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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.05.2004 au 31.08.2004 » Conforme au modèle « précédent Suivant »

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pl
Envoyé lundi 10 mai 2004 - 16h17:   

Voilà un peuple croyant dominer le monde par la puissance de sa « mission » empreinte de « bonté », censé apporter le bonheur par ses pratiques d’une démocratie rayonnante, bien qu’une partie non négligeable de sa population vive très en dessous du seuil de pauvreté, c’est à dire la misère noire, au sens littéral du terme… massivement rejeté par l’ensemble de la planète. A l’exclusion de quelques dictateurs fébriles s’accrochant à un pouvoir qu’ils tiennent de leur soumission à l’ordre économique les fourbissant en armes et en bénédictions pour continuer les massacres à jamais impunies qu’ils perpétuent.

Voilà un peuple pétri de religiosité, toujours prêt à jurer la main sur le cœur de sa loyauté aux grands desseins de l’humanité. La liberté, la fraternité, avec Dieu pour bannière, qui ne comprend plus rien, ne veut pas se réveiller avec un fils tortionnaire, une fille avec pourtant le label WASP, souriant largement pour la photo souvenir de l’humiliation des « terroristes » comme le font les criminels de toutes les guerres devant les trophées sanguinolents qu’ils mènent à la fosse commune ou au bûcher.

Mais, ce n’est pas une erreur, ni un avatar de l’histoire, une fois qu’ils auront fini leur mea culpa, qu’ils se seront auto absout, ils retourneront à leur errance de grande nation guidant le monde à coup de technologie et de prières pour que le reste de ce monde, la portion congrue parvienne à un peu de connaissance, c’est à dire admettre le fait que les Etats-unis ont « forcément » raison en toute chose, puisqu’ils sont les Etats-Unis, donc le monde civilisé. Nul hasard, c’est ce qui est enseigné dans toutes les bonnes écoles, ce qui suinte de tous les films, de tous les romans états-uniens, les quelques exceptions n’étant là que pour confirmer la règle, jusqu’à ce qu’on les fasse disparaître puisque « anti-américains » dans une nouvelle chasse aux sorcières qui a commencée le lendemain du 11 septembre, l’aubaine en quelque sorte…

G.W. Bush est conforme au modèle…

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Hélène
Envoyé lundi 10 mai 2004 - 16h36:   

Tout à fait d'accord sauf sur ce détail
" un peuple "
je pense que tous les américains ne partagent pas les idées de GW Bush et de ses partisans.
Mon père m'a dit un jour que beaucoup d'Allemands ne partageaient pas les idées d'Hitler et que certains crachaient en direction de l'affiche qui le représentait dans l'usine ou on l'envoyait travailler quand il était prisonnier . Très content , il avait le palsir alors de les imiter.

le peuple ne peut que subir .
et même quand il a voté !! la plupart du temps les chiffres sont moitié moitié ou presque lors du décompte des résultats des élections . Et souvenons nous bien de l'élection de GW Bush justement !
amitiés
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pl
Envoyé lundi 10 mai 2004 - 17h00:   

Un peuple "ça" se modèle" il suffit de commencer "l'éducation" de bonne heure... dès 33 par exemple. L'innocence du peuple américain me parait bien suspecte...leur aveuglement surtout, qui n'en est pas, c'est de l'ordre du dressage, d'ailleurs aucun allemand n'a vu de camp de concentration avant 1945. Mais là aussi il y eu des exceptions... qu'on a bien vite fait disparaitre. Hans et Sophie Scholl de la rose blanche furent exécutés en 1943
Hitler a été élu à une large majorité. Le peuple états-uniens était pour la guerre contre L'Irak, contre la France également et la vieille Europe dégénérée. Sauf qu'ils voulaient une guerre de 2 semaines très "clean" et sans morts du côté du droit, le leur.
Il va falloir qu'ils assument, mais ils préféreraient refiler le bébé à l'onu maintenant qu'il a des convulsions...
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recette contre l'amertume
Envoyé lundi 10 mai 2004 - 19h13:   

(n.b : le "tu" ne s'adresse pas à toi personnellement, bien entendu)

Ne jamais oublier que la face visible, bruyante et dominante qu'on nous filtre soigneusement par les médias ne représente pas forcément toute l'étendue de l'âme d'un peuple.
Le monde ne se résume pas à Bush-Sharon-Berlusconi. Les peuples, les gens, les personnes ne se résument pas à leur "dirigeants".

Seule une image vraie peut efficacement contrer une image faussée.

Organiser sa résistance positive et pas seulement négative.
S'intéresser à la réunification européenne, se passionner pour la culture de son continent, aimer Gdansk, Heraklion, York, Odense, Liège, Séville, Bologne.
Aller voir les films d'Ettore Scola, d'Emir Kusturitsa.
Ne pas consommer les produits dont on considère et/ou dont on est informé qu'ils sont les "agents" des marchés dominants.
Dire non, si ça t'est matériellement possible, à tout ce qui t'instrumentalise, te nie, te réduit avec l'intention de te remettre à ta soi-disant place, socialement, financièrement, éthiquement.

Écouter du flamenco, de la country, de la japan pop, des romances russes, des ghazals et des ballades irlandaises, écouter chaque musique comme si elle racontait l'histoire de ta propre vie, et c'est c'est exactement ce qu'elle fait.
Dire bonjour à ton voisin venu de Marienbad, de Marrakech, de Mirande ou de Madras.
Saluer les arbres et les rivières comme tes égaux.
Demander son avis à un enfant.
Tomber amoureux pour toute la vie d'une fleur dans un champ.
Dire je t'aime à la personne que tu aimes au lieu de circonvoluer pour te protéger.
Écouter ce que les traditions de sagesse du monde ont à dire.
Adhérer à une association qui lutte pour une meilleure société, pour un monde plus fraternel ou intégré, quelque soit le secteur de sa lutte.

Ne jamais oublier qu'à Brooklin, Tucson, Talahasee, Albuquerque, il y a aussi des coeurs qui battent et des esprits qui pensent, ne jamais oublier que nous aussi nous avons tué des indiens, et ne jamais oublier que "les américains", c'est nous, c'est toi et c'est moi, à chaque geste qui fait qu'on privilégie la consommation sur la création, le marché sur l'humain, la surdité sur l'écoute, l'indifférence sur l'amour.

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roses
Envoyé lundi 10 mai 2004 - 19h15:   

Et merci d'avoir parlé de Hans et Sophie Scholl parce qu'étrangement, j'ai pensé moi aussi à eux hier soir.
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Hélène
Envoyé lundi 10 mai 2004 - 21h59:   

j'ai vraiment été à l'unisson avec toi qui as envoyé cette recette contre l'amertume.
Merci
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Leezie
Envoyé lundi 10 mai 2004 - 22h40:   

oeuvre de journalistes américains :
si vous tapez "miserable failure" sur google, votre premier résultat est...la biographie de G.W. Bush...
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what a wonderful world
Envoyé mardi 11 mai 2004 - 01h37:   

Ce minable et la politique hautement toxique de sa clique, nocive pour le monde entier a prouvé aux plus sceptiques, par ses exactions, que toute cette histoire de rétablissement de la démocratie est une vaste merde, et Guantanamo et les prisons irakiennes rappellent davantage les généraux argentins des années 70/80 que "la liberté éclairant le monde". Ceci ne doit quand même pas nous faire oublier que le pays qui a cogné et flingué Malik Houssekine comme un chien, c'est ici, le pays qui a dégommé Khaled Kelkal pour le prime time de 20 heures, c'est ici, le pays du bagagiste de Roissy, c'est ici et le pays du FN à 17%, c'est ici.
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Leezie
Envoyé mardi 11 mai 2004 - 07h50:   

et aussi voici ce que vos trouvez en premier résultat lorsque vous tapez "weapons of mass destruction" sur google : une page d'erreur, apparemment, mais regardez mieux

"These Weapons of Mass Destruction cannot be displayed
The weapons you are looking for are currently unavailable. The country might be experiencing technical difficulties, or you may need to adjust your weapons inspectors mandate.

Please try the following:

* Click the refresh.gif (82 bytes) Regime change button, or try again later.
* If you are George Bush and typed the country's name in the address bar, make sure that it is spelled correctly. (IRAQ).
* To check your weapons inspector settings, click the UN menu, and then click Weapons Inspector Options. On the Security Council tab, click Consensus. The settings should match those provided by your government or NATO.
* If the Security Council has enabled it, The United States of America can examine your country and automatically discover Weapons of Mass Destruction.
If you would like to use the CIA to try and discover them,
click Detect Settings Detect weapons
* Some countries require 128 thousand troops to liberate them. Click the Panic menu and then click About US foreign policy to determine what regime they will install.
* If you are an Old European Country trying to protect your interests, make sure your options are left wide open as long as possible. Click the Tools menu, and then click on League of Nations. On the Advanced tab, scroll to the Head in the Sand section and check settings for your exports to Iraq.
* Click the Bomb button if you are Donald Rumsfeld.


Cannot find weapons or CIA Error
Iraqi Explorer
Bush went to Iraq to look for Weapons of Mass Destruction and all he found was this lousy T-shirt."
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khalid
Envoyé mardi 11 mai 2004 - 13h27:   

la guerre actuelle que se livrent l'occident et certaines mouvances islamistes ne serait qu'un leurre si ce n'etaient les victimes civiles par dizaines de milliers du côté arabo-musulman et par milliers du côté occidental. car malgré la violence aveugle du terrorisme islamiste et malgré l'implacable dureté de l'agression occidentale, et contrairement à ce que certains esprits bien pensants ont voulu nous faire croire, l'enjeu n'est pas un conflit de civilisation: aucun des deux belligérants n'est porteur d'un quelconque projet de libération de cette humanité si mal en point.
Il ne s’agit, en fait, que d’un bras de fer entre forces objectivement alliées pour un rééquilibrage régional. Car en échange de loyaux services à l’occident dans sa lutte contre l’ex union soviétique, les islamistes escomptaient logiquement prendre le pouvoir dans les pays arabes et musulmans en lieu et place des dirigeants anciens alliés des soviétiques. Et ce sont les tergiversations occidentales perçues comme des trahisons qui sont à l’origine de la surenchère de violence de part et d’autre.
Les populations arabo-musulmanes n’ont rien à attendre de l’issue de ce conflit. Car si les islamistes l’emportent, ils bâillonneront leurs peuples sans remettre en cause le système économique qui cause les injustices le mécontentement et la révolte. Si l’occident gagne ce bras de fer, il ne manquera pas de renforcer sa colonisation brutale du monde.
Dans l’état actuel du rapport de force, et contrairement à ce que le grand déploiement technique et technologique peut laisser croire, l’occident est bien à proprement parler de maillon faible. L’occident est largement rejeté par les populations arabes et musulmanes à cause de la situation de colonisation dans laquelle il les maintient par le truchement de petits rois émirs et présidents à sa solde. Ce rejet est légitime parce que l’occident n’est plus que ce monstre économique et militaire qui broie sans scrupule les personnes et les peuples. Il faut bien se rendre à cette évidence : c’est bien le président Bush qui symbolise le vrai visage de l’occident réel et actuel.
Seul un parti-pris colonialiste pourrait encore défendre le modèle occidental de colonisation du monde. Tous les occidentaux savent – sans le moindre doute- que leur niveau de vie ne pourrait en aucun cas être généralisé à l’échelle de la planète. pour deux raisons principales : la première est que le modèle a pour fonction première d’enrichir l’occident aux dépens du reste de l’humanité. la seconde raison est simplement d’ordre écologique : quand bien même serait-il possible d’atteindre un tel niveau de gaspillage que la terre n’y survivrait pas. Ce serait la ruine totale et peut être la fin de toute l’humanité.
Ce n’est pas une vision extrémiste que de rappeler que l’occident ne peut plus être l’avenir de l’humanité, ni même un des avenirs possibles. Bien sûr, l’occident, tout au moins à l’intérieur des murs de la citadelle, c’est aussi une immense richesse humaine et culturelle, des sociétés vivant dans un état de droit, la démocratie, une inestimable liberté de penser… il faut être idéologiquement fanatisé pour ne pas souhaiter à tous les humains de pouvoir un jour bénéficier des immenses bienfaits de ces acquis.
Mais la situation de colonisation du monde par l’occident implique que la limite de la sphère d’application de ces droits ne doit guère dépasser les murs de la citadelle, à quelques exceptions près. Car nul ne pourrait concevoir – ne serait ce qu’en théorie- que le modèle survivrait si tous les individus et tous les états pouvaient peser d’un même poids pour décider de la marche des affaires du monde : fixation du prix des matières premières, résolution des conflits, égale liberté de circulation des hommes et des biens…
Il suffit d’observer comment les multinationales occidentales gèrent le bien de l’humanité ; il suffit de voir comment les dirigeants occidentaux s’accommodent des relations inégalitaires entre les états, comment ils s’accommodent des dictatures et des tyrannies quand ils ne les encouragent pas à persévérer dans leur tyrannie et leur despotisme, hier au nom de la lutte contre le communisme, aujourd’hui et demain pour des raisons toutes aussi peu crédibles.
Enfin, il convient tout de même de souligner cette terrible vérité : les sociétés occidentales supportent très bien la grande souffrance des sociétés « indigènes ». les mouvements occidentaux en faveur de la libération du monde et des individus tentent tant bien que mal de mobiliser les opinions publiques pour s’opposer à la politique destructrice et colonialiste de leur dirigeants. Mais force est de constater que leur influence –bien que prometteuse et croissante- reste très faible.
Mais, en cette affaire, que les choses soient dites avec clarté : il n’y aura aucune amélioration du sort de l’humanité sans le soulèvement – hélas violent- des peuples et individus opprimés contre la brutale colonisation occidentale du monde. Et c’est dans cette perspective que la réaction violente des islamistes peut apparaître – à beaucoup, et par certains aspects- comme la réponse légitime des peuples arabes et musulmans à la dure domination qu’ils subissent. Et c’est la raison pour laquelle , dans le monde arabo-musulman, les mouvements islamistes violents rencontrent une si grande sympathie.
Mais ce n’est qu’un leurre ! les islamistes n’ont jamais envisagé la moindre remise en cause du modèle occidental de colonisation du monde. Leur vision économique est ultra-libérale et c’est au nom de cette vision qu’ils ont souvent été les alliés locaux dans le monde arabe et musulman. C’est à ce titre qu’ils avaient combattu et combattent encore le nationalisme arabe sous toutes ses versions socialisantes : en Algérie, en Egypte sous Nasser, en Syrie et en Irak, au Soudan et en Afghanistan ….
Aux yeux des islamistes, leur participation active à la chute de « l’empire du mal » que représentait le pacte de Varsovie devait leur ouvrir les portes des pouvoirs locaux en lieu et place des anciens alliés des soviétiques. L’occident se devait de les récompenser de leur fidélité en les aidant à accéder au pouvoir, en les aidant à terminer ce qu’ils appellent la nécessaire éradication des communistes, des socialistes voire même des simples laïcs.
Mais plusieurs facteurs ont empêché la concrétisation rapide de cette promesse. Il faut d’abord souligner la division entre els états occidentaux quant à l’appréciation de la phase actuelle. D’aucuns préfèrent la stabilité avec le maintien des dictatures en place afin d’éviter le chaos et le grand chambardement. Le leader américain, lui, a nettement opté pour l’alternative islamiste.
Il faut aussi se rendre compte de la complexité de la situation dans le monde arabo-musulman : l’immense concentration de précieuses ressources énergétiques etl’immense fragilité des sociétés et des états incitent l’occident à redoubler de prudence. Et c’est cette mesure et cette prudence qui ont été interprétés par les islamistes comme une trahison et par d’autres comme une faiblesse. C’est en particulier, le sens de l’invasion du Koweït par un régime pourtant fragilisé par une longue guerre contre l’Iran et par la disparition de son protecteur soviétique.
Mais il faut garder en vue le vrai sens de cette guerre occidentale contre l’Irak : elle s’inscrit parfaitement dans la stratégie américaine de remplacement des régimes arabes et musulmans dits « socialistes » par des islamistes dits « modérés ». Car personne ne peut être dupe de la supercherie médiatique sur les droits de l’homme. A aucun moment la question des droits de l’homme – et de la femme- n’a pu entrer en ligne de compte dans le positionnement de l’occident ; sinon que dire de l’assourdissant silence face à la condition esclavagiste de la femme en Arabie Saoudite et dans les autres émirats arabes du golfe par exemple.
Le pari irakien était d’une grande simplicité : à moins d’être fous et de risquer l’enlisement, les américains ne devaient pas pouvoir intervenir directement pour ne pas aggraver la frustration des populations arabes et musulmanes. On a bien vu que, malgré la haine profonde que les islamistes portent à l’encontre du régime irakien du sanguinaire Saddam hussein, ils s’étaient retrouvés dans l’obligation de coller à la « rue » arabe et musulmane. C’était une situation inconfortable entre des populations en quasi insurrection et un occident plus préoccupé par la sécurisation des ressources pétrolières du moyen orient que par le règlement de la douloureuse question palestinienne.
Et c’est face à cette impasse que des islamistes radicaux, jusque là minoritaires au sein des mouvances islamistes, ont commencé à prendre un ascendant sur les populations arabes et musulmanes en prônant la rupture violente avec l’occident.
En général, les populations arabes et musulmanes ont une claire vision de la réalité de la colonisation occidentale du monde. Elles exècrent la politique occidentale des « deux poids deux mesures ». la terrible colonisation israélienne de la Palestine leur apparaît comme l’illustration locale et quotidienne de la situation mondiale. Surfant sur cette conscience aiguë, les « nouveaux » islamistes, par un ignoble hold-up idéologique, ont obéré la réalité de la colonisation du monde par l’occident. pour eux qui n’ont rien à faire de l’exploitation et de l’oppression, l’ennemi n’est plus le modèle politique et économique occidental mais une supposée force occulte par laquelle les juifs dirigeraient le monde.
Par cet odieux transfert, ils exploitent la sympathie légitime des populations arabes et musulmanes à l’égard du peuple palestinien martyrisé en tentant de la transformer en haine des juifs, lesquels juifs ne seraient à leur tour habités que par une inextinguible haine des musulmans et de l’islam. ce faisant, par un vicieux retournement des choses, ils escomptent aussi exploiter et renforcer l’antisémitisme des populations occidentales elles-mêmes. Chacun sait les accointances entre eux et certaines franges de l’extrême droite européenne…
En désignant les juifs comme les uniques responsables de leurs malheurs, en les présentant comme les principaux instigateurs de la politique occidentale, les islamistes judaïsent l’occident pour le rendre plus haïssable par les populations arabes et musulmanes. Ce faisant, par cette piteuse théorie de la manipulation totale, ils tentent de disqualifier et rendre sans signification ce qui, en occident, est en opposition frontale avec leur idéologie obscurantiste, à savoir la démocratie, la liberté, les droits de l’homme et de le femme, l’état de droit…
Il ne faut pas s’y méprendre : il y a un large consensus entre les différentes composantes de l’islamisme quant à l’objectif de prise de pouvoir régional sans remettre en cause la colonisation du monde par l’occident. et c’est pour cette raison que, dans leur actuel bras de fer avec l’occident, les franges violentes disposent sans doute de larges sympathies de la part des « modérés ». plus l’occident sera fragilisé plus vite arrivera l’heure du pouvoir local.
Et le vent leur est manifestement favorable. La brutalité de la colonisation occidentale du monde fait dresser des pans entiers des populations arabes et musulmanes contre l’occident. les états européens sont divisés. La complexification de la colonisation multiplie les zones de vulnérabilité. Et c’est autour de ces nombreuses zones de vulnérabilité qu’une guérilla internationale est en train de prendre forme. Il suffit d’équipes légères et de moyens tres modestes-eu égard à la puissance militaire de l’occident- pour maintenir un état de guerre continue.
Cet état de guerre accentuera la radicalisationb de part et d’autre et empêchera l ‘émergence de nouvelles forces politiques laïques en remplacement des dirigeants disqualifiés qui se maintiennent au pouvoir par la force des armes et par la perfusion occidentale. L’issue de cette situation ne fait guère de doute : il faut s’attendre à ce que les américains, dans un souci d’éviter la vietnamisation de la région, remettent les clefs des états à des islamistes dits « modérés » et provoquent une déferlante islamiste de l’Irak au Maroc.
Une fois installés, les islamistes sauront retrouver le chemin de la réconciliation avec les états unis. eN occident, les européens seront les perdants de la nouvelle ère car leurs dirigeants auront soutenu jusqu’au bout - pour empêcher l’arrivée des islamistes- des régimes totalitaires despotiques corrompus et surtout inefficaces et déconsidérés. Ensuite, ce sera aux peuples arabes et musulmans de payer le plus lourd tribut : leur droits seront réduits à une peau de chagrin, leurs forces vives quitteront les pays, leur niveau de vie baissera encore et la colonisation occidentale en sortira renforcée.
C’est pour cette raison que les peuples du monde arabo-musulman et les peuples d’Europe gagneront à se mobiliser ensemble et séparément pour aider à l’émergence de forces nouvelles et laïques dans les pays arabes et musulmans ; forces capables de porter haut la lutte pour les libertés, la démocratie, les droits de l’homme- et de la femme-.
Mais ils devront porter en amont de leurs revendications la nécessité de mettre fiin à la colonisation occidentale du monde, condition nécessaire pour que tous les humains -sans exception- soeint admis à la table de l’humanité à égalité totale des droits et des devoirs, condition nécessaire pour que soeint reconnus les droits des individus et des sociétés à une vie libre et juste


khalid
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pl
Envoyé mardi 11 mai 2004 - 16h15:   

Pas d'erreur de "casting"

L'écriture peut-être également un instrument de la lutte. Il ne s'agit pas d'amertume, mais de prise de conscience.
Des manifestations de masse ont eu lieu en Grand-Bretagne, Espagne (bien avant les attentats), Italie, contre la volonté de leurs propres dirigeants. Aux Etats-Unis seules quelques banderolles se sont élévées en particulier chez les "gauchistes" de San Francisco. Aujourd'hui un sénateur anglais vient de reconnaître que "la France avait "peut-être" raison de refuser la guerre contre L'Irak"...

Le peuple américain est complice dans son silence, mais globalement, il est d'accord avec la politique menée en Irak et "la baisse d'enthousiasme" est proportionnelle au nombre de GI's tués et non pas au nombre de civils irakiens massacrés sous les bombardements. L'opposition institutionnelle à G.W. Bush est une opposition opportuniste, de "ravissement" du pouvoir. C'est une opération "marketing", bien ciblée qui va porter ses fruits et qui est tout aussi immorale que la tentative de récupération d'Aznar lors des attentats de Madrid. Tout un peuple même si ce n'est pas tout le peuple peut faire une large majorité...

Contre la domination économique les droits de l'homme ont légitimement du souci à se faire...
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Noel
Envoyé mardi 11 mai 2004 - 17h44:   

j'adhere à fond et je suis conquis completement , en ce moment , par tout ce que tu écris et dit Phil , les quelques millions d'américains intelligents largement minoritaires nous remercient d'accompagner leur exaspération et d'écorcher leur dégenerés et arrogants voisins ... les abandonner , c'est les laisser plus encore s'enfoncer plus loin ...
les américains veulent éradiquer le terrorisme ? c'est les plus grands terroristes d'état depuis longtemps ... ( et souvent sans se salir les mains ) ....
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noel
Envoyé mardi 11 mai 2004 - 17h45:   

euh , je voulais dire " microscopiquement minoritaires " ;))
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Surprise
Envoyé mardi 11 mai 2004 - 23h07:   

Partout où les Américains interviennent fleurissent guérillas et dictatures
MAIS
Il n'y a plus nulle part de guerre sans Musulmans.
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catrine
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 05h07:   

j'aimerais avancer un autre angle à vos vues...

tout ce qui pourra être dit sur Bush, son image, son pouvoir ne sont que des vides ; il a été choisi parce qu'il est aussi ignorant et imbibé de religion que manipulable ( né et éduqué au Texas, le Texas étant reconnu pour compter le plus grand nombre d'illettrés de ce pays où tous les mâles se promènent jours et nuit avec un revolver - ou une arme quelconque.. ) ce n'est jamais qu'un fantoche grassement payé servant de paravent à la CIA. Il allait là où le congrès américain lui disait d'aller, congrès américain subventionné par les Évères...
" en échange des terres nous vous donnerons le Sang Noir de ces terres, le pétrole "
c'est en quelque sorte le marché qui devait être conclu ; foutre le feu sous la marmite bien pleine des musulmans et des arabes pour faire loucher tous les peuples de la terre pendant que... les Évères magouillent pour les territoires de Sion ( regardez la Cisjordanie, la Palestine... regardez bien )

Autour de 1900 ou un peu avant, fait presque oublié de l'histoire, la Reine d'Angleterre avait fait voter un décret accordant une terre, un territoire essentiellement réservé au peuple Juif ; l'Angleterre avait besoin de leurs fonds monétaires pour faire rouler ses économies et garder son rang mondial ( je passe des détails, si vous permettez ) la réaction d'Hittler ( *OEudipe* contrarié par la juiveté de sa mère ? ) a pris quelques années à se manifester ( n'est-ce pas ) et fut effroyable sous bien des égards ... bien que fondée sur sa propre névrose, l'effet de cette réaction imprimé au siècle est la stigmatisation incurable dont se sert aujourd'hui toute personne dite ou se proclamant juive. Notez que tout individu se considérant comme une victime s'octroie au nom des " sévices subis " une supériorité morale sur autrui et sur la morale d'autrui, ceci appuyant et cautionnant cette victimisation individuelle ou collective...

..cette guerre Irako-américaine, si vous vous décollez les yeux des écrans télé, vous verrez qu'elle n'est que la suite, l'enchaînement logique de ce qui a été à peine esquissé au début du siècle dernier.

Blair n'est pas allé serrer la main de Bush par plaisir, mais parce qu'on le lui a ordonné en " haut lieu " pour conserver des liens historiques contractés par la royauté de ce pays, par fidélité à une tradition royale puis par fidélité à un décret, à un trésor promis par un peuple sans terre dont le parcours est celui du parfait bouc émissaire mondial ...depuis des millénaires.

Dites-vous bien aussi que nous ne savons rien, ( les américains de l'Amérique dite profonde ne savent même pas pour quelle raison Bush est allé mettre son nez dans le slip de Hussein, pas plus qu'ils ne savent pour les fausses armes nucléaires... )strictement rien, que ce que l'on veut bien que nous sachions, nous sommes - tous - manipulés par les médias d'informations, eux-mêmes manipulés par les agences gouvernementales, financées par les lobys, cartels, et mafias du monde...économique, menées par les grandes Mafias.

On pourra s'évertuer et se vautrer dans toutes les analyses politiques, socio-économiques ( ne voir que l'écorce de l'arbre qui nous bouche la vue...) il n'en reste pas moins que ce fil d'histoire ( de la couronne d'Angleterre ) pendouille fort laidement, et que toutes les cupides fripouilles s'en donnent à coeur joie, remplissant leurs coffres de fric fait de sang humain ... pour une terre qui n'appartient qu'à elle-même et dont nous ne devrions être que les gardiens.

Il faudra bien comprendre un jour ( probablement trop tard ) comme les anciens peuples - ces sauvages ( ces bêtes ignorantes ) massacrés au nom d'une église ( plus que le triple du nombre de victimes de l'holocauste hitlérien ) au nom de valeurs creuses et pour des mirages de richesses - comprendre que : la terre ne nous appartient pas, nous lui appartenons ( sans cette terre nous n'existerions pas - Catrine des Palissades*).

*

...à franchement parler, je me dégoûte profondément de faire partie ( d'appartenir ) à l'espèce supposément la plus évoluée de la planète ( j'aimerais mieux être un chat, un okapi, une fougère... n'importe quoi qui respire et qui n'est pas... haaaa arrête catcat tsss...)

*

..les américains ne veulent pas éradiquer le terrorisme, ils veulent la suprématie du terrorisme, la Suprématie ! rien n'est pire que cette psychopathie .

cherchez l'intérêt qui motive l'intérêt de l'intérêt des intéressés qui semblent inintéressants ( ne dit-on pas : ne jamais se fier aux apparences )))))


* des Palissades ... les vérités . Pardon je manque un peu de sérieux ;¬)
** j'ajoute que, comme d'habitude, je peux très bien être... toute à côté

salutations :¬)
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moi aussi
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 05h11:   

( ils sont vraiment tout le temps armés les Texans, halucinating ! c'est l'un des états le plus violent d'Amérique )
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Ln
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 08h26:   

Quelqu'un m'a dit dernièrement que la guerre a sévi en Europe tant que l'énergie était le charbon .
maintenant ce sont les Arabes qui ont le pétrole .
J'avoue que cette réflexion m'a donné envie de réfléchir.
quant aux religions elles ont toujours été une bonne excuse pour justifier tortures et conflits.
Bush se donne un rôle de libérateur pour justifier son appât du gain . je devrais dire la tribu Bush
n'oublions pas qu'ils ont tous des interêts dans la petrole
je sais mon raisonnement est simpliste . Je m'intéresse trop peu à la politique pour argumenter mes pensées .

quant au Texas c'est le seul pays où existe encore la peine de mort ne l'oublions pas . c'est une preuve de retard de civilisation non?
mon idée aussi est que ce n'est pas la couleur qui rend plus guerrier ou plus pacifiste nous avons tous le même système mécanique à l'intérieur et quand on veut nous prendre quelque chose nous nous révoltons selon nos possibilités.
quant à la barbarie il existe des bouquins à propos de faits commis par des européens ne l'oublions pas nous ne sommes pas des petits saints non plus. Tout est question de dates dans l'histoire tour à tour bourreaux ou victimes.
changer l'homme est une entreprise désespérée.
avec un soupir de tremblement de terre et un sourire amical



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pl
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 09h24:   

La Déclaration Balfour
2 novembre 1917


Cher Lord Rothschild,

J’ai le plaisir de vous adresser, au nom du gouvernement de Sa Majesté, la déclaration ci-dessous de sympathie à l’adresse des aspirations sionistes, déclaration soumise au cabinet et approuvée par lui.

« Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les juifs jouissent dans tout autre pays. »

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste.

Arthur James Balfour


Au lendemai de la première guerre mondiale le principe était bien posé:

"étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine"

Ensuite les choses ont dérivées, mais pouvait-il en être autrement? La thèse du complot sioniste ne tient pas la route, c'est une " invention " d'antisémitisme primaire qui amalgame Israel et le peuple juif.
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K-sper
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 09h32:   

Catrine, ta thèse est un peu celle du Grand complot. Il faut se garder quelques fois de tomber dans ces dérives, c'est tout aussi simpliste que ces thèses qui attribuaient toute la manipulation des événements du monde au seul "mouvement de sion" dans les dernières années du 19ème et la première moitié du 20ème siècle.

La vérité est souvent plus nuancée. En fait tellement complexe en regard de notre besoin légitime de comprendre et de savoir que nous versons souvent dans ces thèses qui ont le mérite de nous rassurer sur les causes. (dont nous nous excluons ou dont nous nous accablons selon notre humeur)

Je suis davantage d'accord avec Khalid: les causes sont diffuses et signe d'une maladie du temps : le matérialisme, le non partage des richesses, des jeux de pouvoirs, des influences diverses, des craintes parfois irrationnelles, des idéologies extrêmes...; par contre, khalid, il me semble que "l'Occident " est autant un mythe que le monde "islamique"; Il y a autant de disparités, si pas davantage, dans le monde arabo-musulman ( en particulier) et dans ce que nous appellons le monde en voie de développement que dans le monde du Nord globalement appelé " Occident"; Au Nord, des gens crèvent aussi, de guerres, de misère, de tuberculose, d'oppression; Rien que dans l'élargissement à l'Europe il y a des nations qui sont à l'antipode d'autres; et dans le monde arabo musulman il y a des riches, des très riches, qui mettent peu d'entrain à diminuer la disparité d'avec les plus pauvres. Il y a des nations qui n'aident pas leurs "frères", il y a comme partout des luttes de pouvoirs ou de territoires. Regadons l'Irak sans l'Occident, n'est-ce pas aussi un endroit de confrontation entre Chiites Sunnites, kurdes et on en passe?

La responsabilité de nos nations est évidente, mais elle ne doit en rien diminuer la responsabilité de chaque individu ayant accédé à une certaine aisance, ou à une certaine capacité à penser par lui-même, ceux de ses pays là y compris; la pollution n'est pas le seul fait de l'Occident; Oui, pour l'effet de serre, mais il y a d'autres types de pollutions, et chaque pays et aussi les plus pauvres y participent;

J'ai aimé ton intervention car elle recèle de vraies justesse pas facile à entendre, mais c'est trop facile de culpabiliser uniquement des populations comme les nôtres. Qu'un homme préfère donner à la recherche contre le cancer plutôt qu'au développement dans un pays du Tiers monde c'est un choix qui permettra de faire avancr globalement les choses à long terme, pour chacun. La plupart des gens donnent , on l'oublie souvent, mais les causes sont innombrables et les sollicitations aussi, Les misères n'en finissent pas et il me semble qu'il est très à la mode de faire toujours peser sur les quelques mêmes populations les mêmes culpabilités .

Prôner la responsbilité quasi unique de l'occident dans le foutoir actuel, c'est continuer, inconsciemment à désirer une suprématie de celui-ci; Accepter que chaque pays quel qu'il soit a aussi une responsabilité c'est vouloir un monde plus équitable ou chacun finira par faire la loi chez soi et de manière démocratique j'espère.

Quant à la dure loi économique elle a toujours, de tout temps dirigé le monde, ce n'est pas une invention moderne. Aujourd'hui c'est hélas une partie du monde qui a les cartes en main, et c'est la globalisaion qui rend la chose oppressante à la limite de la rupture; Mais cette loi prévalu dans toutes les guerres, dans toutes les explorations, dans toutes les rébellions et dans tous les pays et de tout temps. L'homme associe pouvoir et argent et cela l'Occident ne l'a pas inventé.

la solution est donc bien de faire chacun , chacun au Sud comme au nord, devoir de citoyen, sans désespérer jamais, car l'Histoire nous donne une autre leçon qu'on oublie souvent: les mouvements de fond finissent toujours par gagner des points, par changer le monde; bien plus que les révolutions subites et les guerres expresses. Simplement on ne voit pas toujours l'oeuvre pour laquelle on a combattu et ce sont nos enfants qui en profiteront en l'ignorant car ils se battront pour des causes que leurs enfants à eux verront... Et peut-être que cela aussi c'est une raison d'espérer au delà des apparences.

K-sper

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Leezie
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 09h52:   

Bonjour tous,
moi aussi j'ai du mal à adhérer à la thèse du complot, et cela résonne sinistrement en France et surtout dans ma région où on est très très au dessus de la moyenne nationale pour l'extrême droit néo fasciste
(Pour les amis québecois,en effet, je signale que cette thèse du complot est inextricablement liée, chez nous français, au discours habituel de notre leader du Front National, nous avons donc beaucoup de mal à l'ingérer)

Toutes vos interventions sont intéressantes, mais j'ai une demande, pour tous mais particulièrement vers Philippe, Khalid, K-sper... Quelles actions concrètes et efficaces suggèreriez-vous dans l'état actuel des choses?



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Leezie
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 10h00:   

je précise que c'est une vraie question, qu'il serait vraiment intéressant de faire converger nos suggestions ici

et aussi, que, comme Philippe, je pense que "écrire" est aussi une action
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khalid
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 11h17:   

bonjour leezie, on dirait que tu te sens une âme d'animatrice par ce pluvieux matin de mai (il pleut sur casa depuis trois jours)
K-sper ton intervention à toi aussi tombe sous le bon sens. Si dans mon analyse "l'occident" te semble beaucoup plus mis à l'index ce n'est pas dans l'objectif d'en faire un exutoire mais tout simplement, et comme tu l'as souligné toi même,"aujourd'hui c'est hélas une partie du monde qui a les cartes en main, et c'est la globalisaion qui rend la chose oppressante à la limite de la rupture". Si l'occident n'a pas inventé cette loi il est en ce moment, par sa domination économique et mlitaire, le plus en mesure de faire basculer les choses. Quant à l'écriture dont parle Leezie elle ne demeure qu'un outil comme tant d'autres et à considérer avec réserve. C'est la "manière" dont elle sera utilisé qui contribuera à faire pencher les choses d'un côté ou de l'autre. L'écriture ne fera que traduire la "volonté" de nos choix.
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Leezie
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 11h35:   

Bonjour Khalid chez moi aujourdhui c'est mi l'un mi l'autre

nuages

non je ne me sens pas une âme d'animatrice, j'ai simplement été frappée du fait que, aujourd'hui sur Francopolis, deux français, deux frontalières France/Suisse et France/Italie, une belge, une québecoise et un marocain parlaient ensemble de ce sujet si important et si grave.

Et j'ai pensé que si ce lieu savait réunir trois continents pour discuter, eh bien d'une part tout n'allait pas si mal que ça, et d'autre part qu'on pouvait agir, petitement peut-être mais agir...


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c
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 15h46:   

euhm... j'aimerais clarifier K-sper... s'il vous plaît, que l'on comprenne bien ; je n'ai pas parlé de " grand complot " ( je ne suis pas française et je ne suis pas assez "proche" pour pouvoir avoir le même regard sur les mêmes choses ) je n'ai pas parlé d'antisémitisme ( et je ne suis pas antisémite ni rien du genre - personnellement je considère que la foi quelle qu'elle soit est une chose encore plus intime qu'un slip, je considère que ce n'est pas à afficher comme on ne se promène pas avec un badge ou un tatouage dans le front disant " je suis hétéro" ou "homosexuel", ça ne regarde que soi, enfin, il me semble... ) j'ai simplement voulu mettre certains faits en perspective...
( merci Philippe en passant tu as ajouté le "morceau" à mon puzzle )))

Il semble que j'ai touché à quelque chose hm ?... il y a un frémissement là n'est-ce pas, ça ressemble à de la peur, peur d'être taxé d'antisémitisme, peur que " ça recommence ". Les cicatrices de l'Europe sont encore bien fraiches. Mais je crois que c'est cette peur ( la peur qu'engendrent les pouvoirs établis ) qui contribue à faire tourner la grande roue des horreurs perpétrées au nom de valeurs illusoires, et que tant que l'on aura pas dépassé ce stade de la peur ( des génocydes, mais il y en a tant ) + ( la peur de parler des choses telles qu'elles sont - maudit soit le politicaly-corect ! ) ces horreurs garderont une emprise sur nous - tous -et nous ne pourrons pas défaire ses cycles, ses patherns - parce que de l'individuel au collectif les stratégies sont les mêmes, ce n'est que l'échelle qui change - et c'est en partie là que réside la problématique des pouvoirs ( quels qu'ils soient ) sur les peuples, tous les peuples de la Terre. La peur maintient les pouvoirs en place.

la perspective et l'angle de vision ; si vous restez rivés à l'économique il faut alors remonter son histoire, et suivre à rebours les parcours des nations.

Il y a maintenant un peu plus de deux mille cinq cent ans, le peuple que l'on nommait les Évères ( les grands nomades sans terre ) ont aidé à terminer l'écriture du Coran tel que nous le connaissons aujourd'hui... ( oui, mais oui, ça aussi on l'oublie ) en échange d'un droit de passage et de commerce, en échange d'une liberté, mais l'entente ne fonctionna pas parce que les préceptes et les valeurs étaient en conflit déjà...

ainsi la valeur sur laquelle les Évères tablait, soit un dieu unique, fut pourchassée de siècle en siècle, de terre en terre jusqu'à trouver dans l'oreille d'une reine anglaise l'écoute qu'ils désiraient... puis ce peuple fut pourchassé en Europe jusqu'à être " sauvé " par les Américains, jusqu'à recevoir une terre, un territoire ( duquel il déborde ), puis jusqu'à financer ... le congrès Américain qui, sous des apparence d'indépendance reste "attaché" d'une certaine manière à l'Angleterre . ( c'est un triangle interessant )))
Peut-être faudrait-il aussi parler du fait que l'État juif est un état religieux, ors, mis à part les musulmans qui mettent leur foi au-dessus de tout, ils sont les seuls à avoir ce type de fondement étatique, dans le sens où tous les autres pays ( ou presque ) ont à la base un gouvernement et une législation et non pas une religion. Et c'est là une immense différence, immense divergeance, un immense faussé qui se creuse entre cet État Hébreux et les autres États, parce que tout échange/dialogue n'est jamais ouvert d'un angle commun et bilattéral ou plurilattéral... les valeurs ne sont pas les mêmes à la base !
Les musulmans se battent pour la foi, les juifs pour le droit à la foi, les américains pour le fric de la foi, et tous se fourvoient eux-mêmes et les uns les autres en même temps.

Du parcours des Évères jusqu'à aujourd'hui, on peut en constater la réussite ( le peut-on sans trembler ? ) car la valeur qui fut implantée tout le long de leur marche sur le globe fut bel et bien implantée mais ce n'était pas Yhavé le Dieu Unique, mais plutôt l'argent...
et le globe tout entier s'est mis a marcher avec ce peuple ( curieux n'est-ce pas ? )

nuancez, nuancez comme l'on délait la couleur quand on a peur que sa luminosité ne frappe trop l'oeil, nuancez... mais s'il vous plaît gardez l'esprit ouvert, regardez l'histoire des nations, des politiques, des économies ; nous ne pouvons pas nous permettre d'omettre les contextes antérieurs pour discuter de cette guerre-ci, nous ne pouvons pas l'isoler du reste de l'histoire du monde.
C'est l'ignorance et l'oubli qui font en sorte que les masses, les peuples soient si facilement manipulables, l'absence de sens critique, la dépolitisation, et l'étroitesse des compréhensions ( attention je ne dis pas que vous êtes étroits, ni apolitisés ni dénués de sens critique, je dis qu'il faut mettre/accepter tous les angles pour obtenir une représentation des faits qui soit le plus proche du concret et le plus complet possible )

voilà ce que je voulais dire
( et je ne suis pas en désaccord avec ce que vous avez avancé, je trouve ça extrêmement interessant )
( et moi aussi je trouve ça pas si mal, pas si mal du tout, Leezie, que trois contients se parlent comme ça )))

et mille pardon si mes propos choquent ou dérangent, ce n'est pas le but, le but étant l'ouverture et le dialogue, l'échange de points de vues, et peut-être une mise en commun des regards.

salutations souriantes
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encore c
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 16h07:   

" Les juifs, le monde et l'argent " / Jacques Attali / Fayard. c2oo2

( pour une fois que j'ai une référence, même mince... ))))


bisous
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Hélène
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 16h20:   

C. je ne connais pas comme toi aussi bien l'histoire des Evères. je sais seulement par un homme d'origine juive qui a habité plusieurs pays , que s'ils sont aussi souvent banquiers c'est qu'à une époque c'était un métier méprisé un peu comme l'histoire des intouchables. Alors on a ordonné aux juifs de s'en occuper Ils étaient déjà regardés de haut . . Comme ils semblent assez intelligents ils l'ont si bien exercé que voilà le résultat.
les juifs , à Genève par exemple, se tiennent entre eux : Ce monsieur a été gravement malade et n'était en Suisse que depuis une dizaine d'années . Beaucoup d'autres juifs sont venus chez lui lui porter des fleurs , des friandises, lui proposer de l'aide.
c'est dans ce sens que je ne peux et ne pourrai jamais être raciste envers aucun peuple . chacun d'eux a ses propres qualités. je ne suis pas certaine qu'on trouverait la même amitié systématique chez nous. Mais c'est peut être parce qu'ils ont fait le tour du monde puisqu'on les avait chassés de chez eux. Pour moi c'est à l'époque de Jésus Christ, qui pourtant était était juif . et quand j'étais petite on me défendait de leur adresser la parole ainsi qu'aux protestants et à un monsieur très intéressant qui disait-on était franc maçon mais je m'en fichais plus on me le défendait plus je le faisais (;-)
Il y aussi un handicap pour que les gens se comprennent certains mots sont intraduisibles dans certaines langues.
et même s'ils le sont parfois il y a des nuances source de malentendus graves.
Le problème est que les dirigeants sont souvent maintenant des mafieux voir la Russie et les Etats Unis et ailleurs aussi la liste serait longue . donc ces gens profitent des vieilles rancunes pour entrainer leurs peuples à la haine l'intolérance et la guerre.

savez vous que beaucoup de haut savoyards en veulent toujours aux vaudois pour un conflit qui a eu lieu au 17 eme siècle!!!
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pl
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 16h33:   

Jacques Attali
Les juifs, les chrétiens et l'argent

Jacques Attali : «Les juifs ont toutes les raisons d'être fiers de cette partie de leur histoire»,
propos recueillis par Eric Conan

Le nouvel ouvrage de Jacques Attali, Les Juifs, le monde et l'argent (Fayard)(15 janvier 2002), aborde sans détour un sujet tabou. En avant-première pour L'Express, il développe sa thèse, novatrice: le peuple inventeur du monothéisme est aussi le fondateur du capitalisme

Sous cette formulation générale - «Les Juifs, le monde et l'argent» - le thème de votre nouveau livre relevait jusqu'ici plutôt de la rhétorique antisémite...
Je me suis toujours demandé ce qu'il y avait de fondé dans tout ce qui était raconté, y compris le pire, sur le rapport des juifs au monde et à l'argent. J'ai voulu aborder cette question de front, avec franchise et honnêteté, à travers une longue enquête historique, et ma conclusion est que les juifs ont toutes les raisons d'être fiers de cette partie de leur histoire.

Vous remontez plusieurs millénaires en arrière pour retracer cette histoire, qui commence d'ailleurs dans un monde sans argent et sans richesse: le paradis d'Adam et Eve.
Le paradis se situe hors de l'économie parce que hors de la rareté, du travail et du désir (désir de savoir et de jouir). Et c'est parce qu'il éprouve ces deux désirs que l'homme bascule dans le monde de la rareté, c'est-à-dire de la violence, puis de l'argent.

C'est alors Dieu lui-même qui délivre à son peuple, bien avant Guizot, le premier précepte économique: «Enrichissez-vous!»
Pour la Bible, la richesse est un moyen de servir Dieu, d'être digne de lui. L'un des textes fondateurs dit: «Tu aimeras Dieu de toutes tes forces» et l'un des commentaires précise: «Cela veut dire de toutes tes richesses.» Donc: «Plus tu seras riche, plus tu auras de moyens pour servir Dieu.» La richesse est un moyen, pas une fin. A condition que ce soit une richesse créée, une mise en valeur du monde et non pas une richesse prise à un autre. Les biens fertiles (la terre, le bétail) sont donc particulièrement recherchés. Abraham s'enrichit ainsi par ses troupeaux. Le travail productif est même si important qu'il est interdit de ne faire qu'étudier ou prier, parce qu'on s'isole, on se dessèche et on ne comprend plus le monde.

Ces préceptes de l'Ancien Testament correspondent-ils à une réalité historique de l'époque?
Oui. A l'époque biblique, deux révolutions majeures distinguent les juifs des peuples voisins: d'une part, l'enrichissement n'a pas pour finalité la construction de beaux lieux de culte; d'autre part, les sacrifices humains et la loi du talion sont remplacés par un dédommagement monétaire. C'est un moment essentiel de la civilisation: l'amende remplace les représailles, l'argent interrompt la violence.

«Salomon rappelle que le peuple juif ne doit s'enrichir que pour enrichir les autres»

Ce mode d'emploi de la richesse n'est guère respecté...
Une fois passé l'exil égyptien, dès la sortie d'Egypte, l'argent joue un grand rôle; dans le Sinaï, une partie du peuple juif fabrique un dieu d'or. Le châtiment est terrible: le peuple doit rester dans le désert assez longtemps pour qu'y meurent toutes les générations fautives. Pendant cette longue errance, Dieu leur assure la «manne», qui n'est pas du tout la nourriture de rêve que l'on croit généralement: elle n'a aucun goût, aucune raison d'être autre que fonctionnelle, elle constitue une ration alimentaire fade et sans saveur. La leçon est claire: seules les richesses créées par le travail ont du goût. Ce qui est obtenu sans effort n'a aucune valeur.

Malgré cette rééducation, le peuple juif semble avoir du mal à trouver ce rapport équilibré avec la richesse que lui prescrit Dieu?
Dans l'un des textes majeurs du judaïsme, le discours de Salomon, lors de l'inauguration du Temple, au Xe siècle avant notre ère, rappelle que le peuple juif ne doit s'enrichir que pour enrichir les autres, qu'il ne peut être heureux que si ceux qui l'entourent le sont aussi et que, réciproquement, les gentils ont intérêt au bien-être du peuple du Livre, qui prie pour eux. C'est aussi à cette époque qu'est institué l'impôt de solidarité - qui deviendra la tsedaka - première apparition historique de l'impôt sur le revenu, avec des règles très précises: taux supérieur à 10% mais inférieur à 20%, anonymat et redistribution intégrale aux pauvres. Malgré cela, le Temple connaît deux dévoiements importants: des prêtres s'installent à plein temps et certains recommencent à faire de la fortune une finalité. Le châtiment ne tarde pas: division du peuple, défaite, destruction du Temple. D'où, plus tard, après sa reconstruction, le besoin de codifier ces règles. C'est l'oeuvre du premier Sanhédrin, sorte de Cour de cassation, instance suprême qui unifie la jurisprudence d'une multitude de petits tribunaux communautaires.

C'est ce premier Sanhédrin qui autorise aux juifs le prêt à intérêt, qui va peser si lourd sur leur destin ultérieur?
Pour le peuple juif, dans la mesure où la fertilité des biens est saine, il n'y a aucune raison d'interdire le prêt à intérêt à un non-juif, car l'intérêt n'est que la marque de la fertilité de l'argent. En revanche, entre juifs, on doit se prêter sans intérêt, au nom de la charité. Il est même prescrit, vis-à-vis des très pauvres, de faire des prêts à intérêt négatif!

C'est à cette époque que débute une phase heureuse de complémentarité avec la puissance grecque: les juifs semblent mieux réussir leur exil que leur royaume?
C'est clair! Parce que l'identité juive est d'abord nomade. Babylone et Alexandrie, qui sont au IIIe siècle avant notre ère les capitales de l'économie mondiale, fonctionnent grâce au savoir et au commerce des marchands lettrés juifs. Ils acquièrent progressivement une compétence et une légitimité fondées sur la confiance et sur des techniques financières et commerciales efficaces. Ils y inventeront en particulier le chèque, le billet à ordre, la lettre de change. Cela n'empêchera pas l'apparition, à Alexandrie, d'un antijudaïsme préchrétien.

«Pour un juif, la pauvreté est intolérable. Pour un chrétien, c'est la richesse qui l'est»

Plus tard, l'avènement du christianisme met fin à une nouvelle dérive vers l'argent culte, notamment chez les pharisiens, dont le comportement est dénoncé par la secte des esséniens.
Bien avant la colonisation romaine, certains marchands et prêtres juifs, devenus riches et puissants, ne cessent d'être condamnés par les prophètes. Plus encore quand ils collaborent avec les Romains et exhibent leur luxe, au mépris de la Loi. Les prophètes se déchaînent contre eux, en écrivant les textes les plus durs sur la haine des richesses qui ne sont pas mises au service de Dieu. Jésus s'inscrit dans ce courant mais, au lieu d'accepter la richesse comme un moyen, il prêche que l'on n'est jamais aussi proche de Dieu que dans la mendicité. Il fait, comme certains prophètes avant lui, de la pauvreté un moyen d'accès à Dieu.

Pour un juif, la pauvreté est intolérable. Pour un chrétien, c'est la richesse qui l'est. Mais progressivement, dans la rédaction des Evangiles puis avec l'émergence de l'Eglise, la richesse va devenir un moyen de pouvoir au profit de l'institution religieuse, l'Eglise, qui encourage les offrandes et impose aux évêques l'inaliénabilité de ses biens.

Autre nouveauté essentielle, le christianisme proscrit le prêt à intérêt.
Pour trois raisons. 1° Pour les chrétiens, comme pour les Grecs, le temps n'appartenant pas aux hommes, ils n'ont le droit ni de le vendre ni de le faire fructifier. 2° Le prêt est une activité malsaine qui permet de gagner de l'argent sans travailler. 3° Le prêteur peut s'enrichir, ce qui concurrence le projet de l'Eglise d'être le lieu principal d'accumulation des richesses. L'Eglise assimile donc le prêteur au diable: il est comme le dealer qui fournit de la drogue, une nouvelle forme de la tentation.

Comment les rabbins ont-ils réagi à cette révolution chrétienne sur la question des richesses?
Il leur semble utile de codifier les choses au cours des siècles suivants. Les deux textes fondamentaux sont le Talmud de Jérusalem, au IVe siècle, et celui de Babylone, au VIe siècle, qui apportent d'énormes innovations, souvent très détaillées, sur l'organisation sociale et en particulier sur les taux d'intérêt, l'usage des lettres de change, les limites du profit (avec, par exemple, la notion de «prix juste» des biens alimentaires, dont la marge doit être limitée à 1/6), l'interdiction de la spéculation (quand les prix montent, il est interdit de faire des réserves et il faut vendre pour faire baisser les prix). Il y a aussi des règles très précises contre les ententes. Pratiquement tous les problèmes de l'économie moderne y sont traités, qu'il s'agisse de la publicité, de l'environnement, de la fiscalité directe et indirecte, du droit du travail, du droit de grève, de l'héritage, de la solidarité, etc.

A qui s'appliquent ces règles?
C'est déjà une question lancinante: doit-on vivre en circuit fermé entre juifs ou appliquer ces règles à tout le monde? La justice sociale - la tsedaka, par exemple, la doit-on uniquement aux juifs ou également au voisin non juif dans le besoin? Selon la règle fondamentale, arrêtée à ce moment-là dans le Talmud de Babylone, il est interdit de laisser mourir de faim qui que ce soit, mais l'on ne doit une assistance totale qu'aux monothéistes - c'est-à-dire, pendant très longtemps, seulement aux musulmans puisque, à cause de la Trinité, les chrétiens furent jusqu'au XIIe siècle considérés comme des polythéistes. On doit seulement fournir aux polythéistes les moyens de leur survie, pour qu'ils trouvent la force de découvrir l'unité de Dieu.

S'ouvre ensuite une nouvelle et longue ère heureuse de complémentarité avec les musulmans: les califes ne recrutent leurs conseillers et experts économiques que parmi les juifs.
Cela tient à une nécessité: il y a dans l'islam la même interdiction du prêt à intérêt que chez les chrétiens. Et les juifs sont parmi les rares à savoir lire et écrire. Ils sont donc les seuls capables d'organiser ces prêts, dont l'économie commence alors à avoir besoin: les marchands lettrés juifs constituent même le seul réseau mondial de courtiers, de commerçants et de changeurs. Tout en relevant d'un statut humiliant - selon la «dhimmitude» du Coran, on protège un «inférieur» - la compétence juive s'impose très vite. Le ministre des Finances du troisième calife, à Damas, est juif! C'est l'apparition d'un nouveau personnage: le juif de cour, qui n'existait pas sous l'Empire romain. Mais cette élite aspirée vers le haut ne constitue qu'une infime minorité du peuple juif, essentiellement composé d'artisans, de paysans, de vignerons, de marins, de commerçants, qui vivent dans l'angoisse des conséquences possibles de la jalousie que peuvent susciter ceux d'en haut.

Pourquoi cette spécialisation économique se reproduit-elle de manière beaucoup plus tragique tout au long du Moyen Age européen?
Avec le déclin de Bagdad, le centre de gravité se déplace vers l'Europe. Le continent souffre d'un manque de monnaie métallique: il n'y a pas assez d'or et d'argent pour assurer les transactions. Vers l'an mille, il n'y a guère plus de 150 000 juifs en Europe, qui, pendant trois siècles, se retrouvent dans la situation extraordinaire d'être les seuls à avoir le droit de faire des prêts alors que le besoin d'argent est considérable. C'est d'ailleurs l'une des rares activités qui leur sont autorisées au milieu d'un océan d'interdictions professionnelles. Mais c'est aussi une obligation: souvent, une communauté n'est tolérée dans une ville que si elle accepte d'assurer ce service. Les juifs, tous les juifs, vont donc jouer le rôle de prêteurs; les paysans, bouchers, et artisans juifs sont aussi prêteurs. Ce sont en général des prêts entre voisins. Dans l'Europe du Sud, cela se passe parfois très bien. Ils sont utiles et les chrétiens le reconnaissent. Mais à cette époque se constituent aussi les Etats; les souverains vont, à leur tour, recourir aux prêteurs juifs, forcés de leur prêter pour tout, même pour financer les guerres et les croisades.

Les rabbins ne mettent-ils pas en garde contre le développement de cette spécialisation sociale très piégée?
Il y a de grands débats. Certains sages considèrent que prêter aux non-juifs est un devoir, pour les aider à s'enrichir. D'autres s'inquiètent de voir les juifs prendre le risque d'être haïs pour services rendus. Et c'est ce qui arrive: quand cela va mal - à cause d'épidémies ou de mauvaises récoltes - et que l'on ne peut plus rembourser, paysans et princes trouvent une raison de se fâcher avec les juifs. «Juif» devient synonyme d' «usurier». Ils font alors l'objet de rackets, doivent payer pour tous les actes de la vie quotidienne, sous l'éternelle menace d'expulsion. D'où un cycle infini de périodes de calme suivies d'épisodes violents de pillages, de destructions de communautés.

Comment des communautés ainsi malmenées parviennent-elles, des siècles durant, au sortir de tragédies régulières, à se reconstituer, à remonter la pente pour remplir à nouveau le même office, en attendant la prochaine catastrophe?
Comme on a besoin d'eux, les monarques, après les avoir pillés, les remettent souvent en situation de pouvoir prêter! Et comme les prêts sont de très courte durée - un an ou moins - et à des taux d'intérêt très élevés, de l'ordre de 50 à 80%, l'accumulation va très vite. C'est comme pour les microcrédits aujourd'hui: cela vaut la peine d'emprunter, notamment en matière d'investissement agricole.

«Meyer Lansky, le gangster juif est donc une nouveauté; en réalité, il n'est plus juif du tout»

Il y a, dans votre livre, une thèse implicite: contrairement à Max Weber, qui mettait en avant le protestantisme, vous renouez avec la position de Werner Sombart, qui faisait des juifs les véritables inventeurs du capitalisme.
Pour moi, les preuves que je recense sont tellement accablantes que la thèse de Max Weber ne tient pas la route: malgré son immense culture, il n'a rien compris, ni au judaïsme, ni au rôle que celui-ci a joué, ni aux sources de l'ordre marchand. Mais Sombart n'est pas mieux: il fait démarrer le capitalisme au XVIe siècle par l'initiative de juifs polonais immigrés en Angleterre! Il ne leur prête un rôle que dans le capitalisme de spéculation, alors que l'important est ailleurs, dans le rôle très ancien joué par les juifs dans la mise en place de l'éthique en général, dans celle de l'économie en particulier, et dans le financement de l'investissement à partir du Xe siècle. Il oublie beaucoup d'autres choses, comme le rôle de la papauté, qui préserve les banquiers juifs dont elle a besoin; l'importance des banquiers lombards, qui sont en réalité souvent des juifs plus ou moins masqués; leur rôle dans le formidable développement de l'Espagne, dans les deux berceaux majeurs du capitalisme que furent les Pays-Bas et l'Angleterre et dans les colonies. Il ne dit rien non plus de leur participation au développement industriel, au XIXe siècle, en particulier dans les industries de la communication, de l'automobile, de l'aviation. Peu de gens savent que l'agence Havas et l'agence Reuter au XIXe siècle sont des créations juives, au même titre que la Deutsche Bank, Paribas ou les principales banques d'affaires américaines. Et encore bien d'autres destins fascinants en France, en Allemagne ou en Russie. De tout cela, je donne d'innombrables et spectaculaires exemples.

Comment expliquez-vous alors l'importance accordée à Max Weber?
Il a été clairement l'instrument idéologique de légitimation de la suprématie politique hollandaise, anglaise, puis américaine: il a permis aux protestants de se doter d'un titre de paternité sur ce qu'ils dominent. Marx, lui, avait compris que le judaïsme était à l'origine de la pensée économique moderne, mais il assimile totalement judaïsme et capitalisme, pour lui deux ennemis à combattre, et il écrit des pages clairement antisémites sur lesquelles a toujours pesé un tabou.

Vous évoquez sans détour un autre tabou: la puissance du gangstérisme juif aux Etats-Unis...
J'aurais trouvé malhonnête de ne pas parler de cet épisode marginal et fascinant. Un des chefs de la mafia américaine est un certain Meyer Lansky. Il fait partie de cette petite minorité de truands juifs - peut être 2 000 sur 2 millions de juifs russes immigrés aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Cette fraction tout à fait «désintégrée» de la communauté constitue une grande première historique. Jusqu'alors, les juifs avaient une phobie de la délinquance et de la criminalité, pour des raisons théologiques, mais aussi de survie, puisque le comportement d'un seul pouvait mettre en cause la sécurité de toute la communauté. Les rabbins doivent refuser tout don d'origine douteuse. Et même au Moyen Age, où ils font l'objet des pires accusations - kidnappeurs d'enfants, meurtriers rituels, buveurs de sang humain, empoisonneurs de sources - on n'a pas d'exemple de prêteurs escrocs! Le gangster juif est donc une nouveauté; en réalité, il n'est plus juif du tout. Meyer Lansky n'a aucune relation avec la communauté. Associé à la mafia italienne, il permet à Lucky Luciano de prendre le pouvoir sur Cosa Nostra, avant de devenir lui-même le maître de la mafia américaine. Et quand, plus tard, il se fait arrêter - pour des raisons fiscales, comme Al Capone - et qu'il demande à Israël à bénéficier de la loi du retour, Golda Meir ne le lui accorde pas.

Cela nous amène à Israël, qui a voulu ouvrir un nouveau chapitre des rapports entre le peuple juif et l'argent, avec cette utopie du kibboutz, collectivisme communautaire libéré de l'argent.
Quand les premiers sionistes viennent leur demander des fonds, les banquiers juifs américains (Seligman, Goldman, Sachs, Lehman, Kuhn, Loeb, Warburg, Solomon) refusent, pour des raisons qui paraissent aujourd'hui d'une actualité extraordinaire: «Nous sommes une éthique, une culture, pas une nation, il ne faut pas s'encombrer d'un Etat.» Ceux qui acceptent de les aider (les Rothschild, Montefiore ou Hirsch) ne sont pas sionistes non plus. Et, comme la plupart des cadres sionistes viennent de Russie, où ils ont énormément souffert de cette image du juif homme d'argent, ils veulent s'en défaire radicalement, montrer qu'ils sont capables d'être des paysans, des artisans, des ouvriers. Cela donne d'abord le «bundisme», mouvement juif russe socialisant du début du siècle, puis le mouvement révolutionnaire russe, et enfin le sionisme utopique. Aujourd'hui, les kibboutzim n'occupent plus qu'une place marginale dans la société israélienne, même s'ils assurent encore le tiers de la production agricole.

Pourquoi le kibboutz a-t-il échoué?
Parce qu'il n'y a pas d'utopie qui ne soit une île! Un système social différent ne peut réussir que s'il est isolé et ainsi transmissible aux générations suivantes. Or forcer les enfants, et surtout les petits-enfants, à revenir vivre en kibboutz après avoir passé deux ou trois ans dans l'armée ou à l'université s'est révélé impossible. Cela s'était déjà passé dans les familles de banquiers juifs du XIXe siècle, aux Etats-Unis ou à Vienne: la première génération fonde la banque, la deuxième la dirige et la troisième donne des musiciens, des peintres ou des psychanalystes!

Malgré cet échec du kibboutz, vous montrez qu'Israël entretient un rapport très particulier à l'argent, très loin de la réalité économique: c'est un Etat en perpétuel déficit.
C'était. Ça ne l'est plus. Cette nation a été créée dans des conditions économiquement surréalistes: sans Etat, sans ressources financières. Elle vécut donc à découvert, et cela pendant très longtemps. Mais cette dépendance extérieure correspond à un financement pour l'essentiel en prêts, pas en dons, et désormais, depuis une dizaine d'années, Israël reçoit moins de l'extérieur qu'il ne reverse. Le peuple israélien a vécu au départ à crédit: le taux de l'inflation était le signe de ce choix. Il se trouve qu'il s'est révélé très efficace.

Quelle a été l'importance de l'argent de la Diaspora durant ces cinquante ans de l'Etat d'Israël?
Dans les premières années, il représente de 5 à 6% du PNB israélien. Aujourd'hui, il ne représente pas plus de 5 pour 1 000. La situation est même en train de s'inverser et Israël sera bientôt en situation d'assister certaines communautés de la Diaspora, elles-mêmes menacées de disparaître par assimilation et par déclin de la natalité.

A rebours de certains fantasmes, vous concluez que le XXe siècle aura été en fait celui de l'effondrement de la puissance financière juive échafaudée au XIXe.
Je décris le destin des grandes dynasties financières et industrielles, une à une: les grandes banques juives s'effondrent ou passent toutes aux mains de non-juifs au cours de l'entre-deux-guerres. Comme à Vienne au XIXe siècle, où les juifs étaient sortis de la finance et du capital pour le théâtre, la psychanalyse et la littérature, au début du XXe, la puissance juive américaine passe de la finance à la distraction et à la communication: édition musicale, radio et cinéma. Universal, MGM, Fox, RCA, NBC, CBS, Warner Brothers sont les créations d'entrepreneurs juifs dont les films sont totalement étrangers au judaïsme. L'idée de montrer pour la première fois dans une salle un film en continu - comme, en France, Lumière avec L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat (1895) - viendra aux Etats-Unis d'Adolph Zukor, un juif hongrois, qui présente au public, en 1907, un documentaire de dix minutes: une Passion du Christ largement antisémite qu'il a tournée lors d'un voyage en Bavière! Et dans les années 30, le patron d'Universal, dont le frère était rabbin à Berlin, estimait qu'il n'avait pas à se mêler de la situation des juifs d'Europe. Le seul cinéaste militant prosémite de l'époque, c'est Chaplin, que même Hitler croit juif alors qu'il ne l'est pas!

«Ni le nomadisme ni la finance ne sont plus des spécialités juives»

En conclusion, vous dressez, à l'heure de la mondialisation, le constat de la fin de ce rôle économique multiséculaire des juifs: on n'a plus besoin d'eux?
Le rôle principal des juifs, pendant trois mille ans, fut celui du nomade, dont le sédentaire a besoin pour entretenir les contacts avec l'extérieur. Mais quand, avec la mondialisation, tout le monde devient nomade, il n'y a plus besoin de ces nomades-là! C'est nouveau et très récent, à tel point qu'en Israël les élites nouvelles sont elles-mêmes nomades à l'égard de l'Etat juif. Un autre rôle attend sans doute le peuple du Livre, avant-garde du nomadisme.

Vous vous interrogez sur le destin de cette banalisation pacifique, qui dissout l'identité juive, jusqu'à suggérer qu'Israël pourrait chercher inconsciemment à susciter une insécurité dont il aurait besoin pour maintenir une identité forte...
Le sédentaire éprouve souvent de la haine pour le nomade, dont il ne peut se passer. Mais, comme ni le nomadisme ni la finance ne sont plus des spécialités juives, la haine qu'ils provoquaient tend à se dissiper; et d'autres diasporas, telle la chinoise, viennent remplir ces mêmes rôles. Reste Israël, confronté à une menace comme nation sédentaire, face à son heure de vérité: son identité ne peut pas se réduire à l'hostilité de ceux qui l'entourent. La guerre, c'est son anéantissement; mais la paix entraînera son intégration dans la région, préalable à un métissage. Prélude à ce qui attend tous les peuples.

Dans cet ouvrage, vous avez privilégié le rôle actif de l'élite juive - experts, juifs de cour, conseillers du prince, financiers, etc. - au détriment de l'immense majorité du petit peuple: faut-il y voir une motivation autobiographique chez l'ancien conseiller de l'Elysée et homme de finance que vous êtes?
Je raconte aussi la vie des masses juives, leurs mouvements sociaux et leurs espoirs, mais il était naturel de s'intéresser aussi aux grands destins, et il en est de si fabuleux, de si incroyables! Juif, profondément attaché à cette partie de moi-même, j'ai eu envie de comprendre comment ma vie s'inscrit dans un destin collectif. Ce livre a donc été un formidable voyage intérieur qui m'a éclairé sur certaines de mes réactions, et notamment sur ma méfiance à l'égard de l'argent: s'il est un outil de la dignité humaine, un moyen d'interrompre les représailles et la violence, il n'est pour moi qu'un moyen de donner. J'ai toujours pensé qu'être puissant, c'est seulement avoir le privilège de pouvoir rendre service.

Que peut-il rester du Talmud de Babylone dans votre vie professionnelle?
Quand j'ai lu, chez Maimonide, qu'il y a huit degrés dans la charité, le plus simple étant de donner à manger au pauvre et le plus élevé étant de lui prêter pour qu'il puisse créer son propre travail, alors que depuis des années je m'occupe de développer les microcrédits sur la planète, je me suis dit que j'étais plus juif encore que je ne le pensais! Mais, là encore, c'est universel: imaginons qu'à l'échelle de la planète on consacre, selon l'obligation de la tsedaka, 10% de tous les revenus aux pauvres: le monde serait bien différent!
in L'Express du 10/01/2002,

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Ln
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 17h58:   

tu as copié un passage du livre d'Attali je suppose?
j'ai sursauté à
Pour un juif, la pauvreté est intolérable. Pour un chrétien, c'est la richesse qui l'est.
heureusement il y avait une suite.
parce que n'oublions pas les trésors de Rome.. au moins !! au moins ceux là et tant d'autres!
le voeu de pauvreté est pour les vicaires!! ou les moines pauvres les autes donnaient leur fortune il me semble et de ce fait avaient un régime spécial.
de toute façon dans toutes les religions c'est l'argent qui compte même en inde!! des pauvres se privent pour porter de l'or à Boudha dans des lieux saints!

c'st toujours l'autre qui est méchant avare , avide... moi ça me fait rigoler.
longtemps on m'a interdit de lire certains livres depuis que j'ai pu le faire j'ai été édifiée.
et il faut écouter france culture le matin de 7 à 9 parfois c'est très instructif. je bénis la liberté qui me permet de le faire
je vais copier coller et montrerai ton post au monsieur dont j'ai parlé .
suis curieuse de voir ce qu'il va répondre.
amitiés

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K-sper
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 18h32:   

Leezie, je pars au Yoga mais une de mes actions concrètes est partout où je peux, de dire toujours que les choses sont moins simples qu'il n'y apraît, de dénoncer les comportements et le moins possible les gens afin que chacun n'oublie jamais que les thèses extrémistes, réductrices et attribuant une faute à une seule partie sont dangereuses et génératrices elles aussi de nouveaux conflits, si pas de nouvelles dérives.

autrement, voter, aider, promouvoir la liberté d'expression, défendre les droits acquis et réclamer que les droits de l'homme soient appliqués dans tous les pays par des associations comme Amnesty international, parler au delà des différences et des frontières, éduquer mes enfants dans ce sens.

Me remettre en question chaque jour, sans exception. et parfois écrire oui.

etc....

belle soirée à tous,

k-sper youp là boum, c'est le roi du pain d'épices!
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pub
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 18h45:   

Savez-vous que les juifs ont été prévenus à l'avance de ne pas se rendre au WTC le matin du 11 septembre 2001 ?
Qu'il n'y a pas eu d'avion sur le Pentagone ?
Que si on multiplie le volume des gravats du WTC par la hauteur du Mur des Lamentations tout en soustrayant du résultats le poids des sourcils de Mike Brandt, on trouve exactement la date de l'Apocalypse ?
Que la comédie musicale "Les dix commandements" contient de nombreux messages codés à destination du Mossad ?
Que les américains cachent des extraterestres dans le désert du Nevada ?
Que les homosexuels seraient sur le point de se doter de la bombe atomique ?
Que le lobby des sourds a fait gagner Élodie à la Star Academy 3?

Vous saurez tout ça, et bien plus encore en lisant "Chiottes magazines".
Chiottes Magazine ? La revue en rouleaux.
Chiottes Magazines ? Déjà tout prêt à l'usage.
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catrine
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 20h10:   

Pub, tu peux essayer de penser avec ta tête plutôt qu'avec tes fesses ?

s'rait peut-être mieux :¬)

______________________________________
*___________________*___________________*


AVIS :

à ceux qui seraient tenté de faire mentir ma pensée et mes paroles : on vient de me faire signe comme quoi je pourrais être mésinterprétée et taxée d'antisémitisme ( non mais ! )( à ceux qui ont envie de penser tordu comme ça je le dis direct : z'êtes très malades )
mon discours n'est pas antisémite mais anti-capitaliste, et anti-capitalisme parce que le capitalisme que l'on vit actuellement n'a pas cette éthique développée par les Évères, et que ce manque d'éthique tue lentement et sûrement le monde, les peuples et la planète, et parce qu'il s'apparente très certainement à un gangstérisme décrié un peu partout dans le monde ( ex: Nike etc...) et parce que ce capitalisme dévalorise l'humain, l'arnache et l'arnaque ; ici je pense au burn-out, à la dépression, au taux de suicide toujours grimpant, au décrochage social, au décrochage scollaire ... à tous ces phénomènes liés qui se répandent depuis le début des années 80 et qui montrent assez bien à quel point ce système qui devait être utile à l'homme utilise aujourd'hui celui-ci à tel point qu'il ne trouve plus ni son identité ni son équilibre.

en espérant être assez claire


P.S
Merci infiniment Philippe d'avoir apporté cette entrevue tirée de l'Express, qui éclaire/explique énormément le propos que je tenais plus haut.

P.P.S.
Le livre " Les juifs, le monde et l'argent " se lit très bien et est extrêmement bien fait, je vous le recommande :¬)

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ariane qui tire un autre fil
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 22h52:   

Euh je finis par me demander si je suis sur un site littéraire ou un site de politique étrangère.
Pi j'ai un peu peur qu'on déborde là
et qu'on confonde autour et alentours...

je suggère de fermer la discussion sur ce sujet pour cette fois.
on a besoin d'une bonne nuit la dessus pas vrai ?
on a perdu le fil on dirait
qu'en pensez vous?
on sait même plus qui est sérieux et qui blague !!

moi j'ai rigolé à la pub enfin c'est complètement loufoque pire que le canard enchaîné! associé aux guignols de l'info
il a raison le publiciste faut pas s'prendre au sérieux ! on n'y est pour rien et on ne pourrait rien y faire! c'est pas quelques pouaimes qui vont changer le monde et les extra terrestres !!

K sper tu me plais . dans un autre registre mais depuis longtemps j'aime bien ce que tu écris ici poésie ou non.
j'aimerais bien un jour savoir un peu qui tu es enfin si on se connait déjà d'ailleurs sur le net j'entends.
à bientôt




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pl
Envoyé jeudi 13 mai 2004 - 10h45:   

Puisque j'ai ouvert cette "discussion", je voulais faire quelques observations.

La distance entre le poétique et le politique pour moi n'existe pas, aucun sujet n'est tabou. Les réponses ici apportées prouvent que l'écrivain de poésie n'est pas comme beaucoup le pensent un être éthéré vivant en dehors des réalités et du quotidien, mais que bien au contraire il est impliqué, qu’il (elle) est un « être au monde ».
C’est le premier acte de l’implication et en réponse à Leezie, cette vigilance peut se concrétiser dans l’écriture « l’acte d’écrire », ce qui fut le cas pour le site « poètes contre la guerre) et bien sûr dans d’autres formes d’engagement et d’actions, le vote (k-sper), le militantisme…

Certains sujets sensibles demandent une réflexion approfondie et également de peser chaque mot. Dénoncer la guerre en Irak c’est de l’anti-américanisme, dénoncer la politique d’Israël c’est être antisémite… Il y a une systématisation de ce type d’argumentation projetant d’un côté le World trade center et de l’autre la shoah, de manière à annihiler toute option critique de l’une et l’autre politique. La lucidité implique de ne pas tomber dans le piège du silence ni dans celui de l’outrance…

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