continuellement - à l’envie de les détruire et à rendre les voies de nouveau praticables.
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