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yves
| Envoyé mercredi 07 juillet 2004 - 22h38: | |
Je ne suis qu'un violon aux mains d'un inconnu. Il n'est ni Dieu ni diable, ni enseignant ni enseigné, mais ce désir tendu d'un chant tant attendu. A mon violon manque la force du figuier et le Verbe du vent. Lui manque d'être en manque de l'univers entier. Mais pourrait-on rester soi-même et chanter au nom de tous ? Etre un rêveur public ? L'âge vient. Les forces fuient. Vite, un désir si fort qu'il brisera son archet sur ma vie. Naîtra peut-être alors avant la fin, la mélodie ?
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Cécile
| Envoyé mercredi 07 juillet 2004 - 23h36: | |
En écho Sur un air de Louis Armstrong, je murmurai mes frontières. Le cœur en bandoulière, je les transvaserai dans le creux de mes désirs. Je marcherai à la lisière de l’arc-en-ciel pour suivre leurs empreintes. Je traverserai des vallées en spirale, des montagnes majuscules et des mers animales. Je donnerai le corolle de mes fleurs au rêve qui a faim et le soleil à la nuit qui sommeille. Du jazz à la vie, je suivrai mes impulsions. Du jazz à l’amour, je sèmerai mes graines dans le champs de l’harmonie.
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Cécile
| Envoyé mercredi 07 juillet 2004 - 23h38: | |
L'écho c'était : petit âge |
   
aar
| Envoyé jeudi 08 juillet 2004 - 10h08: | |
Yves tu nous fait suer à force de te parler de ton âge qui est comme les autres ni plus ni moins et qui ne fait pas un sujet d'écrire (et de mettre Dieu à toutes les sauces du monde et du mal) Dieu, il est comme toi, il fait ce qu'il peut. Mais faut pas lui demander trop faut pas lui demander de jouer sur ton violon bien à toi,
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yves
| Envoyé jeudi 08 juillet 2004 - 11h40: | |
Merci, ô Aaron. Grâce à tes conseils, je supprime notre âge et je liquide Dieu. Reste le frère de Moïse qui sera épargné. (:-) |
   
Arno
| Envoyé vendredi 09 juillet 2004 - 17h43: | |
Des veines de l'érable faisant sonner le bois, ponçant, rabotant, tel l'orfèvre je ciselais pour le soliste matière à de futures prouesses. Ces années de sciure et de peine, à mes mains, à force, ligneuses devenues, des noeuds donnèrent qui de mes doigts le jeu élastique grippèrent. La sève monte encore dans mes membres engourdis, ranime l'atelier enfin dépoussiéré; A présent je m'appuie sur des cannes de chêne.
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yves
| Envoyé vendredi 09 juillet 2004 - 20h26: | |
J'aime, Arno, ce que tu nous écris. Ce dernier poème tout particulièrement, pour sa rudesse, ses sons raboteux, sa tendresse aussi. ...et son absence de nombrilisme. |
   
isadayeur
| Envoyé vendredi 09 juillet 2004 - 21h32: | |
Erable ondé pour le manche, mais épicéa de résonance pour la caisse, luthier. J'aime l'odeur des bois travaillés. |
   
Arno
| Envoyé samedi 10 juillet 2004 - 21h45: | |
Merci pour vos remarques et précisions. A bientôt, Arno. |
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