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JG
| Envoyé vendredi 16 juillet 2004 - 19h34: | |
J’aurais tout pris de toi Toi de ma résonance ondulant dans la liane Tous les chemins mouillés vibrante dans ma voie J’aurais tout fait de toi et de toi tout aimé Nous aurions pris en nous tout l’orgueil de l’hiver Les soleils et le givre Tous les lacs gelés Sous la blanche voilure à l’aurore nouvelle Les guéables étangs sous nos pas rapprochés Aux lueurs de l’aube à l'absente feuillure D’arbre en arbre ancestral dans nos yeux arrêtés Partiraient des oiseaux en poussière de lune Dans un ciel insolent vague d’éternité Tant de mauves et de tendres Dans nos ciels associés Tant mes mains pour te prendre Sous ton ombre… Eclairé Tant nos gestes insensés Et de toi Et de moi A nos libres figure Nous aurions tout appris Les matins Les blessures A l'horloge du dedans Comme au coeur amarré Tant les gouffres amoureux qu’à la nuits vient se fendrent Les sommeils inconscients de nos fibres de feu J’aurais tout pris de toi Et toi, belle savante Tant de vague à mes yeux Toi de ma résonance De toutes mes ruptures Maudissant que l’absence Des réveils et d'exhales Toi et moi des silences Aux odeurs mélangés Du café qui enfume Dans un rêve d'aimer
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JG
| Envoyé vendredi 16 juillet 2004 - 19h55: | |
zut mal fichu ce truc... j'la r'fais J’aurais tout pris de toi Toi de ma résonance ondulant dans la liane Tous les chemins mouillés vibrante dans ma voie J’aurais tout fait de toi et de toi tout aimé Nous aurions pris en nous tout l’orgueil de l’hiver Les soleils et le givre Tous les lacs gelés Sous la blanche voilure à l’aurore nouvelle Les guéables étangs sous nos pas rapprochés Aux lueurs de l’aube à l'absente feuillure D’arbre en arbre ancestral dans nos yeux arrêtés Partiraient des oiseaux en poussière de cendre Comme au ciel insolent vague d’éternité Tant de mauves et de tendres Dans nos ciels associés Tant mes mains pour te prendre Sous ton ombre… Eclairé Tant nos gestes insensés Et de toi Et de moi D'indécentes figures Nous aurions tout appris Les matins Les blessures A l'horloge du dedans Comme au coeur... amarrés Tant les gouffres amoureux qu’à la nuits vient se fendrent Les sommeils inconscients de nos fibres de feu J’aurais tout pris de toi Et toi, belle savante Tant de vague à mes yeux Toi de ma résonance De toutes mes ruptures Maudissant que l’absence De nos veilles exhalées Toi et moi des silences Aux odeurs mélangées Du café qui enfume Dans un rêve d'aimer
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yves
| Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 00h00: | |
Ceci aussi sonne juste, mais je suis un peu gèné par quelques clichés...et par l'orthographe parfois incertaine. Pardon. |
   
noel
| Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 00h43: | |
les clichés ? est-ce les instantanées qui restent éternelement en soi ? on est toujours géné par ce qui vous arrive de coté , en plein coeur lors des routes droites , dans ses moments là , sensibles , l'ortographe c'est comme un oiseau noir passant sous terre , on sait pas forcement qu'il existe ... le sensible c'est se sentir tour à tour léger , transparent , dense , étranglé , envolé ... un peu à coté le technicien voit ses pieds , les compte , trés à coté ... |
   
JG
| Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 09h52: | |
Tu as raison, j'ai mis un "s" à nuit dans "qu’à la nuit vient se fendrent Les sommeils inconscients de nos fibres de feu...(super cliché) Mais pour "Sous ton ombre… Eclairé" c'est bien sans "e" Et pour "Comme au coeur... amarrés" amarré avec avec "s" c'est bon aussi, bien que j'aurais pu considérer que c'est le coeur qui est amarré et non les blessures... |
   
JG
| Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 10h32: | |
Puis les clichés sont nécessaires aux masses, ceci afin que le lecteur puisse s’identifier plus facilement par rapport au texte… Ou alors, pour un effet contraire, il faut écrire connecté au flamboyant de son propre génie, celui de inconscient, roulé dans l’écriture à l’encre narcotique et mégalo… |
   
yves
| Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 11h40: | |
Oh la la, c'est parti ! L'éternelle discussion !Où je ne prétends pas sur un trône monté sur une estrade posée sur la tour Eiffel, avoir la vérité. Un cliché c'est une image qui à force d'avoir été répétée n'a plus ni efficacité ni sens commun. Elle ne porte plus rien et ne veut plus rien dire. J'ai vécu dans un monde paysan occitan et j'y suis toujours. Les images étaient une forme populaire du langage courant, une sorte de parler poétique spontané, mais il était sans clichés. D'instinct cette sorte de littérature orale laissait de côté ce qui n'avait plus de sens. Cette langue a été malheureusement dissoute par les médias qui se truffent de clichés et la publicité qui fait de même en un langage faussement poétique et populaire s'adressant à des gens préalablement conditionnés à ce langage qui ne doit surtout pas choquer ni avoir une autre interprétation possible que celle imposée par la politique ou le profit. Quant à ce qu'on appelle l'orthographe, nous faisons tous de ces fautes et je ne m'en prive pas. Un ami qui corrige mes romans en a trouvé jusqu'à 280 en 300 pages. Mais quand on veut être lu, il faut tenir compte de tous les lecteurs, dont on ne sait pas à l'avance les réflexes et exigences, qu'on publie chez Gallimard ou chez des éditeurs confidentiels ou sur le net. Je ne sais si j'ai raison mais je comparerais volontiers la faute avec la fausse note du musicien. Elle est inévitable mais dès qu'il y en a trop, on joue mal et la mélodie s'effrite et agace. Quant aux génies, ils ont souvent cette particularité de violer toutes les rêgles, mais ils le savent, les bougres ! Je ne vais pas me mêler de faire une correction de ton texte car je ne suis pas prof et je l'ai aimé, par dessus le marché ! Et voili et voilà. YV |
   
Danja
| Envoyé dimanche 18 juillet 2004 - 01h49: | |
"J'ai vécu dans un monde paysan occitan et j'y suis toujours. Les images étaient une forme populaire du langage courant, une sorte de parler poétique spontané, mais il était sans clichés. D'instinct cette sorte de littérature orale laissait de côté ce qui n'avait plus de sens. Cette langue a été malheureusement dissoute par les médias qui se truffent de clichés et la publicité qui fait de même en un langage faussement poétique et populaire s'adressant à des gens préalablement conditionnés à ce langage qui ne doit surtout pas choquer ni avoir une autre interprétation possible que celle imposée par la politique ou le profit." Merci pour ce point de vécu mis sur le point de vue. c'est enrichissant et dépoussiérant. "Quant aux génies, ils ont souvent cette particularité de violer toutes les rêgles, mais ils le savent, les bougres !" Je pense aussi. Il reste le recyclage illicite et inconscient pour les autres. amer.
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JG
| Envoyé lundi 19 juillet 2004 - 17h12: | |
Juste une ch'tite question con yves... Es-tu le Yves Heurté auteur de "Le jeune homme et la Guerre" je te demande ça, parce que je ne sais plus, qui est qui, ici parfois... Et ailleurs aussi... |
   
JG
| Envoyé lundi 19 juillet 2004 - 17h22: | |
Un aut'e truc que j'voulais t'dire Yves, ton éciture sur fond fuchsia, te va beaucoup moins bien, que sur fond rouge-orangé... (rire) |
   
Yves
| Envoyé lundi 19 juillet 2004 - 23h47: | |
J'ai pas le choix des couleurs, mon pauvre. C'est l'alternance ! * Le Jeune homme et la guerre c'est bien du même que moi. A ce propos voici l'histoire complète de ce récit : après pas mal d'échecs auprès de mes éditeurs habituels, Isabelle nouvel, la patronne du carnet interdit m'avait proposé de le publier en libre disposition sur ce site où tu as dû le lire. Et boum ! Une centaine d'historiens l'ont copié et s'en sont servis, non pour sa valeur littéraire qui n'a rien de brillant, mais par ce que les témoignages d'enfants sur cette période de l'occupation allemande à fortiori dans Bordeaux, la ville de Papon, avait d'exceptionnel. Autre coup de chance , il y avait un concours entre les classes d'adolescents des lycées sur le thème de Les adolescents et la résistance. Vint la cerise sur le gâteau: je ne sais par quel cheminement l'éditeur anglais Alan Sutton m'a envoyé un bref message disant : si ce manuscrit n'est pas déjà pris, nous prenons. C'est donc une version romancée de ce Journal d'un jeune homme en guerre que la branche française de cette maison d'édition Alan Sutton m'a publiée récemment en français bien entendu sous le titre de Journal de Nuit. Accueil des plus froids, surtout à Bordeaux, car je disais ce que j'avais vu, tant sur mes copains fusillés par la bêtise des gens qui leur avaient donné des missions sans la moindre idée de ce qu'était une armée de l'ombre et des connaissances de base de la clandestinité. De plus ce récit dénonce l'assaut stupide commandé par Larminat contre les fortins allemands de la pointe de Grave (3000 morts) et ce dix jours avant la capitulation allemande, alors que nos résistants avaient conclu un accord de cessez le feu avec les allemands. A Bordeaux il est mal venu de parler de cette époque, la bourgeoisie de cette ville n'ayant pas été très exemplaire ...et personne lors du procès Papon n'a osé demander ce qu'étaient devenus les biens juifs spoliés...et ainsi de suite. Tout ceci pour démontrer que la censure éditoriale existe en France. Il y a des sujets où il n'est pas bon de glisser sa plume... ****************** Anecdote qui ne fait pas partie de la fiction, pendant que je finissais cette missive l'ordinateur a été pris d'un léger tremblement. La maison aussi. Réplique d'un tremblement de terre des Pyrénées centrales où je vis, qui avait eu lieu cette nuit à 4 heure du matin.(:-) |
   
noel
| Envoyé mardi 20 juillet 2004 - 18h33: | |
yves heurté de toujours , mais tremblant dans l'instant ? ;))) |
   
yves
| Envoyé mardi 20 juillet 2004 - 22h26: | |
Je suis le cul sur une faille sismique où les tremblements de terre sont relativement fréquents. Ils te prennent là où tu es, aussi bien au lit que sur ton échelle (qui n'est pas de Richter) La nuit dernière on a hérité de trois degrés sept. L'an dernier c'était du 5. Les quelques secondes que dure le vacarme et l'agitation de dame nature on a une sale trouille. Fin du sujet extra littéraire (:-) |
   
JG
| Envoyé mardi 20 juillet 2004 - 22h36: | |
Merci Yves pour ce complément d’informations à propos de ton journal que j’ai d’ailleurs très apprécié… Le fait qu’il est été légèrement romancé, ou en tous les cas, celui de réécriture, ne m’avait échappé…A noté qu’après sa lecture, j’ai depuis une semaine, mis un lien vers le site Carnets Interdits… J'aime beaucoup (le mot est faible)ce que fait Isabelle Nouvel également... Merci Yves Jacques
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