Poème...minimaliste ! Log Out | Thèmes | Recherche
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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.05.2004 au 31.08.2004 » Poème...minimaliste ! « précédent Suivant »

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yves Heurté
Envoyé lundi 21 juin 2004 - 23h35:   

(Un clin d'oeil à Rob)
******************************
L’enfant, l’oiseau


L’enfant des ruines ne pleure plus.
Il serre sur son cœur l’oiseau tué par balle.
Car en son ciel volaient plus de balles que d’oiseaux.
*
(Du recueil Dans la gueule d'ombres)
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Ln-fourmi
Envoyé mardi 22 juin 2004 - 08h45:   

magnifique.
l'émotion saute à la figure , et la connerie de la guerre , son non sens, sa folie , la guerre cette ennemie non seulement de l'homme mais de la nature toute entière.

c'est ce que le haïku devrait être, ce à quoi il devrait être possible d'arriver dire en peu de mots, interpeller,
mais 17 syllabes ce n'est pas suffisant. voilà pourquoi j'ai, eu l'occasion de lire un recueil reprenant ceux d'Issa, qui était construit avec sur une page un haïku
et sur l'autre un commentaire qui posait le décor , l'ambiance dans lesquelles Issa l'vait écrit.
dans un poème court précis comme celui-ci tout est présent.
aucun mot à ajouter. et on reste muet.

j'aime les poèmes courts

merci Yves de venir parmi nous si souvent depuis quelque temps.
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Rob
Envoyé mardi 22 juin 2004 - 15h58:   

lyrisme : ardeur, bouillonnement, chaleur, emballement, enthousiasme, fanatisme, passion, poésie, souffle, soulèvement.

J'aime les textes un peu longs mais pas trop, pas trop courts mais juste moyennement longs, mais avec du lyrisme, bordel, mais pas que du lyrisme, du vécu aussi, avec de la musique en évitant que la" parole rare" se transforme inévitablement en "rare parole", le "je veux" en "vouloir", le texte enfin débarrassé de tous ces ingrédient qui veulent faire "poétique" et qui ne sont que des tics gravés sur un faux modernisme qui n'existe pas.
"vagues
Sur des "partir"
Dans une bleue lumière
Vers "l'aimer"…" :0)

Robloc
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Christiane
Envoyé mercredi 23 juin 2004 - 02h58:   

Quand le peu de mots
Cerne l'essentiel
La beauté aussi

Comme ici

Merci
Christiane
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Christiane
Envoyé mercredi 23 juin 2004 - 03h03:   

Me fait aussi penser à ces vers :

"Magnanime est l'oiseau
Visé par le gamin
De chanter pour la pierre
Dont il est mort"

(trad. Emily Dickinson (1830-1886)
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isa
Envoyé mercredi 23 juin 2004 - 14h31:   

Je crois que le problème ne tient pas en fait à la longueur du texte, mais plutôt à l'abstraction forcée, presque mimétique, que l'on trouve dans de nombreuses productions actuelles. On pourrait faire un parallèle avec une certaine peinture abstraite, toute de construction, mais sans effusion aucune. A ces oeuvres aussi, on pourrait appliquer le qualificatif de "tics gravés sur un faux modernisme" employé par Rob.

Ici, le texte de Yves, s'il est très court, n'est en rien "minimaliste" au sens que je donne à ce mot, puisqu'il est au contraire chargé d'émotion.

En peinture comme en poésie, j'aime tout particulièrement ce qui est à la frange du figuratif et de l'abstrait, un figuratif à lectures multiples, comme ces paysages changeants mais lisiblement évoqués, différents selon l'angle d'observation, qui de près semblent n'être que des taches de couleur ou d'encre, et qui sont le fruit d'un travail de peintre extrêmement fin et sensible.

Ou si l'on veut faire un autre parallèle avec la poésie chinoise, il ne faut pas oublier que le vide doit être animé par le souffle.
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Ln
Envoyé mercredi 23 juin 2004 - 14h41:   

peut être très abstrait mais qui contiennent aussi une émotion certaines oeuvres de Zao Wou ki ?

en poésie un auteur capable de faire la synthèse entre culture française et japonaise
pourrait arriver à cette petite perfection de pudeur d'essentiel dans l'émotion


j'entends en ce moment la musique des " choristes " et je remarque que chaque fois que j'entends la voix si pure, si neuve, si vraie d'un enfant je deviens agréablement froide et mes yeux s'embuent . pas de tristesse mais d'émotion peut être de bonheur fugace et intense .
Certains regards parfois , aussi.
arriver à créer une poésie qui provoquerait ça !!
mais c'est un horizon si lointain .
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Cécile
Envoyé jeudi 24 juin 2004 - 13h43:   

Non, ce poème n'est en rien minimaliste, il démontre qu'en peu de ligne un poète peut en dire beaucoup...

Effectivement la poésie chinoise peut être intéressante pour faire le parallèle. J'ai un recueil à ce sujet, j'en déposerai des extraits sur le forum dédié à la poésie du monde. Mais je vais déjà vous donner les références de mémoire. Il s'agit de Jeux de montagnes et d'eau, quatrains et huitains de Chine, aux editions Encre Marine... FORMIDABLE !
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Ln
Envoyé jeudi 24 juin 2004 - 13h54:   

Merci Cécile je partage tout à fait ton avis bien entendu. Nous Français sommes si bavards (;-))) nos mots importants se perdent dans le fouillis quelquefois.
réflexion mi sérieuse mi plaisanterie.

je voudrais te suggérer de te renseigner pour savoir combien de textes extraits de recueils tu peux diffuser sur le net sans en demander la permission à l'éditeur .

Mais je pense par contre qu'un petit nombre en rappelant les sources et les points de vente ne devrait pas leur déplaire. merci pour le renseignement car si je peux en lire et qu'ils me plaisent je saurai comment me le procurer.

amitiés



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Cécile
Envoyé jeudi 24 juin 2004 - 20h26:   

Je ne sais pas combien d'extraits l'on peut publier sans demander l'autorisation... J'ai déjà posé cette question à plusieurs reprises mais je n'ai pas eu vraiment la réponse attendue.

Sur internet j'ai cherché, mais je ne sais comment interpréter ces lectures. Voici ce lien, qu'en penses-tu ?

http://www.celog.fr/cpi/lv1_tt2.htm#122-5
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isadayeur
Envoyé vendredi 25 juin 2004 - 14h41:   

Je trouve que certaines toiles de Zao Wou Ki sont justement à cette frontière de l'abstrait et du paysage, ou plutôt des paysages, que l'on peut imaginer, divers. En fait, la poésie diffère de la prose en ce qu'elle offre des interprétations multiples. Mais une certaine modernité confond parfois multidimension et inintelligibilité.

Pour le très peu que je connais de la poésie japonaise et chinoise, elles me semblent très concrètes, et très soucieuses de la mémoire de l'instant, justement dans toutes ses dimensions. Les extraits de Coyaud que cite Cécile à ce sujet me semblent particulièrement justes et clairs.
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yves Heurté
Envoyé vendredi 25 juin 2004 - 18h20:   

Concernant les citations, il y a la loi et il y a la pratique. Si je suivais la loi, comme souvent je cite des textes que j'ai publié ici ou là, je serais fautif, même me citant moi-même ! Il me faudrait théoriquement l'autorisation de l'éditeur !
Dans la pratique, dans le domaine des citations de textes publiés on doit donner le titre et l'éditeur et ne pas dépasser une quantité raisonnable. Sinon, on avertit l'éditeur ou l'auteur. Bien sûr il peut y avoir des cas où la citation est faite contre l'auteur en la tronquant pour lui faire dire l'inverse (c'est fréquent) ou en la modifiant carrément. Quant à la mise dans le domaine public d'une oeuvre c'est devenu absurde. Ce serait autorisé cinquante ans après sa mort. De même pour une photo. Ceci travaillerait contre l'auteur qui plongerait à coup sûr dans l'oubli! Enfin on ne doit pas citer des passages d'un auteur vivant, sans son autorisation. Ni d'une correspondance privée.
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philippe
Envoyé vendredi 25 juin 2004 - 23h44:   

Au ciel, l'aviateur,
À la mer, le marin,
Sur terre, les terriens,
Et les oiseaux s'envolent,
Tandis que les guerres font rage.

Philippe.bray
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Cécile
Envoyé dimanche 27 juin 2004 - 20h36:   

Merci beaucoup Yves pour ces précisions. Donc il faut que ce soit dans la limite du raisonnable et demander l'avis de l'auteur s'il est vivant. Très bien ! C'est noté !

Mais qu'est-ce que la limite du raisonnable ?

Cécile

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