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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.05.2004 au 31.08.2004 » Triptyque amoureux. « précédent Suivant »

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Philippe
Envoyé vendredi 18 juin 2004 - 18h25:   

Puisque mes poésies n'ont pas été retenues l'intention pour le mois de Juin sur la page principale de cet espace, je prends la liberté de vous proposer, pour vos vacances, cette nouvelle en trois volets.
Peut-être bien la dernière...

Valérie.
-1-
Valérie était une jeune prof de mathématique. Enjouée et princière, elle n'était pas toujours tolérance. Elle jouait parfois les capricieuses et sautaient aux bras de tous les hommes, mais j'étais pas jaloux, parce que je savais qu'elle tenait à moi, depuis que je lui avais écrit quelques poésies sur notre amour, lorsqu'elle était revenu de ses vacances dans l'île de Porquerolle. Elle lisait "le monde", je lisais "libération", elle écoutait de la musique classique, j'écoutais certaines chansons françaises.
Quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois, elle revenait du marché les bras chargés de provisions sur la route qui descendait à son appartement, bon prince, je lui avais proposé de l'aider à porter ses sacs. Elle fut surpris et accepta. Dés ce jour, nous nous étions téléphoné, et je l'avais invité à manger une côte de porc en ma compagnie. Je devais être son premier amour comme elle devait être le mien. J'avais travaillé très jeune, elle avait poursuivis ses études jusqu'à notre rencontre : deux mondes sans rien à côté.
Pour le jour de son anniversaire, elle avait invité tous ses voisins de palier et j'avais été convié. Valérie se posait des questions sur l'amour, amour passion, absolue ou platonique.
Valérie était une jeune prof de mathématique. Nous nous sommes quittés un jour. je me rappelle plus qui avait eu tort ou raison. J'ai su seulement qu'elle avait acheté un appartement près de la place de la Nation, dans la rue du rendez-vous.
À ce jour, elle doit être mariée et a probablement des enfants comme tous le monde...

Myriam, la vedette du quartier, et l'actrice régionale.
-2-
Myriam et moi vivions ensemble, c'était dans le quinzième arrondissement de Paris. Elle était étudiante et voulait devenir maquilleuse pour le cinéma, je vivais de rien, si ce n'est de vacations dans le secteur de la restauration, et d'allocations de chômages. Nous formions un vrai jeune couple. Sa mère secrétaire à l' Unesco, payait le loyer du studio, et nous rendait visite le mercredi. Myriam ne s'aimait pas et laissait son habitation mourir de saleté. Je faisais le ménage et lavais les carreaux de la baie vitrée pour moi même et pour elle. Myriam n'aimait rien faire mais faisait des salades mélangées que j'appréciais. C'était dans la rue Convention. Le jeudi, il y avait le marché où je suis venu chanter quelques années plus tard. J'y voyais souvent Edouard Balladur, la vedette du quartier. J'avais remarqué qu'elle attirait les garçons quand j'étais avec elle. Je ne comprenais pas, car son corps n'était pas un corps de rêve. Depuis j'ai compris, et quand je suis parti, elle avait emménagé avec un fourreur, tandis que, moi, j'étais devenu végétarien. Elle m'avait également inspiré un récit de mil cinq cent signes par feuillet comme Valérie : C'était avant que j'aille rejoindre le temps d'une saison, Bonifacio, la ville française située la plus au sud, en compagnie de la mafia locale, l'actrice régionale.

Sabra, elle, moi et l'amour.
-3-
Sabra était virtuel, moi, aussi. J’avais sa photo d’identité, elle n’en n’avait aucune de ma face. C’était sur le net que nous avons fait connaissance. Elle travaillait dans la recherche médicale et était Munichoise. Un chauffard ivre était entré dans son jardin et avait tué sa petite fille. Elle venait de perdre son père et son mari s’était suicidé. Veuve à 30 ans. Elle avait été malade à vouloir expérimenter ses recherches médicamenteuses sur son corps et les éminents spécialistes n’avaient rien pu faire pour elle. Elle avait perdu la vue et vivait désormais dans son monde intérieur, mais elle n’avait jamais baissé les bras. Finalement, devant l’impuissance de la médecine, toute seule, elle avait retrouvé de la vue. Son amie était anglaise et était née en France comme elle, sa mère était italienne, sa grand-mère maternelle hawaïenne, son père et son grand-père étaient allemands. Elle voulait tout quitter et venir vivre une autre vie avec moi, à Paris. Elle et moi, le paradis, en quelque sorte sur terre. Nous nous étions téléphonés durant des mois et avions échangés, partagés, de la correspondance à travers les merveilleuses machines que sont les ordinateurs. Nous attendions ce jour avec impatience mais au onze septembre 2001, elle perdit sa grand mère d’Hawaï qui était une chaman, le meilleur ami, le boy friend de son amie anglaise a pris le mauvais avion et elle s’est mise à douter de notre amour. Finalement, au jour h, elle alla en Camargue, puis elle rejoignit New York pour sa carrière médicale, moi, j’étais resté ici, avec ma littérature ; elle venait de toucher un héritage de son mari qui était patron d’une boîte de communication. Elle avait délaissé la nationalité allemande pour cela. Son père avait été ministre dans le länder de la Bavière. Je n'étais rien socialement, je ne possédais rien, elle avait tout, même un bateau de 20 mètres de long des années trente en bois précieux. C’était une belle femme qui était une star.Je ne fus qu’un de ses caprices à faire passer sa vraie douleur et tout compte fait c’est bien comme ça ; j’ai mis seulement quelque temps à avaler la nouvelle, aveuglé que j’étais par l’amour.

18 Juin 2004.
Philippe.bray

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