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chimay
| Envoyé jeudi 18 mars 2004 - 14h43: | |
Vu que la bête en nous a beaucoup a apprendre, Vu qu'il est des printemps qui se font trop attendre, Vu que le marchand règne, aidé par l'alchimiste Qui lui forge son or dans sa cuve sinistre ; Vu que le prophète pactise avec le diable Pour séparer les peuples d'un odieux vocable Et tacher de carmin l'agneau pur de l'étable ; Vu que l'écriture n'est plus qu'enluminure Cautionnant le meurtre des victimes impures, Vu que chaque lettrine allume un beau bûcher De son encre de feu sur parchemin glacé, Vu que le paradis se vend au suicidaire Qui réduit en partant d'autres corps en poussière - Hé oui, l'éternité coûte moins qu'un salaire - ; Vu que la force aveugle a partout ses entrées, Que la démocratie n'est qu'écran de fumée Où dansent des valets dont le touffu verbage Mendie le maigre pouvoir qui leur sert de gage ; Vu que l'esprit de clan l'emporte sur l'esprit, Que l'instinct dynastique excite l'appétit Des nombrils suitant leur égoïsme abruti ; Vu que la presse ment par savante omition, Qu'elle a pour mécène la manipulation, Qu'il y a des larmes de luxe et de lumière Et des larmes sombres sans valeur financière Non vraiment je ne veux plus lire les journeaux Avant que l'on me donne un printemps sans corbeaux. |
   
Noel
| Envoyé jeudi 18 mars 2004 - 18h41: | |
j'suis ( méga top super génial hyper ) admiratif , on se croirait tombé dans un escalier interminable ... |
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