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Philippe
| | Envoyé samedi 05 juin 2004 - 11h51: | |
J’étais à l’époque un peu paumé, je découvrais la réalité qui m’entourait et j’étais la recherche de moi-même ; les circonstances avaient décidé pour moi, pour la première fois le fond mon être, me demanda d’affronter tout de face et seul, le loyer, l’électricité, le téléphone et la bectance étaient à payer.
Je possédais très peu d’argent et par conséquent, je sortais peu souvent… je lisais beaucoup, surtout de tout. Les jours défilèrent… et je découvrais seulement à vingt ans, cette gymnastique de l’esprit, qu’est la lecture. Malgré une certaine incertitude, j’éprouvais un grand soulagement à être seul, je respirais et ressentais même l’impression d’être libre…
L’étais-je vraiment ?
C’est par un soir de déprime, que je décidais d’aller errer, dans la grande ville. J’arpentais les trottoirs de la métropole, quand, subitement, un chauffeur de taxi m’aborda et profita de mon errance, pour m’emmener dans un endroit, qui, à ses dires, devait être chaleureux ; j’étais vaseux, on m’ouvrit la porte, le bar se trouvait sur la droite et était peuplé de femmes légèrement vêtues ; désormais, c’était certain, je n’aurais pas les moyens financiers de payer la note, pourtant, je décidais de rester, car après tout le prix de la consommation n’était pas affichée : je n’avais qu’à jouer le client éberlué.
L’accueil fut chaleureux, on me mit sur un tabouret situé à l’extrême bout du bar, la barmaid était splendide, j’engageais la discussion tout en me demandant comment cela pourrait se finir.
La beauté me servit un whisky ; j’étais heureux, un strip-tease suivit, deux heures passèrent… et la note pointa son nez enfin… J’expliquais mon cas très brièvement, la porte s’ouvrit sur le chemin du retour, la déprime était passée ; le changement de décor improvisé l’avait chassée.
1989.Philippe.Bray |
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