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yves Heurté
| Envoyé jeudi 17 juin 2004 - 21h23: | |
Au fond d’une carafe, un confetti se noie Un feu de serpentins s’enroule autour des mâts Mes rêves jonglent avec cinquante pommes Qui rebondissent sur mon haleine, et dansent dansent dansent Mes hauts pouvoirs d’enfance. Dis, jouer à jouir, Déjeuner sur le pouce Aux bergamasques douces D’un carnaval de filles. Dis, jouer à jouir Jouer au trombone à coulisse Sur la face cachée de la lune. Mais dansent dansent dansent Mes hauts pouvoirs d’enfance ! Je suis aimé des mots Ils adorent mes doigts Pleins du miel de ma chance Et mes poèmes ont Le même goût de ciel Que la figue séchée Sur la terrasse grecque. Et dansent dansent dansent Mes hauts pouvoirs d’enfance !
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la fourmi fasol la dorée
| Envoyé jeudi 17 juin 2004 - 22h39: | |
ah Yves je les aime fraîches les figues mais je jouerais bien à l'enfance pompompompom le trombone |
   
Rob
| Envoyé jeudi 17 juin 2004 - 23h32: | |
J'aime beaucoup moins ce texte, je le trouve conventionnel. |
   
Yves
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 18h45: | |
Ces textes ainsi que les précédants sont, disons, de jeunesse. Je ne les renie pas pour autant. Ils sont ce qu'était ma sensibilité et la manière d'écrire à l'époque, très influencée par ce qu'on nomma l'école de Rochefort (qui n'était qu'une ...salle de classe d'un poète trop oublié : René Guy Cadou.) Et voilà tout (:-)Celui qui suit a été écrit par exemple il y a...j'ose... plus de quarante ans ! J'en mettrai des récents ! Promis. ******************** Vers le visage de son amour Il lève l’abat-jour. De son ongle allumé Il déchire la nuit. Sa lèvre est l’eau de vie. Elle découvre un front Où reposer le temps. Sa caresse longe les cils Jusqu’au bout du printemps. Sa lèvre est l’eau tranquille. Ils font le mur de la tendresse. Ils écoutent la vie S’enfuir à l’infini. Mais aux tiédeurs marines de leurs chairs Tout amour achevé recommence.
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isadayeur
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 22h54: | |
Oublié, Cadou ? Je le relis toujours et encore, et j'en transporte quelques morceaux par coeur, pour les moments froids. Ecole de Rochefort, c'est presque beaucoup dire, parce qu'il n'était vraiment un poète d'aucune école. Mais d'amitié, oui. C'étaient quelques vrais amis (il faut lire comme il en parle), plus qu'une école. |
   
yves Heurté
| Envoyé dimanche 20 juin 2004 - 10h34: | |
Heureux de ta missive, isadayeur. Ma femme et moi sommes des amis d'Hélène Cadou et de la chanteuse Martine Caplanne qui sont des fidèles de Cadou. Quant à moi, je ne renie rien et j'ai l'impression que la poésie retrouve un certain humanisme qui se perdait au profit de techniques d'écrire. Je ne suis donc pas gêné de montrer mes écrits de l'époque Voilà. Connais-tu la revue 7 à Dire qui est encore dans cette ligne humaniste et que Martine Morillon mène avec d'autres ? Amitiés YV . |
   
yves Heurté
| Envoyé dimanche 20 juin 2004 - 10h38: | |
Pour ne pas être sérieux (:-) Pourquoi écris-tu, ô Narcisse , homme si peu sérieux ? Pour vivre mieux ( Mais c’est de St John Perse ! Effet raté . Plagiat). Pour moins mourir : ( Cette fois, c’est de toi. ) Parce que ton ciel est trop bleu ce matin. Parce que le temps est tellement pourri, ce matin. Parce qu’à ton âge non reproductif, tu veux rester encore un productif. Parce que tu adores la tiédeur d’un stylo entre tes doigts. En tout cas, tu te sens mieux en écrivant qu’en essuyant la vaisselle. Parce que tes manuscrits sont un espoir éternellement posté. Parce que les comités de lecture sont faits de crétins illettrés. Les enseignants aussi. Mon conseiller général aussi. Tous les écrivains parisiens aussi. Pour pouvoir discourir sur les variantes infinies de l’usage du cul sans risque d’être mis au pied du …mur. Parce qu’être aimer c’est aimer être ( Cette fois, c’est encore de toi ! ) Parce que partageant la table de ministres canadiens ils ne se doutent pas qu’avec tes soi disant talents et les prix dont ils te parent, tu te sais le rêveur d’un village de rêve. Tu adores être pris pour ce que tu n’es pas. Pour vivre dans les délices d’un harem de mots. Par un amour de je ne sais quoi. (Mon roman, lui, le sait.) Par un amour de je ne sais qui (mes personnages se le papotent en douce sur trois cent pages restées pour toi inaudibles) Pour auto réguler tes névroses d’une bonne plume le jour, plutôt qu’en sales cauchemars la nuit. Pour être entouré de jolies femmes qui n’auront jamais lu que tes titres. Pour que ces mêmes t’adorent d’assez loin pour ne pas traumatiser ton compte bancaire. Pour chialer seul sur la dernière page d’un livre qui pour une fois est le tien. Pour avoir un savoir faire . Et un faire savoir. Même un faire tout court. Ou… Tu écrit surtout parce que ta femme le supporte. Mais chut !
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isa
| Envoyé dimanche 20 juin 2004 - 21h03: | |
Non je ne connais pas cette revue "7 à dire", merci de cette référence, comment peut-on se la procurer ? Voilà des raisons bien amusantes, mais bien masculines aussi. Du coup, j'en suis à me demander pourquoi une femme écrit, et si je suis bien sérieuse. |
   
yves Heurté
| Envoyé dimanche 20 juin 2004 - 23h09: | |
Hélas, isa, je ne peux pas te dire pourquoi une femme écrit, mais je les lis, donc elles écrivent, n'est-ce pas ? Le petit texte pas sérieux l'est doublement avec deux fautes d'orthographe. Il faut lire : Etre aimé c'est aimer être et tu écris...etc. Celle qui est une des responsables de 7 à dire, avec aussi Yves Cosson, un des rares amis survivants de Cadou est: Martine Morillon Carreau, 7 allée des Ecoinçons,44240 La Chapelle sur Erdre. Tu peux la contacter de ma part. Elle me connaît bien. Et voili et voilà. |
   
Rob
| Envoyé dimanche 20 juin 2004 - 23h42: | |
Martine caplanne chante divinement, j'aime beaucoup son disque sur Supervielle. |
   
isa
| Envoyé lundi 21 juin 2004 - 14h07: | |
hélas, hélas ... on dit ça, mais ça a quand même quelques avantages, du moins sur le plan social :-) Merci pour ces deux références, je vais tenter de me les procurer, d'autant que j'aime beaucoup Supervielle (Cadou aussi l'aimait beaucoup d'ailleurs). |
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