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Martin Codron
| Envoyé lundi 15 mars 2004 - 14h38: | |
Et des bruits Et des pleurs Et des cris C’est l’horreur. Pour ces hommes Pour ces femmes La fin sonne L’air infâme. Un matin Si habituel S’est éteint Au jour cruel……. Des blessures Des visages Meurtrissures Et la rage………. Et des noms Toi et toi Explosion Atocha. La souffrance Puis la peine L’impuissance Puis la haine Et des morts Des blessés Et des corps Mutilés. La folie Religieuse Prend la vie. Foi vicieuse !
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| Envoyé lundi 15 mars 2004 - 21h43: | |
Ok. Mais est-ce qu'on ne peut pas aller plus loin ? Moi aussi, je suis touché. L'Espagne et l'Italie, c'est comme ma seconde maison. Je ne trouve aucune excuse à ce qui s'est passé, pas plus qu'aux tours jumelles en 2001 (ce sont des travailleurs de toutes origines qui ont été tués, et aucun décideur). Pour moi, Al-Quaida est une marque déposée, du business, au même titre que Coca-Bush et Blair-Cola, ne vaut pas mieux, et exploite pareillement les cerveaux reptiliens. De là à pondre des poèmes lamentatoires et observer des minutes de silence, je pense qu'il n'est plus l'heure. Il est l'heure passé cinq minutes de se demander pourquoi ça s'est passé comme ça. Pourquoi, ailleurs, des dizaines de milliers de gens crèvent par jours, dans des "attentats non revendiqués", ceux de la faim, ceux du non-accès aux soins, ceux de la non-éducation, ceux des enfants exploités, ceux des millions de mines, plantées dans les champs. Les morts de Madrid sont à pleurer, parce qu'ils n'ont pas décidé tout ça, toute cette anti-politique. Mais ceux là aussi, d'ailleurs, ceux de chaque jour, le sont, et ils s'alignent tout le temps dans les fosses, pas seulement une fois/une explosion par an ou par décennie. Et ce depuis des lustres. Parce qu'on s'en branle, tout simplement, parce qu'on a pas mis nos vies en balances pour eux, oh, on le regrette sincèrement et on voudrait sincèrement que ce qui se passe ne se passe pas, parce que ce n'est pas si simple que ça, la soi-disant indifférence est plus une protection qu'autre chose. L'immense plupart des gens voudrait réellement que ce soit autrement. Ben maintenant, on a vu, la nappe phréatique/frénétique nous remonte à la gueule.. Les "autres", le Godzilla, l'autre camp, celui qu'on nous a fabriqué comme tel dans nos têtes et celui qu'on leur a fabriqué comme tel dans leur têtes, le King Kong, le gorille de haine, la tumeur qu'on a engraissé, a pénétré New-York, a pénétré Madrid, demain pénétrera Paris, Bordeaux, Mirande, le salon de grand-mère, qui est si autnentiquement et sincèrement bonne, pourtant. Finies les larmes essuyées au dessert pour les vietnamiens, les cambodgiens, les tchétchènes, les chiliens. Nous allons essuyer notre propre sang sur nos joues. À moins que nous ne soyions des millions à dire "non", maintenant, comme les espagnols l'ont fait avec le PP. Non à la politique de la mort, non à la politique de l'inégalité calculée, non à la politique du mépris de l'homme. Jolis mots, mais ce ne sont plus des mots, plus maintenant. Si nous ne nous couchons pas par millions en travers de la rue, pour notre frère madrilène, et aussi pour notre frère rwandais, bosniaque,palestinien,afghan, irakien, indien des trois amériques,, avec exactement la même passion, ce ne sera plus les cris des autres, qui assourdiront nos oreilles, mais les notres propres, voilés du sang venu de notre propre corps et de celui de nos enfants/parents/frères/cousins. Ce n'est plus une vue de l'esprit, c'est ici et maintenant. Et Madrid n'est qu'un aimable début. |
   
Noel
| Envoyé lundi 15 mars 2004 - 22h24: | |
j'trouve ça superbe , et magnifiquement chevalresque ... je me suis déja arraché la plume contre l'un ou l'autre , un Bush un jour , un borgne extremiste un autre , puis le " changeons la vie " dés fois , en esperant que le " faire suivre" marche , puis en frisonnant legerement d'imaginer le FBI m'assassiner en cachette , mais , je n'ai que peu d'illusions finalement , derriére chacun d'entre nous planne l'ombre d'états policiers bien proches , puis il faut içi soulever des montagnes pour deplacer à peine un caillou , internet finalement , j'trouve que c'est une chance pour la world company , controler la soupape d'indignation des intelectuels ayant l'utopie de changer le monde par leur seul clavier , les fesses vissés sur un siege à ressort , j'suis plus fataliste , il me semble que tout sspectacle mordide attire tjs un peu , et on se presse pour mieux voir , celui qui se fait écraser là en bas sur les grillages ...rajoute au spectacle ... les médias nous déhumanise , nous désensibilise , on nous sert des corps demembrés de tout continents pour pas qu'on zappe à coté , bientot arthur nous fera des best-of des plus belles morts en direct , j'pense qu'il faut pas faire bcp de bruit là .... chuuuuuuut .... ( nous sommes déja un peu morts ) ... |
   
Noel
| Envoyé lundi 15 mars 2004 - 22h29: | |
c'est pourquoi , fais gaffe si tu te couches au milieu de la rue , il y en aura bien un qui ne te verras pas , de là haut , de son 4X4 , qd il telephonera de son portable ... |
   
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| Envoyé lundi 15 mars 2004 - 22h59: | |
cher Noël, malheureusement, comme tu dis très bien, en absolument chacun de nous sans aucune exception, cohabitent et s 'entrechoquent, le saint, l'altruiste, le compréhensif, l'indifférent, le flic, et l'opresseur. "On aurait dû percuter un peu plus tôt. Aux suivants", conclusion pessimiste. Mais...certes, internet, est peut-être une trouvaille d'enculés, pour canaliser le refus d'une certaine vision du monde et fnalement, le neutraliser, par satisfaction du discours surempli. Mais tout peut se retourner (cf dimanche en Espagne, les gens ont pigé et ont agi). Tout. Nul n'est plus efficace et nul n'a l'esprit plus clair que celui qui pige en quoi et comment il a été utilisé (et y compris et surtout peut-être par lui-même). Se faire avoir n'a rien de honteux (il faudrait être un Terminator pour résister à ces légions de stimulus bien orientés, perso si je comptais les trous pratiqués dans mon cerveau , on m'appelerait la Passoire). Ce qui est jouissif, c'est de retourner le truc en partant de là, justement. Non ?
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Noel
| Envoyé lundi 15 mars 2004 - 23h19: | |
j'suis d'ac , et j'suis tjs pret pour une croisade , ce qui me gene c'est que les terroristes se sont donnés les moyens de leur but , avant il y avait des moyens de pressions moins " televisuels " . reculer les élections d'un mois , un seul , aurait fait que les espagnols n'auraient pas fetés la victoire mains dans la main avec ... leurs bourreaux ... l'histoire à trébuché et annonce que les massacres à venir tomberont piles à 19h00 pour qu'ils soient prets montés pour le 20 h 00 ... ( l'heure du 11/07 etait programée pour couvrir d'effroi toute l'amerique en meme temps ... t'as raison , c'est qu'un début ...) |
   
Noel
| Envoyé lundi 15 mars 2004 - 23h30: | |
euh , 11/09 ( j'commence déja à me melanger dans les 11 ) . au jeu de la bataille ( pas navale ) , c'est vrai qu'il en reste encore dix à cocher dans les 11 ... ( ils sont trés beaux tes messages , ils gagneraient en force si tu les portais personnellement en étendard ) ... |
   
Leezie
| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 00h19: | |
oui, magnifiques, ces messages, je trouve aussi, ça réveille un peu, ça donne envie d'imiter nos voisins pour les prochaines régionales, en attendant de trouver d'autres moyens d'action (personnellement, j'avais un peu perdu courage politiquement après les deux semaines violentes d'entre les deux tours des dernières présidentielles, et ce qui s'en est suivi, mais là ça revient ça revient...) |
   
Martin Codron
| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 08h27: | |
Inconnu ? Des poèmes lamentoires, des actions de protestations si cela n'existent plus, cela voudrait dire que l'on se fout totalement de la merde fasciste d'islamistes fanatiques, de sionistes d'extrême droite ou d'intégristes catho. Les gens deviendraient alors des animaux si ils étaient totalement hermétiques aux souffrances de leurs prochains, déjà que l'individualisme, dogme inhérent à notre belle société formate des individus égoïstes. Quand aux poétes ils se doivent à mon avis de témoigner de ce qu'il se passe autour d'eux et non pas de conter les amours, les fleurs et le ciel bleu, poésie passéiste à mon humble avis. Maintenant effectivement je regrette que ce soit le peuple qui fasse les frais de la politique extérieure de son gouvernement, d'ailleurs en général c'est toujours le peuple qui fait les frais de la politique des gouvernements. Dire que le nouveau gouvernement espagnol changera radicalement les choses est une erreur car il a déjà pris soin de se lier avec un libéral. Dire qu'en France changer de gouvernement changera radicalement les choses est aussi une connerie. En fait les gouvernements sont pieds et poings liés et doivent obéir aux directives des multinationales et leur politiques doit obéire à des impératifs économiques. Ce n'est pas tant de gouvernement qu'il faut changer, mais plutôt de système économiques, on ne met pas un pansement sur une jambe de bois. Alors espérons qu'un jour les larmes de tous les opprimés est servies à quelque chose |
   
jp
| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 10h32: | |
"Quand aux poétes ils se doivent à mon avis de témoigner de ce qu'il se passe autour d'eux et non pas de conter les amours, les fleurs et le ciel bleu," on peut même anticiper;-) Re : Le printemps des poètes thème : Espoir. hors concours.. Date : 03/03/2004 21:17:44 Il parait qu’on est trop sur terre Mais ya d’l’espoir, Ça s’arrange Mon pote est kamikaze Dans l’pays d’l’or noir Il Y’en avait tellement Qu’ils coinçaient les robinets Pour s’fouttre du dollard dans les fouilles Pour lécher la p’tite goutte Mais…….. Ça s’arrange Mon pote est kamikaze A Bankok, à bali Dans les boites à mateurs Les belles dégorgent les nuits Y’avait plus de putes que de touristes Alors elles font l’trottoir Mais…….. Ça s’arrange Mon pote est kamikaze Mais au fait Pourquoi lui Pourquoi pas moi ? « BOUM !! » fin
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laura
| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 11h30: | |
hmm... Il faut des poètes , même lamentatoires. Il faut toujours des réprobations écrites. C'est le fait d'être muet qui tue la vie. En Belgique, lorsque 500.000 personnes étaient descendues dans la rue pour porter l'indignation blanche d'un peuple face à l'indifférence des systèmes de pouvoir à mettre toute l'énergie à sauver leurs enfants, les gens étaient pétris d'espoir "plus jamais cela". La vague blance a eu ses flux et ses reflux de plus en plus petits. On a certes amélioré l'aide au victimes, on a fusionné des polices mais ca n'a rien changé en efficacité, on commence seulement à reprendre en main la justice qui stagnait depuis des années dans la mains d'un libéral flamand qui était président de la commission parlementaire Dutroux, mais qui n'a rien fait de bon pour la justice qu'il avait tant décrié quand la foule scandait son nom. Les grands mouvements de foule sont nécessaires au deuil et à la solidarité, à la conscience d'être humain face à la déshumanisation de l'horreur. Mais le vrai combat pour l'égalité, la justice, c'est chacun individuellement qui doit le commencer chez soi, autour de soi, avec ses voisins et ses collègues et citoyennement en votant. Mais évidemment quand seulement une minorité de personnes dans un pays démocratique déplacent leurs fesses pour aller voter, faut pas s'attendre à ce que les choses changent. L'espagne a ouvert une voie. Mais prions pour qu'elle ne la referme pas. Pour que d'autres s'y engouffrent. Si chacun mettait sa conscience avant son égoïste personne nous serions dans un monde bien meilleur. Et puis, bon la solidarité avec nos frères opprimés du monde entier, ca existe, concrètement. il y a des TAS d'associations qui oeuvrent pour un monde plus juste. Combien en soutenez-vous vous qui râlez contre le poète? Combien en temps? Comebin en argent? Combien de personnes accuillez-vous personnellement? Combien de fois essayez-vous de convaincre vos frères humains de faire un geste concret? A chaque fois, c'est là que vous luttez contre ce monde qui vous révolte. Le monde a toujours été mal, mais il a toujours avancé aussi. Ni la misère, ni l'oppression, ni la guerre, ni la terreur, ni la haine, ni la maladie, ni l'injustice ne sont des signes propres à notre temps. La seule différence c'est que nous sommes dans une société de communication extrême, où les pays nous semblent proches alors qu'en fait ils restent si lointains. où la tv nous répercutent mille échos des souffrances d'autrui sans nous laisser jamais relier un contact vivant avec le monde autour de nous. Sans cesse dans l'effroi, sans cesse dans l'urgence, sans cesse dans l'insatisfaction. Où nous croyons qu'être plus au courant nous rend plus responsable et plus conscient... "En vérité nous sommes nombreux à faire de grands efforts pour que le monde devienne plus vivable et nombreux à nous sentir pourtant impuissants. Que d'initiatives louables, que d'efforts de bonnes volonté, que d'inventivité pour changer les choses, des structures, des programmes des lois! Que d'inventivité, que d'intelligence, que de génie même pour des résultats si piètres ! (...) Que manque-t-il à ces maisons de retraite construites avec une efficacité excellente, avec des portes automatiques pour les chaises roulantes et une hygiène irréprohable pour que les vieilles personnes n'y dépérissent pas? Ne sommes-nous pas tellement occupés par les installations sanitaires que nous ne voyons pas leurs yeux qui cherchent nos yeux? Nous nous battons pour l'équité, pour la justice mais nous avons de la haine au ventre pour les criminels. (...)L'état de ce monde me révulse, m'indigne, me déchire, et c'est mieux que l'indifférence, mais rien ne sera changé si je n'entre pas dans la compassion. La vérité ne peut être une massue dont on assène un coup sur la tête de son voisin: elle ne peut être que ce vêtement de compassion dont je couvre ses épaules. Tout reste inutile, jusqu'au jour où, confrontés à la désertification des coeurs humains nous fondons une Oasis. O pas plus grande d'abord qu'une graine au fond de la main, pas plus grande qu'une graine au fond du coeur." (...)"Ce que j'appelle amour est entier dans cette phrase d'un rabin rescapé des camps de la mort : "la souffrance a tout calciné, tout consumé en moi, sauf l'amour". Si cette phrase nous atteint de plein fouet, c'est que nous sentons combien nous sommes loin des représentations, du décorum de l'âme. L'amour est ce qui reste quand il ne reste plus rien. Nous avons tous cette mémoire au fond de nous quand, au-delà de nos échecs, de nos séparations, des morts auxquels nous survivons, monte du fond de la nuit comme un chant à peine audible, l'assûrance qu'au-delà des désastres de biographies, qu'au-delà même de la joie, de la peine, de la naissance et de la mort, il existe un espace que rien ne menace, que rien jamais n'a menacé et qui n'encourt aucun risque de destruction, un espace intact, celui de l'amour qui a fondé notre être" Christiane Singer Elle dit assez bien ce que je crois de plus ne plus: soyons révolution nous-mêmes, compassion, regard, ouverture, amour au delà de toutes ces limites du monde et nous trouverons chacun et je l'espère ensemble cette voie qui conduit par des milliers de visibles et invisible canaux, la vie a reprendre ses droits sur ce monde. Laura PS merci à Martin qui par ce texte n'a fait peut-être qu'oeuvre de compassion, mais qui était le premier à le faire sur ce forum depuis l'annonce de l'horreur. Texte sans lequel je ne serais pas revenue ici. Merci à la révolte des autres, à leur envie de secouer l'indifférence. Merci d'être aimants et de croire que se changer chacun peut changer le monde.
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jp
| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 11h49: | |
Il n'y a peut être même rien à changer seulement oser être! j'aime ton nom Laura , il est le même que celui d'une copine sans bras ni jambes qui à décidé de travailler avec sa voix ....et j'te jure, elle a de la gueule! |
   
Hélène
| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 12h10: | |
Bonjour Laura je reviens de vacances et suis ravie de te retrouver ici . j'ai bien du retard dans la lecture des textes ... je partage cette idée que si chacun d'entre nous essaie de vivre les relations avec patience , écoute, discrétion,tolérance et sincérité le monde a une chance de s'améliorer. les petits ruisseaux font dit-on les grandes rivières. le printemps n'est-il pas la saison de l'espoir?
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| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 12h40: | |
ah, mais flo a toujours le mot juste, pour presque tout le monde en tout cas. |
   
~
| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 13h00: | |
tiens " - " pourquoi parles-tu de Flo ? et qui es-tu toi? tout petit trait qui oblige à mettre des lunettes (;-)?? l'autre trait |
   
laura lectrice
| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 16h56: | |
Tiens il y a un peu de ce que je voulais dire dans ce texte de Mélimeliade trouvé sur un autre lieu, la fin surtout: ce manteau de compassion qui transcende la révolte.... Laura "-- ¿ Los demas ? ¿ Quienes ? -- ("les autres ? qui ?") ma mère est tombée exactement en même temps que les autres mères ma poussière n'a pas meilleur goût que la tienne mais moi et des millions d'autres moi avons pris les couilles du cheval dans nos mains et j'en tremble encore de les sentir s'élever du sol moi et les autres petits papiers minuscules buvards du sang mais juste une seconde une seule détendre sa nuque relever la tête et rien qu'un dimanche dans la vie aimer ces autres qui nous habillent 15-03-2004 ********* Salut et Honneur au peuple espagnol meurtri qui a eu dimanche le rare courage parmi les peuples de renverser ses menteurs d'un revers de main. Puisse cet exemple faire de nombreux petits."
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Noel
| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 21h10: | |
euh , Martin ? qu'importe les chemins , l'important est d'arriver à ce qu'on veut generer .... Si "-" dis " levons les poings camarades et allons nous battre " cela fait un effet , mon premier reflexe etait plutot d'etre sonné . Si en plus je dis : "laisse les ( nous ) dormir , ne les vois tu pas enfilant les vers et compter moutons et pieds pour s'enfoncer dans la nuit , laisse les mourir seuls dans leur coins " , là c'est allumer un contre feu , on se retrouve automatiquement au milieu et on ne peut que réagir ... les rapports faut les jouer gagnant gagnant pour avancer et faire avancer . c'est pourquoi , faut bien voir une chose et son revers ( avoir des angles differents ) ... conclusion : 1/bravo pour ce que tu as su generer ... 2/je me battrais tjs pour la liberté d'expression ( en particulier içi) qui est la base de toutes libertés et ton humble avis en discrimine une , cela ne va pas ds ce sens , je pense que j'ai mal du te comprendre , j'attends ton éclairage ...
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Noel
| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 21h23: | |
Espagne, 11 mars 2004. (Dans le train à Madrid) Les morts n’y peuvent rien, les paroles non plus C’est l’embarcadère d’un troupeau vers l’enfer Tous ces enfants de Dieu, entassés sur le quai Qui attendent le train et son chemin de croix Sur le chemin de fer d’une cruauté crue Seul l’homme peut ainsi dérailler sur la terre Cette terre sur laquelle il n’ existe qu’une loi Les kamikazes sont déjà morts sur le quai… Les morts n’y peuvent rien et les vivants non plus Les passagers ne savent pas, qu’en un moment Comme les tours se sont effondrés en septembre Ils avaient un rendez-vous avec la folie La folie des hommes qui tue sang froid, sans plus Souffle de déraison, souffle le châtiment Les prochains martyrs seront-ils de l’Australie? Dites-moi maintenant que vous vous sentez libre. Nous avons le droit de prier et de crier D’ouvrir la Bible à la page du pardon Alors que l’on voudrait crucifier Satan Ce voyageur empruntant l’avion et le train Toi Lucifer! Qui te permet de tout piller? En notre âme tu gicles comme un poison Ces sacrifices ne te rapporteront rien Cesse de massacrer nos enfants innocents. Sur un quai, un matin, quelque part, en Espagne Un train ouvrit ses portes, une dernière fois Renfermant en lui les passagers de la mort Sa carcasse vomira le délire des hommes Pour l’amour de Dieu! Qu’est-ce qu’ils y gagnent? Massacrer des gens qui ne savent pas pourquoi Qui sont-ils? Sont-ils des bêtes ou des hommes? Ils n’ont qu’une âme creuse dans un corps mort. Les morts n’y peuvent rien, les paroles non plus Si seulement la vie continuait un peu En s’orientant vers l’amour, la compassion Si l’on pouvait étouffer le mal qui nous gruge Les vivants n’y peuvent rien et les morts non plus Maintenant il nous est difficile d’être pieux Où est passé la protection de nos anges? Écoutez nos cris franchissant le mur du son. J’ai mal, terriblement mal et beaucoup trop mal Car le mal frappera encore, toujours plus fort Prions, prions, quelle que soit votre religion… Amen!… N’oublions jamais les 11… de Soupir (denise_girard59_chez_msn.com)
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« 11 »
| Envoyé mardi 16 mars 2004 - 23h54: | |
J’ai peur… De ces trains, fantômes, avant même d’arriver à destination De ces visages impassibles qui peut-être hurleront d’horreur demain De cette vie qui parfois semble monotone mais n’est paisible qu’en surface De cet effroi sournois qui me glace le sang quand je saisis ma télécommande J’ai peur de voir, d’entendre J’ai peur de trop bien comprendre… 1 + 1 feront toujours 2
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Martin Codron
| Envoyé mercredi 17 mars 2004 - 15h57: | |
Bon je ne m'attendais pas à tant de réactions Noel. Je voulais juste dénoncer de ce massacre, et dénoncer ces fanatiques illuminés qui tuent des proies faciles (encore des lâches, des mauviettes) |
   
pl
| Envoyé mercredi 17 mars 2004 - 17h33: | |
Le terrorisme est paroxysme de l’exclusion, le dernier acte du néant contre le néant. Quelques fous manipulent le désarroi d’une jeunesse sans espoir et sans avenir. Mais, la terreur assignant à l’Islam ce rôle tragique de bourreau, pour en faire le dupe de l’histoire n’est pas concevable. L’extrémisme, c’est aussi la révolte et la manipulation de celle-ci afin de détourner aux yeux du monde la réalité de la culpabilité des sociétés occidentales, des tyrannies économiques qu’elles exercent sur l’ensemble de la planète. Ce n’est pas le fanatisme religieux qui recrute dans les bidonvilles de Marrakech, mais des générations pourrissantes, s’offrent en holocauste à tous les Méphistos leur ouvrant enfin la terrifiante sortie hors d’une vie qui leur est refusée. Lorsqu’il n’y a plus rien à espérer, le sacrifice devient la seule finalité. « Puisque je n’existe pas, je vous dénie jusqu’au droit même d’exister. » Ce précepte, nous l’accorderions avec des grincements de dents aux palestiniens spoliés de tout droit sur leur propres terres et puis, il ne vont guère porter le feu ailleurs depuis longtemps et leur cible est unique. La cible du terrorisme est également unique, détruire les mécréants, avec des priorités dans la hiérarchie de la destruction, mais les moyens de celui-ci sont illimités, il suffit de puiser dans la multitude des laissés pour compte. Le fanatisme religieux dénonce l’hégémonie des sociétés occidentales, amorales et désireuses d’imposer leurs propres règles et en ce domaine, la croisade du puritanisme américain, l’intransigeance biblique d’une frange de la population israélienne, toutes les levées de bouclier d’un retour à un ordre manichéen exacerbent la montée en force de l’obscurantisme dans des populations qui sans adhérer le plus souvent aux thèses défendues finissent par prendre parti pour une action sans retour, mais une action enfin mobilisatrice, qui n’est que celle du repli non pas sur des convictions d’ordre spirituel, mais sur des réflexes d’auto-défense. Une vieille femme disait à Marrakech : « Si nos enfants avaient du travail, ils ne deviendraient pas des terroristes » Il faut faire ce lien entre paupérisation et révolte, entre absence de dignité et violence, entre l’exploitation qui est faite par l’Occident et la récupération qui en résulte par tous les extrémismes. Le Front national utilise les mêmes recettes et cela donne les résultats que l’on sait. Sans faire l’amalgame, on peut considérer que lorsqu’il n’y a plus de repères, le terrain est largement préparé pour que puissent s’engouffrer dans les brèches de l’incertitude tous les démons qui n’ont jamais cessé de scléroser l’humanité. La « vieille Europe » de beaucoup d’oubli, mais dans la proximité de guerres qui l’ont laissée exsangue, devrait le savoir, surtout lorsque le fléau s’approche de nos frontières à ce point d’en sentir l’odeur de mort et de néant. L’Espagne subit le double électrochoc du carnage et du mensonge étatique. Il s’en est fallu de peu pour que ce peuple déchiré n’installe définitivement sa droite « populiste » comme une dernière résurgence d’un fascisme devenu respectable à force de roueries. Puis, il y eut le 11 mars, fallait-il en arriver là ? Faudra t-il que nous en arrivions là ?
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so-so
| Envoyé mercredi 17 mars 2004 - 17h33: | |
dis donc, Martin, on dirait que ta haine pour "la merde fasciste d'islamistes fanatiques, de sionistes d'extrême droite ou d'intégristes catho" vaut assez largement la leur, même si elle n'as pas - directement - les mêmes effets (mais devenue majoritaire, elle peut, à son tour, justifier le pire, ça s'est déjà vu...) on peut aussi se demander si l'objectif de leurs actions n'est pas, avant toute autre chose, de semer le vent de cette haine ... de récolter des tempêtes
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Noel
| Envoyé mercredi 17 mars 2004 - 18h00: | |
j'suis assez content que qq'un voit un peu du meme angle que le mien , il faut bien voir que dans l'idée de semer , les plus grands terroristes d'état sont depuis des dizaines d'années les américains , la récolte est souvent la haine des orphelins de leurs guerres par procuration .... |
   
Noel
| Envoyé mercredi 17 mars 2004 - 18h06: | |
Super promotions de fin de printemps dans les agences de voyages ... des voyages gratuit sur Londres le 11 juin , aussi également juste avant les élections , c'est une opération parrainé par TF1 ... ( seules conditions : avoir une camera cachée dans ses bagages ...) |
   
Martin Codron
| Envoyé mercredi 17 mars 2004 - 19h27: | |
Je ne pense pas que ma haine soit la même que la leur, car personnellement je ne ciblerais pas des innocents, mais bien les responsables. L'attaque était facile, les cibles étaient faciles, évidememnt ces cons minables n'avaient pas les couilles de s'en prendre à Aznar directement....Pour moi les seuls responsables ce sont les gouvernements surtout que les espagnols étaient majoritairement contre la guerre en Irak (ce qui n'est pas le cas des ricains qui aprés avoir génocidé les indiens pour s'installer, ne sont plus à une guerre prés aprés le Vietnam, etc...) Bref, personnellement je ne vais pas aller foutre mon poing à un arabe sous prétexte que ce sont des musulmans qui ont posés la bombe, j'espére que tu suis mon raisonnement. |
   
Martin Codron
| Envoyé mercredi 17 mars 2004 - 19h33: | |
Maintenant je ne nie pas le fait que ce qu'il se passe au Moyen-Orient l'Occident en est totalement responsable, que récoltons là ce que nous avons semé, et que la guerre en Irak à été faite à partir d'un tissus de mensonges dans le seul but de protifer du pétrole. Nous savons aussi que l'argent du pétrole, destiné au peuple de certain pays à enrichit les gouvernements.
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