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s*
| Envoyé samedi 05 juin 2004 - 20h54: | |
-- En traversant le fils du jardin -- des fois que ce quelqu'un vivrait là mieux vaut se diviser marcher et faire semblant de ne pas chercher annoncer qu'on est mort d'une floraison trop sage corps traversé par un arbre des fois qu'on aurait un crayon sur soi rubans qui flottent sur ses branches le fils du jardin a les doigts entourés de papier chargés de voeux que les autres écriront à genoux en riant de leur concentration et de la joie de se souvenir de nous chapeaux rajustés qu'ils ne portent pas n'importe quel geste fera l'affaire des fois que au cas où si jamais quelques yeux remontaient à la surface pour respirer des fois qu'il pleuve et qu'on se mette à fondre on y vient avec des assistants payés pour chanter sous un parapluie et distraire les autres n'importe quel geste n'importe quelle voix des fois que quelqu'un regarderait au fond des yeux plus loin encore puis on monte sur le pont on y surplombe la rivière et ses dos qui nagent -être seul à voir le fond et le cacher de son corps- n'importe quel remous dans n'importe quel sens n'importe quel accessoire adapté à la longueur des mains des fois que ce quelqu'un apparaisse on règle ses oreilles et sa vue tout témoigne d'un mirage vrai océan réduit aux dimensions de coeur que l'on porte à son cou au cas où si jamais des fois que si le fils du jardin veut bien exister dans l'éclat du noir et l'indifférence des couleurs -toujours belles au fond du regard- tout juste pourront-t-ils deviner bien plus tard après la fille de la rivière après la fin du bruit des routes là où l'océan se rétrécit pour entrer en nous en passant par les arbres tout juste pourront-ils déduire depuis le sommet du pont que ce quelqu'un brille joliment 05-06-2004 |
   
isadayeur
| Envoyé lundi 07 juin 2004 - 22h14: | |
C'est étrange, un peu magique, ça. Je ne comprends pas tout, mais il y a des images qui montent faciles comme des bulles, entre les mots qui sont parfois de trop. |
   
noel
| Envoyé lundi 07 juin 2004 - 23h01: | |
d'apres moi , les mots de trop sont là pour faire ronde , manege , sensation de tourne-en-rond-les-yeux-fermés-et-pourtant....se sentir bien...d'aprés moi , au cas où si jamais des fois que , me sois laisser bercer .... |
   
isadayeur
| Envoyé mardi 08 juin 2004 - 12h29: | |
Ce doit être ça, on se laisse entraîner dans la ronde, au jardin dans une fête étrangère et légère. Mais sans que le manège s'arrête on distingue sur le pont un dos qui fait le gros sur ses doutes de demain. |
   
j'aurais voulu être un artiste
| Envoyé mardi 08 juin 2004 - 14h42: | |
Chère"isadayeur", je vous écris d'ici pour me permettre de vous faire observer que votre lecture étrangement courroucée repose sur trois présupposés : le narrateur et l'auteur ne font qu'un, il exprime "ses" doutes, le ton léger induit forcément une vision superficielle et "facile". Mais... l'auteur et le narrateur pourraient très bien être deux, voire alterner au sein même du texte, celui-ci pourrait fort bien s'adresser aux doutes d'un autre et non au sien, le ton léger pourrait très bien être une mise en musique de quelque chose qui n'est pas superficiel. Ou bien il pourrait s'agir d'autres choses encore. Ou bien de rien. Texte réussi ou raté, ce point est bien évidemment et bien légitimement votre plein droit sans aucune réserve, ainsi que d'abhorrer ce texte à votre convenance, souligner que vous vous y ennuyez à coeur fendre, le barder de banderilles bariolées sans aucun droit de grâce, stigmatiser son tournoiement ridicule, vouer ses refrains à la Géhenne en haletant des imprécations face à l'alignement Soleil-Vénus-Terre (le premier depuis 1283) , démontrer férocement qu'il n'était qu'une baudruche au bancal babillement, voire une bouse de manège, tout cela eût été jubilatoire ! Comme l'aurait proféré avec finesse Aristote lui même en se cognant à un marbre de Naxos : "Aïe ! " Las ! dans cet hybride "ubjectif" qui garde les sourcils plats et "la lèvre supérieure rigide" (cf"Astérix chez les Bretons"), vous vous basez sur des présupposés, stipulant des choses qui peut-être ne sont pas, Bogdanovisant le texte en extrapolations caracolantes qui ne lui appartiennent pas forcément. De tels chevaux peuvent-ils se maintenir frais jusqu'au relais de Poste ? Comme l'aurait prononcé avec à-propos cette chère tête de linotte de Ficelle dans une aventure de Fantômette : c'est stupétonnant. Balayant le sol des plumes de mon chapeau. |
   
isadayeur
| Envoyé mardi 08 juin 2004 - 15h08: | |
Quelle drôle d'idée, monsieur (madame ?) le chapeauté, que je serais courroucée. J'adore la ronde et les manèges, moi, et quand je dis qu'un texte me fait magique un peu, ça veut dire que j'aime, tout simplement. Et quand je dis que montent faciles les images, c'est d'une délectation de champagne que je parle. Mais du haut d'un grand cheval, on n'entend peut-être que le bruit des sabots. Mettez pied à terre, si m'en croyez. |
   
quand l'avion décolle sur la piste
| Envoyé mardi 08 juin 2004 - 15h56: | |
Je vous prie de bien vouloir m'excuser, ma compréhension n'est qu'intermittente et parcellaire, selon les substances que parviennent à recevoir et secréter mes pauvres lobes en lambeaux lessivés, véritables limbes de lucidité loupée, et pour marquer ma sincère contrition, je m'en vais de ce pas sacrifier mes cheveux dans un temple dédié à ce rite. Chaque mêche étalée sur le sol ressemblera à un paquet de larmes hirsutes, sources portatives tombées au champ d'aurore. Mettant pied à mer suivant votre sagace indication et emportant fièrement votre champagne en simple fantassin, je me fonds dès à présent de confusion dans les rougeurs de ce lieu. |
   
un peintre
| Envoyé mardi 08 juin 2004 - 19h22: | |
cous roussés ? grillés ou baignés de chevelure ardente ? ne devenez pas cantatrice chauve cher ami(e) ah que de roux que de rouges. du vent pour demain ? |
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