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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 11.02.2004 au 31.04.2004 » Nos enfants « précédent Suivant »

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konsstrukt
Envoyé dimanche 21 mars 2004 - 13h40:   

nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue

dans leurs yeux on voit la haine

et dans leurs poches des couteaux

on change de trottoir quand on croise nos enfants

dans notre ventre des boules de crainte

est-ce qu'ils vont me violer

est-ce qu'ils vont m'attaquer

où vont-ils simplement

m'insulter

nos enfants n'ont pas douze ans

ce monde leur appartient

ce monde ils l'ont conquis

ils ont su comment faire

ils l'ont conquis par la peur

de cette peur que les chiens donnent aux autres chiens

nos enfants sont les chiens

errants et dominants

de ce monde de laisses

et de museaux bouclés

laissons-leur trois générations

ils redeviendront loups

et nous ne deviendronsrien

nous leur avons appris à ne plus obéir

à ne pas accepter

à ne pas avoir peur

alors il ont compris la seule chose à comprendre

que celui qui ordonne n'obéira jamais

que celui qui domine ne tolèrera rien

que ceux qui terrorisent ne craignent pas la peur

nous leur avons appris

que dans ce monde-ci

seuls les plus forts vivaient

ils ont compris l'idée

et ils sont devenus tellement forts

que quand nous les croisons

ces chiens-loups de douze ans

nous changeons de trottoirs

nous baissons les yeux

et nous nous demandons

quel genre de couteau

dissimule sa poche

nous avons eu l'orgueil

de nous croire des hommes

de nous croire au-dessus

de la loi de la meute

nous leur avons offert la seule liberté

la liberté morale

nous leur avons offert

presque dès la naissance

la belle la blanche anomie

ils ont pris le cadeau

et cette main tendue

leurs dents l'ont lacérée

et lorsque nous croisons

ces nouvelles meutes

nous changeons de trottoirs

nous regardons les autres

ceux qui sont comme nous

ceux qui vivent dans la peur

et comprenons enfin

que nous sommes tout seul

face aux meutes d'enfants

nous changeons de trottoirs

en priant pour leur mort

mais nous savons très bien

que c'est nous qui mourrons
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so-so
Envoyé dimanche 21 mars 2004 - 18h37:   

en passant...

juste une suggestion, comme ça, ou bien un gage si tu préfères :
;-)

réécrire de façon à ne pas expliciter au lecteur de "qui" tu parles ("nos enfants")...

à mon avis (si c'est réussi...) la "crainte", voire l'angoisse que le texte pourrait susciter y gagneront en puissance ce qu'elles perdront en clarté.

le texte en sera d'autant plus déroutant que les pistes seront imprécises
(et chacun(e) trouvera les siennes)...

cet exercice n'a évidemment aucun sens si, en t'y essayant, tu as le sentiment d'y perdre un peu de ton âme d'écrivant...

pour ma part, je serais curieux de lire le résultat... juste comme ça en passant... si l'envie t'en prenait quand même...
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konss
Envoyé dimanche 21 mars 2004 - 22h26:   

(hmm, je ne suis pas un écrivant, mais un écrivain. je n'adhère pas à cette distinction de barthes. barthes fait ce qu'il veut, je ne suis pas concerné)

sinon. pourquoi ne reprendrais-tu pas l'idée à ton compte ? réécris ce texte, et je serais intéressé aussi d'en lire le résultat, même si la phrase que je viens d'écrire est une catastophe sur le plan de la syntaxe.

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