| Auteur | Message | ||
     Yves |
Le kilomètre en vingt secondes ? Rien inventé L’Inca avaient déjà trouvé la mort sur autoroute ! Talonne ta vie, Baltimore, fonce ! Jette tes os aux meutes de l’éternité. Plutôt crever de macadam que pourrir dans son lit. Au loin, fusées de Cap Canaveral, allumettes de ciel à la renverse Dans la lagune les caïmans ont des pupilles Fendues vers le haut Pour mieux voir s’envoler les dollars en fumée. Baltimore dit au mec de la station service : « L’absolu, c’est jamais pressé » Et le gars le regarde drôlement Et le service est vite fait. Une pincée de neige dans la paume, une petite cuillère d’argent sur le briquet - deux restes de famille -. Embarquement sur la shooteuse A Port Trip. Saint Roch traversa bien la mer Sur une poêle à frire ! Saint Baltimore, my lord, Mieux vaut crever d’héro que pourrir dans un lit. Et Baltimore joue l’hirondelle à sa fenêtre. En aile volante, il décolle Et s’affale en pavot pourri Dans une salle numérotée. Ils lui disent : « Jésus N’est pas un oiseau mouche Sur les fleurs de marihuana. » Ils le collent chez les Baptistes où trois loucheuses le contemplent Un gros barbu fait parler Dieu En vrai pro . « Bordel ! Il croit comme un perdu que nous sommes sauvés. » Alléluia crie John plus fort que les bigotes. Si ce gros de Jésus damnait pas les ivrognes Il emballait son Baltimore. Plutôt crever d’un shoot Que pourrir dans leur lit. « Mais qu’il m’arrive quelque chose ! Rien qu’un seul bon ticket Et Go mon âme, on prend le premier train. Passworld pour Katmandou, aussi facile Qu’on découpe la dinde à Christmas. Ecce homo sur le glacier de Baltoro Himalaya ou quelque chose comme ça. Deux sherpa pieds nus et deux yaks en sabot, Et deux caisses de Welch pour s’endurcir les os . La mort trottine après Baltimore Aussi bourrée que pute à Soho. On danse sur les ponts de neige, On fait l’amour au bord des falaises Zéro. Et sa mort se dégoûte et sa mort n’en veut plus Divorce à torts partagés. « Mieux vaut crever au frigo que pourrir dans son lit, et Omni padme Om Restez là, porteurs de ma poisse. Mangez tout En m’attendant si je reviens. Et si je reviens pas mangez le reste. Je vais au bout du Baltoro, je vais au bout de Baltimore cinq kilos d’orge sur le dos cinq fioles d’eau de vie noire en rabiot » Et John gueule sur les crêtes : « Je suis » « Tu es » répond l’écho. « Globalement » « Ballement » fait l’écho. « Innocent » hurle Baltimore et l’écho braille « Ha ha ha ! » « Même ici, on me comprend pas. » Le vingt-cinquième jour du quatrième mois à la treizième heure Six mille cinq cent quatre vingt d’altimètre Il voit un vieux nu dans son trou. Qui roule cent huit grains mains gauche Et de la droite passe et repasse Un foulard de soie sur les cailloux. « Salut, vieux, je descends du ciel en Boeing 747 j’ai cinq litres de vrai Baltimore and Welch Il speak english et sur l’altimètre ça marque haut . J’ai battu ma vie de vitesse Roulé ma mort gonflé mes fesses Fumé des joints comme Popo Catepelt Me suis piqué plus mauvais qu’un serpent minute Et toi vieux salopard tu continues à frotter ta montagne Devant un type comme moi avec ce vieux torchon que même un nègre ramasserait pas ? « Oh, Ye fait le vieux. J’use l’Himalaya. C’est mon job. On a tout notre temps lui et moi. » Baltimore se tord comme Léviathan Le tout nu rit aux larmes. « Quel sacré jour, crie Baltimore. J’ai envie de déchirer mon ticket retour » « Retour dit le vieux ? Quel retour ? C’est pas ici que tu revenais ? » John vide son Welch au torrent Pour que les poissons racontent au delta : « Une fois dans sa vie, Baltimore s’est assis pour un bout de temps. » | ||
| Nadjaphtaline |
Wouah ça existe en illustré ? photo N&B ou dessins ? EXCELLENT ! Totally on the road comme dirait Jack Kerouac ! "Et John gueule sur les crêtes : « Je suis » « Tu es » répond l’écho. « Globalement » « Ballement » fait l’écho. « Innocent » hurle Baltimore et l’écho braille « Ha ha ha ! » « Même ici, on me comprend pas. » " Morte de rire... Puis-je te contacter qq part pour proposition pas illicite ? |