   
Nadjaphtaline
| Envoyé mardi 08 juin 2004 - 01h40: | |
"Nous avons pénétré au coeur de l'infiniment petit, brisé ses univers tourbillonnants, et leur colère fera un jour sauter notre globe dans un tel éclair de lumière que les habitants du soleil cligneront des yeux. Il ne restera rien de la terre, ni débris, ni fumée, ni odeur. Il ne restera rien des hommes et de leur domaine, ni fantôme, ni aucun nom gravé sur aucune pierre, ni le lent oubli des sables et des cendres sur les ruines. Nous serons devenus une onde immatérielle, un pur transparent frémissement, qui parti tout à coup de ce point dans l'infini, à la vitesse absolue de l'idée, s'enfoncera toujours plus loin dans les abîmes de partout, à la rencontre de la limite qui n'existe pas." René Barjavel -Tarendol Parce que nos nageoires ont été coupées par notre volonté laser néanderthal Nous marchons debout Pour respecter la loi de la gravitation et ne pas s'encombrer de pulsions désordonnées -soit-disant- Nous marchons debout Sous un abri de fortune parapluie nucléaire jardin de fantoches vague tango amer à la nage chercher encore à marcher plutôt que courir et s'essouffler aveuglément les certitudes dégorgées cancer étreinte bestiale avec la mort le cœur a callé cherche démarreur à toute allure La faune pétille même sans tempérament j’ajoute mes virgules à son costume d’idées taille unique formatage immédiat fucking opéra sans cholestérol ni progestérone gonades de goret prêtes à mâcher service funèbre à volonté vous repasserez bien le costume de mort sur votre face fatiguée au cortège des figurants balle de flipper zippée par les jointures je flippe encore à more and more en manque de nourriture céleste alternative procéder à un exorcisme de masse me faire lâcher les chiens dessus chanter l’alléluia en morse perdre l’aimant laisser l’ermite planter sa langue et le silence serpenter clavicules en rage éponger le flux de ces courbatures romanesques la nudité épargne les leurres enterrés aux quatre vents la nudité épargne les leurres enterrés aux quatre vents la nudité épargne les leurres enterrés aux quatre vents Dans le tremblement et les mues de la ville les rues sont chevauchées par les racines dépeuplées de nuages errants des âmes filandreuses s’éclaboussent hostilement Précipitée sur le balcon de la tragédie j’accuse les naufrages de ne pas fabriquer de carrefours du bordel aux psychotropes les mêmes loisirs à étourdir ceux qui ne neuronent plus n’aboient plus rêvent en bâillant, regardent le réel bâillonné comme d’habitude comme d’habitude comme d’habitude service funèbre à volonté vous repasserez bien le costume de mort sur votre face fatiguée au cortège des figurants Parce que nos nageoires ont été coupées par notre volonté laser néanderthal Nous marchons debout et pourtant je rêve de décrocher leurs ailes aux vautours à canif en sautant grenouille à réacteurs en diesel avec sirène à propulseurs à genoux d'une prière athée bien pimentée réhydrater les étoiles asphyxiées décrocher leurs ailes aux vautours. décrocher leurs ailes aux vautours. décrocher leurs ailes aux vautours.
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