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catrine
| Envoyé jeudi 25 mars 2004 - 21h01: | |
et il se verse de ses doigts l'infime, l'invisible clarté en déraisonnables palpations feu d'atomes rayonnants ruban liquifié où les sens épanchent et répandent un peu sous la peau un peu jusqu'en la moelle ce frisson de penser percevoir en l'incertain l'exactitude de cette compréhension il ne sait pas ni l'idée ni son geste ni même l'atteinte, inconscient dans le jour foisonnant de ses propres nudités comme nubile éphèbe frôlant une si simple perfection que sa parole son toucher et son entier confèrent en l'instant et à l'espace cette densité vive il ne sait pas que de lui émane cet immensité propre à ce qui n'a pas de nom mais respire l'incommensurable immesure des choses et des êtres la radiance spasmodique des l'univers calibrée dans la reliure d'un seul et dans ses yeux flamboient les nébuleuses les quazarts neurones tissées en résille scintillante au vaste du vaste jamais confiné et sa respiration écoule longue si longue l'infinitude d'aimer mais il ne sait pas... en lui les serrurres les clés les portes murs toits tout l'habitacle conclu de soi pour retenir un peu de cette mathématique des cahos tuiles huilées sans ordonnances mais assemblées telles les écailles de la bête feulante merveilleuse qui nous rassemble en son hélice sculpture des équations subites et exponentielles des séquences évolutives de l'adn voit-il seulement en lui ou en toute chose cette personnification même et la pensée du monde rêvant, debout en marche, peuplant des sphères de confins en confins puis de couffins en couffins têtes coeurs yeux et mains naissances de la pensée née vivante je le regarde de loin je le regarde je contemple ce moment de lui capturé, offert et poséement je sais avec cette accuitée précise de savoir profondément sans savoir je sais en lui cette catalyse imperceptible phénoménale pourtant je sais que par sa bouche et par ses mains qu'au travers la fibre palpittante d'une seule seconde de lui le temps se dresse et parle |
   
so-so
| Envoyé jeudi 25 mars 2004 - 21h39: | |
superbe ! dommage que, parfois, j'ai l'impression que tout se bouscule (mais il y a peut-être une urgence à dire, à écrire...) en tout cas, s'il ne sait vraiment rien de tout ça... il ne te mérite pas !! ;-) |
   
Cat
| Envoyé jeudi 25 mars 2004 - 22h48: | |
hoo.. je... merci So-so... une sorte d'urgence oui... je ne pensais pas qu'elle se sentait... j'ai dû m'oublier en écrivant pour laisser de telles taches... je n'ai rien à voir avec lui... suis si loin )))) |
   
Noel
| Envoyé jeudi 25 mars 2004 - 23h00: | |
le style à cat , c'est pas forcement de début , pas forcement de fin , mais forcement des phrases qui vous saisissent ... en remontant de nos centres ... |
   
so-so
| Envoyé jeudi 25 mars 2004 - 23h07: | |
si loin de lui ... ou lui si loin de toi ? dommage de toute façon, parce que si tu "sais que par sa bouche et par ses mains qu'au travers la fibre palpitante d'une seule seconde de lui le temps se dresse et parle" l'immuable est, non seulement, à portée de mots, mais il t'est charnellement offert... ne le laisse passe filer (peut-être) ceci dit en passant ;-) (mais, ça ne m'étonne pas, je trouve beaucoup de choses dans ton texte que j'essairai d'évoquer plus tard, je vais dormir, tchao !) |
   
Noel
| Envoyé jeudi 25 mars 2004 - 23h19: | |
c'est un peu ( et souvent ) comme dans " american beauty " ,le videaste filme le vol ( et la danse continuelle ) du sac en plastique , c'est comme des rebonds invisibles dans des mondes mouvants ... |
   
c
| Envoyé vendredi 26 mars 2004 - 04h23: | |
Noel ! vraiment Noel ça me touche énormément, énormément... ce moment dans ce film est un film à lui seul et c'est un poème, oui... un très beau poème et que tu dises ça, là... ... |
   
pl y salud
| Envoyé vendredi 26 mars 2004 - 10h07: | |
yo no soy marinero soy capitan des sombres mers d'argile et de vent |
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