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jml
| Envoyé samedi 10 juillet 2004 - 05h23: | |
DANS LE VERGER DES HEURES La solitude et moi Nous marchons côte à côte. La vieillesse suit de près En tenant par la main L’été aux jambes vertes. Je sème des oiseaux Dans l’oreille des cœurs, Des mots d’amour, Des mots d’espoir. Les plus beaux jours N’ont pas été vécus. Je me prépare à naître Comme la terre enfermée Dans sa propre grossesse. Le parfum de ma mère Remonte quelque fois Pour éclairer mes yeux. Les bras de mes enfants Élargissent mes gestes. Dans le verger des heures Je suis comme une pomme Courant d’un arbre à l’autre. 04-06-15
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aar
| Envoyé dimanche 11 juillet 2004 - 16h55: | |
revoila JML, je suis obligé de l'avouer, j'aime son écriture. Ce chant doux qu'on se chante, et qu'on se rechante ce pas qui file entre les herbes mouillées rythmé, un brin incantantoire cette nostalgie de soi-même, le retour à son Moyen-Age la couleur sépia de la pèlerine JML à une écriture atmosphérique elle crée une atmosphère les mots qu'il utilise sont ceux de tous les jours mais ils ont gardé leur parfum d'origine comme les reinettes ou le sein d'une mère aar |
   
Ali
| Envoyé dimanche 11 juillet 2004 - 22h50: | |
Je me prépare à naître Comme la terre enfermée Dans sa propre grossesse. .... Les bras de mes enfants Élargissent mes gestes. Très beaux passages! Merci JMl!
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yves
| Envoyé dimanche 11 juillet 2004 - 23h15: | |
Je contresigne le mot d'aaron. |
   
suzanne
| Envoyé lundi 12 juillet 2004 - 10h46: | |
et moi donc!
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jml
| Envoyé lundi 12 juillet 2004 - 15h59: | |
Merci pour vos commentaires. Je ne sais que répondre. J'écris avec les mots qui passent et ne sont pas toujours habillés pour la page. J'écris avec des mots qui marchent sur les mains, les mines, les peaux de banane et les tessons de bouteille. Je crache mes jurons dans la soupe et la mer. J'écris avec des mots qui ne mangent pas toujours et gèlent quelque fois sur une bouche d'égout. J'écris avec des mots qui marchent sans souliers et saluent le soleil avec un bras en moins. J'écris avec des mots qui sentent la friture, la tendresse et la vie. J'écris avec la suie du ramoneur, les restes de table, les fils qui dépassent et les trous dans les bas. Merci encore. |
   
Ali
| Envoyé lundi 12 juillet 2004 - 17h34: | |
Une très belle poètique réponse!!!Merci |