Moi qui ne tiens pas même aux vents Log Out | Thèmes | Recherche
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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.05.2004 au 31.08.2004 » Moi qui ne tiens pas même aux vents « précédent Suivant »

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Leezie
Envoyé vendredi 16 juillet 2004 - 18h10:   

moi qui ne tiens pas même aux vents
qui suis sur mes deux pieds accrochés là d'où est la nuit
ne ferme plus les yeux au ciel
tiens de toutes ces mains la force
pas après pas, ressens près des feuillages dans la terre
même le grondement ému des herbes
aux peupliers qui tournent haut si lentement
vent du désert maintenant replié pour toi
vent de mes sources
aux habitats étranges de tes mots je vais
même je qui ne suis plus là pour plus personne
(pas même elle qui chante clair et
tient de son clan des pierres bâtissant et résonnantes et fibres)
ne sais plus rien des hommes, moi
qui m'évanescente je suis en toi
moi qui ne tiens pas même aux vents

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philippe
Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 00h25:   

 

Leezie, je changerais ce vers
"qui suis sur mes deux pieds accrochés là d'où est la nuit "
par
"qui suis sur mes deux pieds accrochés à la nuit"
Le rythme du poème passe mieux.
Ce n'est que mon avis, bien entendu.
et puis il y a ces vers difficile à lire ( à moins que tu es sauté un mot involontairement.)
" même je qui ne suis plus là pour plus personne "
et
" moi qui m'évanescente je suis en toi"

bonsoir, philippe.
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yves
Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 11h47:   

J'ai le même sentiment que Philippe. Poème qui gagnerait à être lu à haute voix pour en détecter ces quelques petites failles.
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Teri
Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 21h43:   

J'avoue que ces vers "difficiles" font partie de ce qui m'attire dans la poésie de Leezie, mais c'est l'amateur de Matthieu Messagier qui parle, là...

La fin du poème 12 de "Nous, Nuage noir" en est un bel exemple, je trouve.
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Leezie
Envoyé mercredi 21 juillet 2004 - 16h37:   

qui est Mathieu Messager, Thierry? je ne connais pas, mais tu me donnes envie


Philippe : je tenais à "accrochés là d'où est la nuit", pour la question de provenance, et puis j'aime beaucoup les séries de quatre, je les emploie très souvent... mais ici c'est quand même une question de sens
..
>et puis il y a ces vers difficile à lire ( à >moins que tu es sauté un mot involontairement.)
>" même je qui ne suis plus là pour plus personne "

là aussi je tiens au "je", c'est "même je, qui ne suis plus là", tout simplement parce que je m'interroge sur la nature de ce "je" (qui est "moi"? qui est "je"? et en particulier qui est "je" qui dit ce que je dis dans ce texte)

et
" moi qui m'évanescente je suis en toi" , pareil il manque une virgule
"moi qui m'évanescente, je suis en toi"

pour tous les trois : je précise que ce texte est un acrostiche d'une phrase tirée d'une chanson de Goldman, ici le titre du texte

cette chanson a une très longue et belle introduction musicale que j'aime beaucoup

donc chaque mot de "moi qui ne tiens pas même aux vents" (la phrase de la chanson) se retrouve successivement au début de chacun des vers en gros, on peut lire la phrase verticalement aussi), d'abord à l'endroit, puis à l'envers, comme une tension vers un centre

c'était donc un simple exercice (mais pas seulement d'écriture)


bises et amitiés à tous
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Teri
Envoyé mercredi 21 juillet 2004 - 23h59:   

Matthieu Messagier est un poète connu pour son style fait de libertés syntaxiques, de mots inventés... Ce qui est selon moi réducteur, car au milieu du fatras surgit parfois de vrais trésors...

Par exemple, dans un texte tiré du livre "Les chants tenses" (j'adore les titres de ses recueils : "le dit des gravités en sanctifié", "le désespoir aux quatre fleuves", "nord d'été naître opaque", et selon moi le plus beau de ces titres "Parvis à l'écho des cils", livre que je n'arrive pas à trouver...), dans les chants tenses donc, il y a un texte où l'on trouve des phrases très représentatives de son écriture comme :

"l'ombre des pluies sur les gouttes de songe s'en remet à une blancheur"

"le découvreur d'encore vont né de mai fils d'un modeste octroi très tôt le goût des temps"

"la remise du costume aux fins de claquent les prémices du Sud"

et dans une autre texte l'une des plus belles phrases du livre :

"Les étoiles du firmament cousaient ma brutalité défunte à l'ourlet de leur mystère"


J'espère que je n'ai pas été trop confus, il est tard et mes yeux ont entrepris de fuir leurs orbites, en désespoir de cause...


Au plaisir (à l'impatience) de te lire Leezie


http://terialves.free.fr

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