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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.05.2004 au 31.08.2004 » Sans timbre « précédent Suivant »

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Jules
Envoyé mardi 08 juin 2004 - 18h30:   

on ne déteste jamais son père
mais il faut du temps au temps
pour garder l'humeur en vie

on me demande à la maison
le pourquoi de Papi silence
je ne dis rien
et puis le déluge en tête
longtemps

c'est ainsi que la mémoire
est en mer
tu te souviens de Ferré, Papa
l'as-tu perdu aussi

il ne suffit plus maintenant
de laisser siffler le silence
et d'espérer des signaux
non l'essoufflement s'ennuie
imagine

et je ne t'écris qu'ailleurs
pour que la lettre se rende
dans le flou du monde
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LN
Envoyé mardi 08 juin 2004 - 19h13:   

je ne sais pas si d'aimer ses parents est tout à fait obligatoire . tout dépend de ce qu'ils nous ont "donné "affectivement.

. c'est très bien écrit surtout la dernière strophe
ce passage aussi est très significatif .
"je ne dis rien
et puis le déluge en tête
longtemps "

retenue , pudeur, interrogations ... que de choses en quelques lignes.
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jules
Envoyé mardi 08 juin 2004 - 19h21:   

Je ne connais pas ça(et c'est à cause de mon éducation) "ne pas aimer ses parents"
Mais je comprends que d'autres le sachent.

Jules
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...
Envoyé mardi 08 juin 2004 - 19h28:   

il faut quand même une raison grave bien entendu .
mais surtout l'éducation parfois dans ce cas rend coupable sans raison. pour longtemps.
chut restons en poésie



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so-so
Envoyé mercredi 09 juin 2004 - 06h53:   

"chut restons en poésie"

ci-joint un texte qui évoque (très "gentiment") la détestation en question.
Je crois être resté dans ce qu'on appelle la "poésie"





Je parle des plis,
de cette pluie de plis qui assombrit le ciel,
des saisons
qui clignent
dans nos têtes.

(tempête de peau,
froissement du souffle)

Je parle des plis qui soulèvent la peur
pour que passent des nuits
comme s’offrent les fleurs

éphémères

(pour que s’ouvrent les lèvres
à l’encre qui sombre)

Je parle des plis qui étouffent l’enfant,
le long drap de sable
sur le lit de la mer,
où se baignent les flammes,
où s’éteignent nos vies.

Je serai l’assassin,
la potence dressée
et la corde de soie qui s’écoule des plaies.

Je serai la planète qui bruisse dans ton ventre,
le pinceau de lumière qui propage tes rêves.

(je parle de
ces plis où s’éclipse l’amour
ces brouillons de pluies sur la page solaire
cette plage profonde
où personne ne pleure)

(je parle des plis
de cette page froissée
…plus lourde qu’un livre)
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Ln
Envoyé mercredi 09 juin 2004 - 12h21:   

merci so-so .
je crois que je mettrais volontiers ce poème seul sur un autre fil
j'aime souvent ce que tu écris
et je me copie celui ci pour mes tiroirs

.
n'as tu jamais envoyé de textes pour le comité?
malgré que nous en ayions en réserve que l'atente soit longue , mais pour réserver un tour (;-)) nous essayons de prendre les plus anciens

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