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noel
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 20h44: | |
Puis-je tomber quand je m’envole , avec sous mon corps toi pour fil d’Ariane . Quand je te voie sur un filet je pose tant tressé que ... devenu de soie . On ne passe au travers de si doux draps on s’en fait enveloppe destination bout de tout ....
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noel
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 20h47: | |
je profite de l'occasion qui m'est donné pour sortir du noir des vieux trucs minimalistes , frileux et chiants à souhait ( style juste pour montrer que ce qui peu s'approcher d'içi n'en est pas forcement digne ;)) ... |
   
Rob
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 21h53: | |
Et pourtant je persiste, les tics du minimalisme, pour moi, uniquement pour moi, cachent un manque de souffle. A mon avis unique et pas forcément partagé ces minimalismes abritent des facilités pour faire croire au lecteur qu'il peut prendre la suite sans effort quand cette suite le minimaliste ne la maîtrise pas. Au bout de mon ignoble prétention , j'ai l'impression, peut-être fausse de pouvoir pondre ce genre de truc à chaque minute, les texte de jeunesse d'Yves, non, et loin de là. Par exemple ton texte qui n'est pas désagréable, il y a , à mon sens, une boulette, c'est :" tant tressé que ..." avec les trois points qui veulent dire débrouille-toi, j'ai pas trouvé. Enfin inutile de faire de l'aigreur, je n'ai jamais prétendu détenir une quelconque vérité, j'aime le lyrisme et ça demande un peu plus de travail, mais comme je rencontre peu de génies, je crois, sans doute à tort, que les minimalistes, pour le confort, se foutent un peu de la gueule du lecteur éventuel que je suis parfois. Amicalement Rob
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Leezie
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 22h28: | |
21. bleus nuage épais sur Gairaut comme ces larmes peintes et les dauphins évoluant sur l’ombre vers la fenêtre attentive hidalgo sabre du minimal sur le ciel lourd rêve d’envol (coucou :-)))) ) (smmmack)
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so-so
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 23h37: | |
ouais bof, y'a vraiment du boulot Noël... impression de baclé, du genre "j'prends pas l'temps d'me faire chier"... perso-so, ça m'agace, parce que j'aimerais bien lire un texte chiadé de toi, que tu prennes le temps de dire autre chose qu'un télégramme, pour voir ce qui se cache derrière. mais bon, pas si simple que ça je suppose...
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noel
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 23h59: | |
valà on a la famille presque complete de ceux a qui il faut pas faire perdre du temps ---> rob et so so , j'ai pas l'envie et la repartie de discuter plus sur le sujet , ce qui me gene c'est la sensation de " doigts de Dieu " qui se posent ponctuellement sur ce qui ne correspond pas à l'idée du moule , de tout et de tous , je prends le choix d'en faire partie plutot que d'en etre juge ( je trouve limite indecent de se " masturber " pendant une heure sur quatre lignes , puis-je Sophie ? ;))) amicalement , en retour de meme ) ( pour tous les mi-fachés des forums )) . |
   
noel
| Envoyé dimanche 20 juin 2004 - 00h12: | |
puis , j'suis un peu énnervé , par ce personnage de toute piéce Sophie , cette idée que tu aimerais me decouvrir sous un jour plus clair , je pense que notre amusement et nos taquinages mutuels d'un moment sont assez lointains pour qu'on est un pour l'autre que l'effet frustant du soufflet qui retombe , et se l'exprimer franchement , valà ( sans pointillés qui voudrait dire debrouille toi avec la suite ) . |
   
so-so
| Envoyé dimanche 20 juin 2004 - 02h00: | |
d'où tiens-tu cette Sophie ? (enfin, si tout va bien avec elle, garde là ! d'autant plus longtemps si elle a les "doigts de dieu"...) so-so n'est pas Sophie, ni vraiment un "personnage de toute pièce", tout au plus un arlequin des mots qui s'amuse des guenilles qu'il revêt de temps en temps. so-so est juste un homme rongé par la vie qui a boxé avec la mort et qui, ce soir tout particulièrement, caresse la vie qui veut se battre, qui s'accroche au corps, qui sait entendre dans le ventre 1 centimètre qui comble le ciel. les pointillés, c'est juste l'incertitude, et l'espoir aussi. c'est juste le début d'une ligne qui voudrait crever l'écran, le mien, celui qui s'est obscurci, parfois, et qui ces jours-ci, quelque part dans la chair, voudrait bouffer la lumière pour l'épandre à nouveau. pas de mot, sinon celui qui résonne, insensé, informulé, ce mot du coeur qui est le coeur lui-même et qui bat pour me dire de me taire. à côté de moi, ce soir dans la nuit, celle qui scande chaque jour qui vient, chaque jour qui se gonfle pulsation de lumière. et dans ma chair qui tremble, criblée de suspensions, violentée par des vertiges, se dessine un silence vibrant qui me gagne. trop léger bien sûr, je m'ouvre à ces orages, à la foudre qui gonfle, à la pluie qui me noie et qui, pourtant, m'élève au plus profond de moi. juste la vie qui cogne, en dedans, en dehors, dans celle qui dort tout contre moi. c'est un étau qui tremble. et qui me ressemble. c'est une nuit qui vibre et mon corps qui bascule, c'est mon âme qui craint un soir sans lendemain. trois petits points pour croire, trois petits points pour croître... (et bien sûr, rien d'un fort homme qui puisse s'exprimer sur ce digne forum.) entre la vie et l'amour, mon coeur bas lance un cri. et alors ? je suis là mon amour, je suis là mes amours, et si mon corps s'efface je ferai face aux corps qui me font face. cette nuit, il n'est pas de plus lointain qu'un lendemain qui frémit en moi.
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noel
| Envoyé dimanche 20 juin 2004 - 23h24: | |
j'aurais du passer un Bac pro " débloqueur de so-so " moi ;))) |
   
noel
| Envoyé dimanche 20 juin 2004 - 23h34: | |
j'aurais voulu revenir sur ce poéme so , qui a mon sens est marquant au possible , j'aimerais que tu m'en parle pour que je puisse savoir si je suis le seul au monde à lui avoir accordé le sens que je pense : je suis ce jeu d’enfant qui a perdu ses règles ses crayons de lumière son cartable au trésor (je suis prince sans rires au château de l’oubli) je suis l’afflux d’éclats sous cette page blanche la danse des copeaux qui imitent les branches (l’ avalanche inversée qui bouscule les vents) je suis lopin fantôme pure île aride et ronde territoire des lézardes d’où jaillissent des ailes (pour tous les arbres morts les buissons facétieux) je suis dragon de craie qui crache l’âme des elfes et qui cache ses larmes sous l’ardoise ébréchée (je suis chiffon des songes pour soulager les anges) je suis cahot des cœurs ecchymose des banquises collision clandestine le bleu d’un ciel enfoui (je suis cachot des ombres au château du silence) je suis l’ogre de sucre qui dévore les chagrins le forgeron des rêves qui attise les corps pour tous les enfants morts qui vivent en secret
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isadayeur
| Envoyé lundi 21 juin 2004 - 09h01: | |
So-so, ce texte est très beau, où l'angoisse pour les lendemains du corps et l'espoir de la chair qui lève se mêlent si étroitement et si légèrement à la fois. Un thème particulièrement émouvant sous la plume d'un homme, encore que finalement et curieusement peu abordé par les femmes (trop fort, secrets à ne pas divulguer ? ). Et pardon si je généralise et théorise sur un sujet qui te touche de près d'une façon peut-être singulièrement plus grave. |
   
isadayeur
| Envoyé lundi 21 juin 2004 - 09h03: | |
Noël, ce poème chantant et coloré me plaît, avec ses assonances d'enfance. |
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