Saison des bains (; ) Log Out | Thèmes | Recherche
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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.05.2004 au 31.08.2004 » Saison des bains (; ) « précédent Suivant »

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Hélène
Envoyé dimanche 04 juillet 2004 - 09h09:   

Espoir de tiédeur. Attente, désir d' effacer, noyer ma poussière , mes pensées.
En transparence quelques minutes encore, ma main a cette chance. de goûter la première à la source. (qui n'est que robinet pourtant! mais, quelle importance? ) Bientôt je serai loin ; dans le Gulf Stream si je veux. Ah! mémoire future, l'eau te connaît aussi.
Mon pied claque en surface et mes chevilles tièdes montent jusque mon cœur. J'attendrai un instant pour prolonger l'envie.
Je respire plus fort avant d'offrir mes membres, mon corps tout entier. J'enfonce enfin, j'entends un chuchotis.
Pianoter un peu pour qu'il se fasse chant. Ma chevelure plonge . Le silence est bruyant. Où donc va m'emporter cette échappée en bruit d'ailes ?
Je ferme les yeux. La résonance est tendre, les odeurs plus légères, je deviens liquide... A mon tour.
Je ne vis presque plus pourtant je vis encore. Non, je ne dors pas. Je pense à l'enfant dans le corps de sa mère: ce berceau secret , liquide, écho de vie . Si j'avais su alors, aurais-je voulu naître?

Soudain je pense aux arbres, à l'herbe . Puis au vent, aux oiseaux, aux insectes : à cette symphonie que j'entends chaque jour .
M'habite une autre envie. Je sors de l'eau.
Dehors la neige attend : C’est encore l'eau encore la vie. La mémoire du temps.
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teodeg
Envoyé dimanche 04 juillet 2004 - 11h18:   

c'est encore de l'eau....





Y a toujours quelque part
Une île où je n’ai pas encor su aborder
Y a encor des nuages
Que je n’ai pas suivis
Des oiseaux que je n’ai pas croisés
Et sous la vague
Qui sans fin lente et longue élague
Le verger rouge et vert mouvant des algues
Il y a des millions de poissons argentés
Que je n’ai pas encor pêchés
Ils dansent sur le fond
Silencieux et légers
Légers et silencieux
En faisant scintiller
Le ventre noir de la mer bleue
Comme au cœur de ma nuit
Miroitent dans l’eau claire où bourlinguent tes yeux
Des mots légers et merveilleux
Des mots sans bruit
Les petits mots d’amour que tu ne m’as pas dits



















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glou à teo pas si deg
Envoyé dimanche 04 juillet 2004 - 11h25:   

adorable de tendresse.. de l'eau qui fait fondre.
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yves
Envoyé lundi 05 juillet 2004 - 23h01:   

Moi aussi j'ai aimé cette tendresse, mais une tendresse écrite dans une langue qui n'a rien du relachement et tout de la poésie. YV
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Cécile
Envoyé lundi 05 juillet 2004 - 23h25:   

Hélène ton écriture est pénétrante. Tout en liquide, en sons et odeurs. Un plaisir pour tous les sens.

Téo, tendresse et sensibilité se rejoignent pour bourlinguer devant mes yeux !

Cécile

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