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Hélène
| Envoyé dimanche 04 juillet 2004 - 09h09: | |
Espoir de tiédeur. Attente, désir d' effacer, noyer ma poussière , mes pensées. En transparence quelques minutes encore, ma main a cette chance. de goûter la première à la source. (qui n'est que robinet pourtant! mais, quelle importance? ) Bientôt je serai loin ; dans le Gulf Stream si je veux. Ah! mémoire future, l'eau te connaît aussi. Mon pied claque en surface et mes chevilles tièdes montent jusque mon cœur. J'attendrai un instant pour prolonger l'envie. Je respire plus fort avant d'offrir mes membres, mon corps tout entier. J'enfonce enfin, j'entends un chuchotis. Pianoter un peu pour qu'il se fasse chant. Ma chevelure plonge . Le silence est bruyant. Où donc va m'emporter cette échappée en bruit d'ailes ? Je ferme les yeux. La résonance est tendre, les odeurs plus légères, je deviens liquide... A mon tour. Je ne vis presque plus pourtant je vis encore. Non, je ne dors pas. Je pense à l'enfant dans le corps de sa mère: ce berceau secret , liquide, écho de vie . Si j'avais su alors, aurais-je voulu naître? … Soudain je pense aux arbres, à l'herbe . Puis au vent, aux oiseaux, aux insectes : à cette symphonie que j'entends chaque jour . M'habite une autre envie. Je sors de l'eau. Dehors la neige attend : C’est encore l'eau encore la vie. La mémoire du temps. |
   
teodeg
| Envoyé dimanche 04 juillet 2004 - 11h18: | |
c'est encore de l'eau.... Y a toujours quelque part Une île où je n’ai pas encor su aborder Y a encor des nuages Que je n’ai pas suivis Des oiseaux que je n’ai pas croisés Et sous la vague Qui sans fin lente et longue élague Le verger rouge et vert mouvant des algues Il y a des millions de poissons argentés Que je n’ai pas encor pêchés Ils dansent sur le fond Silencieux et légers Légers et silencieux En faisant scintiller Le ventre noir de la mer bleue Comme au cœur de ma nuit Miroitent dans l’eau claire où bourlinguent tes yeux Des mots légers et merveilleux Des mots sans bruit Les petits mots d’amour que tu ne m’as pas dits
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glou à teo pas si deg
| Envoyé dimanche 04 juillet 2004 - 11h25: | |
adorable de tendresse.. de l'eau qui fait fondre. |
   
yves
| Envoyé lundi 05 juillet 2004 - 23h01: | |
Moi aussi j'ai aimé cette tendresse, mais une tendresse écrite dans une langue qui n'a rien du relachement et tout de la poésie. YV |
   
Cécile
| Envoyé lundi 05 juillet 2004 - 23h25: | |
Hélène ton écriture est pénétrante. Tout en liquide, en sons et odeurs. Un plaisir pour tous les sens. Téo, tendresse et sensibilité se rejoignent pour bourlinguer devant mes yeux ! Cécile |
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