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Danilo
| | Envoyé mercredi 02 juin 2004 - 18h10: | |
Sur ce parapet, les Lindarets, aux portes du soleil, l’air et le vent investissent l’oiseau seul, assemblent son vol, écrivant l’espace dans les reflets de la pluie traversée d’ailes de mémoire, de voyages jusqu’aux frissons du marais qu’il recouvre de peaux gluantes, d’eaux animales, d’eaux englouties avec le ciel et ses forêts, ses archipels déchirés, ses liasses d’îles toujours en partance vers d’autres continents dans une nuit bouillonnante d’étraves et de sillages.
Au Sud et plus loin encore, ce qu’une main d’enfant désigne là-bas comme tombé dans l’illimite et qui se tient au plus haut derrière les schistes articulés et grinçants des nuages, sans un mot tangible pour épeler le vaste, tout aussi bien la rue à traverser que cette cartographie indicible des continents, leurs noms étranges de pluies et de chuintements, de moussons, de déserts où rouillent les navires corrodés par l’absence.
Cet oiseau pétri dans l’argile liquide et le feu des saisons, les cigognes sur les toits d’Alcantara, entées dans l’immobile, semblables au chaume et la pierre. Les lins ce matin simulant l’apathie de la neige et tout dans cet essor se retient au bord ébréché d’une lumière blanche jusqu’à la transparence. S’il fallait écrire les ronces essoufflées des migrations, le premier mouvement, l’haleine retenue redevenant respiration, cette nage dans la nuit huileuse du poème, ses séismes souterrains de mers démontées, écume après écume, jusqu’à la parcimonie frissonnante des dentelles des mousses, presque un manque visible, aérien, ce qui souffre dans des mots asmathiques, de ne plus voir maintenant ce qu’il faudrait tenir à peine, fragile dans l’angle obtus d’une fenêtre, ses consomptions, un matin plus profond qu’il ne se peut…
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Ln
| | Envoyé jeudi 03 juin 2004 - 08h24: | |
tu étais en Haute Savoie je suppose ? tu as raison la vue aux Lindarets donne un peu l'illusion d'être un oiseau
des mots asthmatiques? en redescendant en ville certainement . Belle évocation . |
danilo
| | Envoyé jeudi 03 juin 2004 - 17h40: | |
Les seuls pics dans Annemasse sont des pics de pollution...
Il y a un bon restaurant à essert-romand... |
LN
| | Envoyé jeudi 03 juin 2004 - 17h49: | |
mais tu as bien du aller un jour aux Lindarets ?
les pistes d'Avoriaz sont réputées.
je connais pour une toute autre raison Quand elle était étudiante , ma fille faisait des stages l'été j'ai oublié le nom de cette manifestation. mais nous y allions pour les concerts et pour le paysage dans la journée
pour Annemasse oh oui mais il y a aussi à Gaillard le crayon de Caran d'Ache ... visible depuis la fenêtre du studio de la même étudiante .
les restos là bas je ne les connais pas du tout. |
Danilo
| | Envoyé jeudi 03 juin 2004 - 18h05: | |
"mais tu as bien du aller un jour aux Lindarets ?"
Ben oui, si tu vas à Morzine tu peux saluer de ma part la bibliothécaire Sylvette Kounitzky.
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