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konsstrukt
| Envoyé jeudi 18 mars 2004 - 13h46: | |
[spéciale dédicace aux chasseurs de fautes d'orthographe et aux gens sympas] c'est le printemps dans la rue du soleil et des gens s'attardent aux vitrine et aux terrasses des cafés dans la rue les vieux marchent lentement et les enfants vont plus vite les pigeons cherchent à bouffer et les sdf aussi mais les sdf vont moins vite que les pigeons aux terrasses des cafés les gens paraissent heureux ils pensent à l'été qui arrive ils pensent aux vacances en espagne mais finalement ils iront plutôt au maroc ou en grèce aux terrasses des cafés les pigeons paraissent heureux ils pensent aux miettes de pain aux terrasses des cafés les serveurs ont l'air heureux ils pensent que s'ils n'ont pas l'air heureux ils finiront aux chomage et chomeur l'été c'est pas marrant le clochard en bas de chez moi pense à son tiercé il a encore perdu et il a pas l'air heureux il a pas l'air pas heureux non plus il a juste l'air hébété et il pue je me demande où il trouve le fric pour à la fois être bourré dès neuf heures du matin et réussir encore à perdre au pmu presque chaque jour aux terrasses des cafés les filles boivent des trucs compliqués quand elles sont riches et des cafés verre d'eau sinon les étudiants révisent leurs cours les célibataires font semblant de lire un magazine qui parle de bertand cantat les groupes discutent de l'antisémitisme et du terrorisme le soleil passe lentement les pigeons s'envolent et reviennent sans qu'on sache vraiment s'il s'agit des mêmes pigeons que tout à l'heure et pour les gens c'est pareil il n'y a que le serveur qui fasse vraiment la différence mais le serveur ne voit pas d'humains que des consommations comme le médecin ne traite pas de patient mais seulement des maladies les rmistes passent devant les terrasses regardent les filles qu'ils ne pourront pas inviter ce soir regardent les boissons qu'ils ne pourront pas boire aujourd'hui et lisent les unes des magazines qui'ils ne pourront pas acheter aujourd'hui bertrand cantat l'espagne l'islam jean marie lepen l'abstention le terrorisme l'antisémitisme le soleil se couche les cafés ferment les gens rentrent chez eux regarder la météo et aujourd'hui encore personne n'est mort en bas de chez moi
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