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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.05.2004 au 31.08.2004 » Généralités « précédent Suivant »

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yves
Envoyé dimanche 25 juillet 2004 - 18h37:   

Généralités


Dès la fin du conflit, vainqueurs comme vaincus n'ont plus besoin de leurs généraux. Leur inutilité est d'autant plus flagrante qu'ils ont déjà beaucoup gaspillé. A partir de ce constat des plus simples on se permit de proposer le concept du " général jetable ".
A tout traité de paix serait joint un additif stipulant l'exécution immédiate des généraux des deux camps. Etant des militaires, parfois même dit-on des héros, par ultime désir de sacrifice à la paix nul doute qu'ils allaient se plier sans putsch à cette décision internationale.
La loi, à la surprise générale, fut votée à l’unanimité.
On fit encore plus de généraux, mais curieusement on n’avait plus de guerres.
*************
(De Dans la gueule d'ombres)
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Cécile
Envoyé dimanche 25 juillet 2004 - 21h18:   

Dis Yves, quel est le thème général de le gueule d'ombres ?

Tiens, ça m'intéresse, comme je n'ai jamais cherché à publier je ne sais pas comment ça se passe, mais quand tu travailles sur un recueil, comment procèdes-tu ? Un thème ? Des thèmes ? Style ?
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yves
Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 17h38:   

Il n'y a d'autre règle que désir joie et travail, et jamais l'un sans l'autre. Sans le désir, je ne ferais que des exercices. Sans la joie d'écrire je ne ferais que des exercices. Sans le travail, je ne ferais que des exercices (:-) Pour que j'écrive sur thème, il faut aussi que je retrouve pour ce thème ces trois moteurs. Ayant été au début homme de théâtre, souvent j'écris des histoires qui se jouent en moi ou ailleurs, la plupart du temps ce sont les histoire des autres. Plus rarement ma propre histoire intérieure dans mon miroir ou dans celui des autres. Le résultat est que les poèmes peuvent être très longs et débordant sur la scène. Mais ce n'est pas délibéré. Je ne me dis pas : tu vas te mettre à aligner des vers pour la scène. Quand les poèmes ont débordé sur la scène, ils ont été choisis par des metteurs en scène ou des chanteuses qui les ont trouvés déjà écrits et publiés.
Passion est un recueil dont le thème unique est la passionh du Christ mais vue par divers personnages la plupart pas du tout touchés par la grâce. Cela fait une centaine de pages. Les grandes Marionnettes de Metz en ont fait 180 représentations parce que Poirson, qui les avait adoptés était un homme de théâtre de génie.
Voccero est la plainte d'une corse dont le fils s'est suicidé. Une trentaine de pages portées au théâtre par diverses troupes avec plus ou moins de bonheur et utilisé comme livret d'un mini opéra. etc...
Dans la gueule d'ombres est une cinquantaine de poèmes sur le thèmes de la violence et du totalitarisme qui m'ont été inspirés par les livres de Primo Levi, etc...
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yves
Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 18h34:   

Je réponds à l'autre de tes demandes ( sur la publication ), qu'ils s'agisse de romans ou de poème, c'est la partie la plus chiante, avant, pendant et après. Avant parce qu'on n'est jamais sûr d'être allé au bout de ce que ses moyens permettaient ( aide d'amis lecteurs nécessaire), pendant parce qu'on reçoit bien des refus d'éditeurs, et on a beau se dire que c'est normal, ça ne se passe pas sans une certaine humiliation. Pour la prose, le choix de l'éditeur auquel on propose son travail est primordial. On a d'autant plus de chance que ce qu'on propose est plus proche de ce qu'il cherche. Quand on peut, on a d'autant plus de chances d'être lu qu'on a réussi à faire passer le manuscrit par quelqu'un qui est déjà dans la boîte. Et quel que soit l'éditeur, il faut présenter un travail qu'on achevé. Les premières pages sont capitales. Si ça part mal avec trop de fautes de style ou d'orthographe, le lecteur du comité n'ira pas plus loin. Enfin, pour la suite, il y a le problème de la diffusion. N'achètent ton livre que ceux qui savent qu'il existe par la presse par les amis par les revues, par l'appartenance à d'autres associations que littéraires, etc...
Pour la poésie, il faut s'abonner à des revues de bon niveau, les lire réellement, correspondre avec leurs poètes et leurs responsables, envoyer ses meilleurs textes et non des brouillons. ( pas mal de ces revues éditent ou aident à faire éditer des plaquettes) Ne pas cracher sur les prix littéraires de bon niveau. Le prix est souvent l'édition du recueil. ( Dans la gueule d'ombres a eu le prix des éditeurs du Val d'Oise ou prix Editinter du nom de l'éditeur. Le prix est la publication très propre) Son thème est tel que je n'avais aucune chance en dehors d'un prix, d'aboutir à une édition. Je n'avais même pas tenté le coup Le niveau de valeur du prix a plusieurs critères : le niveau du jury, l'anonyma, le nombre de candidats, le montant du prix en espèces ou en diffusion réelle. Un droit d'inscription n'a rien d'extraordinaire s'il n'est pas exagéré. Certains concours sont de la pure escroquerie dont voici le fonctionnement. Annonce du prix avec droit d'inscription élevé. Les manuscrits ne sont même pas lus car le vainqueur est l'organisateur du prix ou un proche, qui va ainsi se payer sa propre édition. Pas con, non ?
Voilà quelques notions parmi d'autres....
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suzanne
Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 19h15:   

En parlant de revues de qualite, peux tu en suggerer quelques unes? Vivant a l'etranger, j'ai peu d'occasion de discuter poesie francophone hors du web, et j'aimerais lire quelques revues mais je ne sais ou commencer...

Suzanne
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Cécile
Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 21h10:   

Merci Yves pour toutes ces explications. C'est vrai c'est souvent une question que je me pose, moi qui suit une grande lectrice.
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PhiliPpE
Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 22h19:   

suzanne, en revue de poésies, si tu permets, je peux t'en conseiller trois que je connais pour être abonné.
Poésie première, la revue de la page blanche et poesie1/ vabondages.
Cette dernière est éditée par le cherche midi éditeur et peut être commandée en librairie, mais elle est peu ouverte aux poètes contemporains, par contre, elle publie régulièrement des thèmes comme "la poésie contemporaine russe" ou les "poètes et le cinéma" ou la " .poésie arabe contemporaine" etc... et c'est très intérèssant.
La revue de la page blanche est plus axée sur la poésie contemporaines, présente des traductions vers le français, des moments critiques .Constantin Pricop , le directeur de la publication est un universitaire roumain.
Poésie première publie d'assez nombreux interwiews sur le milieu de la poésie, des extraits de lectures et des poésies contemporaines.
Toutes les trois pour moi se complètent et sont de bonnes qualités.
Maintenant, yves doit en connaître d'autres à te conseiller que je connais pas et comme, il y a presque autant de revues de poésies que de poètes ! tu as le choix !
J'exagère un peu tout de même !

Philippe
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suzanne
Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 22h27:   

Merci Philippe,

C'est justement parce qu'il y a tant de revues et que je ne peux me permettre de les acheter toutes que je demande conseil. Je vais me procurer un ou deux numeros de celles que tu recommendes, histoire de voir si 'j'y plonge'.

Amities

Suzanne
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Teri
Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 22h31:   

Je ne prends pas beaucoup la parole sur ce forum, mais je tenais à remercier Yves pour sa disponibilité et la manière avec laquelle il prend le temps, sans complaisance ni condescendance, de répondre à toutes ces questions que se posent les auteurs.

Suzanne : je suis abonné à la revue Décharge, bientôt à Diérèse, j'ai lu des numéros de Salmigondis, Action Poétique, Contre-allées, Encres vagabondes, Lieux d'être... ce sont toutes, je pense, de bonnes revues (Décharge est de loin celle que je préfère...), mais je suis loin d'être un connaisseur du monde des revues de poésie

Cécile : pour compléter les conseils d'Yves, j'ai lu un jour l'inteview d'un poète (ou était-ce un éditeur) qui conseillait de lire tout ce qu'il se fait et s'est fait en poésie, les classiques, les contemporains, jeter un oeil sur la dite "avant-garde"...
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Teri
Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 22h44:   

Tout à fait d'accord avec Philippe

La page blanche est une très bonne revue, ouverte ; Poésie Première fait son bonhomme de chemin et est (héhé) considérée comme l'une des très bonnes revues françaises. Je connais beaucoup moins Poésie1/vagabondages (sinon de réputation).

Tu peux y aller les yeux fermés, Suzanne


Teri
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Cécile
Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 23h00:   

Merci à vous.

Je suis abonnée à Poésie1/vagabondage et cette revue propose des thèmes intéressants. J'aime beaucoup Contre-allées aussi. Le nouveau recueil propose également des thèmes intéressants.

j'ai découvert au marché de la poésie les bacchanales de la maison de la poésie Rhône Alpes et si c'est une revue un peu plus chère, ce sont de très beaux ouvrages.

De même, au même marché de la poésie, la revue canadienne Liberté

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