Auteur |
Message |
   
pl
| Envoyé jeudi 18 mars 2004 - 09h22: | |
Arthur Rimbaud La poésie d’Arthur Rimbaud n’a jamais en moi évoqué une possible appropriation. Rien ne me parle ni ne m’interpelle. Sauf cet homme qui ayant cessé d’écrire décide de partir en « tournant la page » et devenant facturier du réel, s’en approprie l’humaine discordance, sans plus d’effraction. Rimbaud paradoxe du silence devient audible par ce qu’il ne transgresse plus, mais, redessine dans les sables du désert les pistes où s’éboule l’enfance, un homme brûlant dans la nudité du réel les ultimes soubresauts du vieux monde sur les plages acérées de la Mer Rouge, cette mercerie du savon de Marseille, des boutons et des livres comptables. Il signe « Arthur Rimbaud commerçant » il veut s’acheter une maison pour ses vieux jours « que rien ne t’arrête, auguste retraite » Je lis « Dévotion » « A l’adolescent que je fus » « La nuit rouge (son cœur ambre et spunk) (Je garde ce fragment d'astéroïde) (à Ludovic Bablon et à la liberté, effervescences déclarées d’utilité publique qui ne se terminent dans les ruades de l’histoire et les couloirs des sénescences.)
|
|