Oui ... le monde

Log Out | Thèmes | Recherche Modérateurs | Fiche Personnelle

Auteur Message   adeline Envoyé vendredi 16 juillet 2004 - 21h27:    Vis comme l’arbre Ne bouge pas Attends Mire toi dans la rivière Ecoute la chanson du vent Elle t’apportera les herbes Les cailloux en ricochets Les mots enfermés dans les pierres Ferme les yeux de temps en temps Tu retrouveras les images Des illusions effacées Tu es seul Tu le sais Mais tu voudrais ne pas l’entendre Ce sont les hommes qui t’oublient Mais les sources qui te sourient Vis Laisse entrer le chant des oiseaux Et n’écris plus rien sur les feuilles Murmure , écoute , seulement. C’est beau le monde   yves Envoyé vendredi 16 juillet 2004 - 23h51:    Salut, la fourmi. Ton poème a la qualité que je trouve essentielle dans un monde qui sonne faux : la justesse. Ce n'est pas un mot dont on puisse trouver la définition du moins littéraire et c'est tant mieux. On sent quand un poème sonne juste, et c'est tout. Une remarque toutefois. A mon avis, c'est beau le monde est de trop. C'est du rouge aux lèvres. Une réflexion sur le poème dont il se passe. Murmure, écoute seulement est une fin en soi qui chute bien. C'est beau le monde une banalité qui n'a rien à voir avec le niveau de l'ensemble ..   la fourmi Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 14h07:    tu as raison coccinelle, cette phrase est banale. je voudrais terminer par " dis oui au monde " ou " ouvre toi au monde " mais il faut que je trouve une façon plus originale sinon je laisserai sans conclusion.   Ali Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 17h26:    Laisse entrer le chant des oiseaux Et n’écris plus rien sur les feuilles Murmure , écoute ,de ton regard enlace ce monde beau qui t'envahit.   yves Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 18h33:    On est toujours tenté de conclure un poème (ta coccinelle comme les autres) mais que veut dire conclure? La fin, c'est idéalement tout le poème lui même et non ce que l'auteur a envie d'en dire ...ou d'en faire dire , spa? Pour une nouvelle c'est très exactement le contraire. La fin, ou si l'on veut, la chute est essentielle parce qu'une nouvelle est en principe sans corps de texte. Elle est un début le plus rapide possible suivi d'une fin en surprise. Du moins dans la forme classique. (il y a autre chose dans une nouvelle que cette technique à l'arraché) La nouvelle serait un piège à lecteur. Le poème son poison violent. Je te tire la patte.   Teri Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 21h55:    Faites comme moi, écrivez les poèmes à l'envers... Mais c'est une mauvaise habitude que l'on prend très vite... Sinon je propose une fin du genre "Laisse t'enserrer le monde" (qui rejoins un peu l'idée d'Ali), c'est-à-dire une fin où le monde agit sur le sujet et non plus l'inverse... Amitiés   Ali Envoyé samedi 17 juillet 2004 - 23h30:    Oui Teri Je crois puisque il y a la bouche(murmure),l'ouie(écoute)il faut pas alors oublier l'essentiel qui est le regard(dans les deux sens visuel et cérebral ) et avec le verbe "enlacer" ça donne l'idée du corps tout entier. je crois que ma proposition garde plus de musicalité au poème que toutes les autres,ainsi que l'action du monde sur le sujet avec le verbe"envahir. n'est ce pas Héléne? Merci