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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 11.02.2004 au 31.04.2004 » Antonin « précédent Suivant »

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pl
Envoyé mardi 16 mars 2004 - 16h23:   

Antonin Artaud




Avec Artaud on s’éloigne, non pas que l’on prenne de la distance mais si l’on veut respirer il faut se tenir hors d’atteinte des remous sur une lisière qui ne permet que de regarder sans comprendre comment s’irise l’œil du cyclone. Artaud est habité de franges irrespirables et de brillantes trouées dans les fluxions du perceptible.

Poulpe et engrenage, il enserre et broie le passeur qui construit l’idée du fleuve sur les floconneuses planches traversières et décide contre toute attente que la nuit formule les étoiles dans les alchimies indiennes des soyances. Hygromètre du Peyotl, il noue d’épaisses forces et les dresse à détruire, maille à maille leurs certitudes.

Tout est rouge chez lui même les odeurs. Certaines grenouilles de l’Amazone avancent ainsi qu’il faudra en elle dévorer le poison des reflets et que se nourrir dans l’allégorie de la connaissance ne peut se concevoir que par sa propre destruction.

Artaud n’est pas fou, il le devient par ce qui en lui s’approche des dislocations de l’esprit. C’est son choix et son paroxysme, à l’inverse D’Icare et dans le même mouvement il plonge dans les consomptions du phosphore des limbes comme vers les soleils très noirs des profondeurs.


« Toute l’écriture est de la cochonnerie et je vous l’ai dit; pas d’œuvre, pas de langue, pas de parole, pas d’esprit, rien »

(Le pèse-nerfs)


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so-so
Envoyé mercredi 17 mars 2004 - 16h01:   

à propos d'Artaud le momo, dans un autre genre...




tard
tôt
le râteau
des mots
dans
la chair

marteau
des herses
sur le
réseau
des nerfs

traverse
injuste
et son
fardeau
de dents

comme
si lacis
des astres
d’auras
tissé

d’épines
en touffes
et des
cheveux
de mains

quand
des chemins
sous maquis
rebroussent
sur le
si lisse

et l’hélice
des cartes
aux rameaux
trompés

et des mots

mots

des tresses

la spire
d’un air
mauvais

langue
à l’envers

coque
à la
surface
muette

(l’eau
des mots
et
le néant
trempé)
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pl
Envoyé jeudi 18 mars 2004 - 09h15:   

"mots

des tresses"

merci de proposer cette lecture, je ne connaissais pas ce texte.

La bonne rubrique doit être "poésie du monde" sur le forum.
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so-so
Envoyé jeudi 18 mars 2004 - 11h49:   

euh non, je ne pense pas, il s'agit d'un de mes textes, assez ancien certes, mais pas assez pour encombrer déjà les anthologies...

;-)
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pl
Envoyé jeudi 18 mars 2004 - 17h50:   

alors le monde peut-être sauvé...

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